Databac

Royaume-Uni (1985-1986): La solitude de Mme Thatcher

Publié le 21/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Royaume-Uni (1985-1986): La solitude de Mme Thatcher. Ce document contient 896 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Royaume-Uni (1985-1986): La solitude de Mme Thatcher Après la défaite des mineurs en mars 1985, l'année s'annonçait plutôt bonne pour Mme Thatcher.

Au cours du premier semestre, la vigueur de l'investissement des entreprises privées et la forte croissance des exportations ouvraient des perspectives économiques favorables.

Et en effet, selon le National Institute, le PIB s'est accru de 2,75% en 1985, le déficit de la balance commerciale des biens non pétroliers s'est légèrement réduit par rapport à 1984, avec 10,3 milliards de livres, et les profits industriels et commerciaux autres que ceux de la mer du Nord ont connu une hausse de 22%.

Mais, du côté de l'inflation et du chômage, les résultats ont été décevants: l'indice des prix de détail a accéléré sa hausse, atteignant 7% en milieu d'année, avant de redescendre à environ 5% au début de 1986.

On a comptabilisé une moyenne annuelle de 3,27 millions de demandeurs d'emploi, soit 13,5% de la population active (mais ce pourcentage aurait été de 15,5% si l'on avait conservé les méthodes de calcul utilisées avant novembre 1982). L'inquiétude des Lords Ces indicateurs inquiétants, auxquels il faut ajouter le déclin préoccupant de l'industrie manufacturière, ont relancé les critiques de la démarche monétariste.

Elles se sont cristallisées en partie autour d'un rapport de la très respectable Chambre des Lords, publié en octobre 1985, et qui a fait beaucoup de bruit en Grande-Bretagne.

Les Lords se sont montrés très pessimistes au sujet des perspectives économiques du pays, analysées à l'horizon 1990, date à laquelle la production pétrolière de la mer du Nord aura atteint son plafond. Considérant que la politique du gouvernement Thatcher représentait une "menace grave pour le niveau et la stabilité économique et politique de la nation", ils prévoyaient notamment, à terme, une stagnation de l'économie et une poussée inflationniste dangereuses, doublées d'un chômage accru et difficilement réductible.

Leurs conclusions avaient d'autant plus de poids au printemps 1986 que la conjoncture rendait la Grande-Bretagne très vulnérable à la chute du dollar et à celle des cours pétroliers.

Si cette baisse permettait d'envisager de ramener le taux de l'inflation à 4% en 1986, elle réduisait considérablement les ressources fiscales d'origine pétrolière en mer du Nord: le manque à gagner était estimé à environ 5 milliards de livres pour le budget 1986-1987. Cependant, en dehors d'une augmentation plus importante que prévue des dépenses publiques, les autorités n'entendaient pas modifier les grands principes de leur politique économique.

Pour renflouer les caisses de l'État tout en s'attirant les sympathies de l'électorat au moyen d'une réduction "substantielle" de l'impôt sur le revenu, elles projetaient entre autres une "accélération" du programme de dénationalisations qui devrait toucher en 1986-1987 des entreprises comme British Gas, British Airways, la Compagnie nationale des autobus, Rolls Royce, la Compagnie des eaux, etc.

Cette stratégie, considérée comme une politique à court terme relevant de l'expédient, a provoqué un mécontentement jusque parmi les rangs des conservateurs.

On a même comparé le gouvernement aux grandes familles qui vendaient leur argenterie pour s'assurer les dépenses. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles