Rousseau: « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir»

« Rousseau « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maitre s'il ne transforme sa .force en droit et l'obéissance en devoir» ■ Indications générales L'œuvre politique de Jea�BHKahMe Rousseau (1712-1778) a deux versa�fe3 d'u� côté, da�e le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (17 54), il reco�e­ titue la ma�UwbM do�f l'i�xSHZUfx sociale a dû s'établir da�e l'histoire; de l'autre, da�e Du Contrat social (1762), il tâche de co�KMi]Ub à quelles co�LUfU]s u� pouvoir politique peut être légitime, et do�K e� quoi co�eUefMbHUf u� système politique juste, assura�f l'égalité et la liberté.

Il co�efbhUf ai�eU u�M critique de la �]fU] de droit du plus fort.

■ Citation «Le plus fort n'est j amais a ssez fo rt po�r être tou jo�@H le maître s'iï ne traniforme sa force e n droit et l'obéis­ sance e n de voir.

De là le droit d� p l�s fo rt; droit pris ironi quement e n a pparence, e t réellement é tabli en p rincipe.

M ais ne n ous expliq�$t -on jam ais ce 'mo t? La force est �n e p�issance physiq� 5 ne vois p oint q�77e m oralité pe�Y rés�7Vr de se s effe ts».

( D� C ontrat social, l ivre I, chapitre 3.) Ill Explication R ousseau m arque c laireme�t l a différe�KM e ntre f orce e t d roit.

Co�fbe Grotius (1 583- 164 5) q ui, da�e la suite d' Aristote , p e�eHUf qu'il existait u�M f orme n aturelle de do min a­ tion d e l'homme su r l'homme ( da�e l'escla­ va ge e n par ticu lie r), Rousseau expli que q u'u�e puissa�KM n e peut ê tre lé gitime que si so n po uvoir s 'adosse à u n dev oir, q ui �M peut, c o�KM`fhMZZM[Mt, être assimilé à u�M simple cr ai�fe deva�t u�e m e�HKM.

L 'expre ssion « d roit du p lus fort» e st do�c u�e c o�fbHLUKfU] d a�s les t ermes.

L e droit c omme�Ke juste­ m e�f l à où l'on s 'incli�M deva�t aut re chose que d eva�t la force.

Il Principales n otions concernées la politique; la j ustice et le droit; l 'État; la liberté.

Yoir aussi les repères: en fait/ en droit; légal/ légi­ time; obligation/ contrainte.

■ Exemple d'utilisation Le texte de Rous seau po se e xpliciteme�t t a question de la légitimité du p ouvoir po litique.

li p eut servir à illustrer l 'idée que l es politiques de pu issa�KM -aussi bien au n iveau �HfU]al q u'au �UiMHu i�t er�a tio�Hl cherche�f à s e légitimer e� se do�a�t l'appare�Ke d u d roit.

Ou b ie� à mo�fbMb q u'il n'y a de politique véritable q ue lorsque les relatio�s de pouvoir n e so�t plus fo n­ dé es sur la force.

C'est u � text e q u'il faut m ettre e n regard d u léviathan de H obbes, qu e Rou sseau critique dire c teme nt, pa rce que cel ui­ ci montre au contraire que l 'État e st l' i�s tan ce qui détie�f le m onopole de la force.

S UJET T YPE: Y a-t-il u n droit d u plus fort? ■ Contresens à ne pas commettre Ne pas croire -comme o� l'e�fMd si souve�t - que Rousseau prô�M le retour à l'état de �HfhbM$ Il est vrai que Rousseau a parfois des acce�fe �]efHZSUahMe lorsqu'il évoque l'e�Oce de l'huma�Ufx e� particulier I'« âge des familles».

Mais cela s'arrête là.

Rousseau pe�ee que la société a corrompu l'homme, mais il pe�eM aussi que c'est la société qui a re�Lu l'homme véritableme�f humai� e� dévelop­ pa�f toutes les facultés qui �
xfHUMt que vir­ tuelles da�e l'état de �HfhbM (la raiso� le la�SHSM la diversité des se�fU[Mts ..• ).

Il �e faut do�K certai�M[Mt pas reve�Ub e� arrière, mais aller de l'ava�f e� co�efbhUeHt u�M société juste où l'homme puisse développer ses vertus plutôt que ses vices, et se baser sur u� droit véritable et �] u� « droit du plus fort» factice. ■ Autres fiches à faire vous-même L'homme da�e l'état de �HfhbM5 le passage de l'état de �HfhbM à l'état de société; le co�fbHf social; l'éducation ; l'origi�M des la�ShMe .... »