rousseau: instinct et liberté
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Dans ce texte, Rousseau s'attache à montrer ce qui différencie l'homme de l'animal.
Votre
explication va donc devoir montrer point par point les oppositions que Rousseau énonce.
Commencez donc par relever ces oppositions.
L’animal est assimilé à une machine dotée
de sens qui est animée d’un instinct de protection et de survie.
Jusqu’à ce point, l’homme
semble identique à l’animal.
Par machine ingénieuse, il faut simplement entendre que
l’animal est doté d’organes qui sont souvent agencés de manière complexe et efficace.
On
ne peut réduire l’animal à un simple objet.
Seulement, la différence fondamentale entre
l’homme et l’animal tient au fait que l’animal est un simple être d’instincts.
Il répond à ses
instincts naturels et n’agit pas par réflexion.
En d’autres termes, l’animal n’est qu’un être
de nature, il agit en fonction de ses simples déterminations naturelles.
Ainsi, un animal
carnivore devant un tas de graines se laissera mourir de faim.
L’animal ne peut donc
s’écarter de la règle prescrite par la nature.
Il ne vit que selon ses instincts.
Au contraire,
l’homme n’est pas qu’un simple être de nature, il est un être libre qui peut s’écarter de
cette règle.
Ainsi l’homme n’est pas simplement un être adapté à la nature, il est un être
qui s’adapte à cette nature ou qui adapte la nature à ses envies.
C’est en ce sens qu’il
peut être amené à la transformer.
On parlera ainsi à propos de l’homme d’être de culture.
La liberté est ainsi cette capacité à s’écarter de la règle prescrite.
Mais cette apparente
supériorité de l’homme sur l’animal, le fait qu’il ne soit pas simplement un être d’instincts
mais un être libre peut conduire aux pires malheurs.
Parce que l’homme est capable de
s’écarter de la nature, il est aussi capable de la détruire et de se détruire.
C’est en ce sens
que Rousseau dira que l’homme seul est capable de devenir imbécile ; et ceci parce que
la bête, en tant qu’elle n’est pas intelligente, n’est qu’une bête.
L’homme est ainsi un être
qui a la capacité de se développer, de se perfectionner.
C’est ce que Rousseau nomme la
perfectibilité.
Cette perfectibilité, permettant à toutes ses facultés de se développer peut
donc faire son malheur.
Cette capacité à développer ses facultés se voit autant dans
l’individu (chaque individu, dès la naissance développe ses facultés) que dans l’espèce
(l’histoire de l’humanité est l’histoire de ce progrès, de ce développement).
Mais l’histoire
de l’humanité nous montre aussi comment l’homme peut se détruire.
Si l’animal est
toujours ce qu’il était (les abeilles vivaient de la même manière il y a 500 ans que
maintenant), l’homme évolue.
Mais cette évolution, ce développement de l’esprit peut
conduire aussi aux pires catastrophes.
Vous trouverez de nombreux éléments pour
développer ces points en vous reportant aux sujets indiqués au bas de cette réponse.
A
partir de là, reportez-vous à notre rubrique « Méthode » afin de voir comment mieux
aborder l’exercice qui vous est demandé.
Voilà les premières pistes que nous vous
proposons.
Nous espérons qu’elles vous seront utiles.
N’hésitez pas à nous contacter
pour nous faire part de vos difficultés et de l’évolution de votre réflexion..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- [Ne pas prendre pour naturelles des inégalités sociales] Jean-Jacques ROUSSEAU
- Expliation de texte Rousseau - Lettres écrites de la montagne: justice et égalité
- Explication chapitre 8 contrat social rousseau
- Le contrat social de Rousseau - fiche de révision
- Rousseau a été certainement un précurseur des romantiques par dés tendances qu'on retrouvera chez ces derniers. Toutefois ces tendances ne sont pas absolument identiques chez les romantiques et chez lui, et, à côté des ressemblances qui les rapprochent, il sera bon d'indiquer très brièvement dans la conclusion les différences qui les séparent.