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Roumanie (2000-2001): Retour au pouvoir d'Iliescu

Publié le 21/09/2020

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« Roumanie (2000-2001): Retour au pouvoir d'Iliescu La victoire du Parti pour la démocratie sociale de Roumanie (PDSR ; 39,5 % des suffrages et 47 % des sièges) et de son dirigeant Ion Iliescu (déjà président de 1990 à 1996 ; 36,5 % des voix au premier tour), au terme des élections législatives et présidentielle des 26 novembre et 10 décembre 2000, n'a étonné personne au vu du triste bilan de la coalition sortante, victime autant de ses dissensions internes que des effets ravageurs sur le plan social de sa politique économique.

Son incapacité à s'entendre sur un candidat unique à la présidentielle comme sur des listes communes pour les législatives a entraîné une véritable débandade du Parti national paysan chétien-démocrate, grand vainqueur des élections de 1996. Mais la surprise est venue du score spectaculaire enregistré par la formation xénophobe - antisémite mais aussi antimagyare et antitsigane - Romania Mare (Grande Roumanie ; 21 % des voix) et de son dirigeant haut en couleur, Corneliu Vadim Tudor, arrivé au deuxième rang au premier tour de la présidentielle avec 27,9 % des suffrages.

Ce résultat a permis au PDSR de se poser en "sauveur de la nation", amenant de nombreux électeurs pourtant toujours révulsés par l'origine communiste des principaux représentants de ce parti à plébisciter son candidat au second tour (66,83 %).

Même si I.

Iliescu a pris soin de nommer à la tête du gouvernement Adrian Nastase, un "jeune loup" qui s'est lui-même entouré de ministres (Affaires étrangères ou Finances) apparemment affranchis par rapport à la mentalité de la "vieille garde", la nouvelle équipe devait s'efforcer de convaincre la communauté internationale de sa volonté d'aller de l'avant dans les réformes structurelles.

Certes, les contraintes engendrées par le processus de préadhésion engagé en mars 2000 avec une Union européenne plutôt réservée à l'égard de Bucarest, comme les mesures exigées par le FMI - notamment en matière d'austérité budgétaire - en échange d'un crédit stand-by à finaliser, laissaient peu de latitude.

Si les négociations ne concernaient encore que six dossiers sur un total de trente, malgré une forte mobilisation du nouveau ministère de l'Intégration européenne (dirigé par Hildegard Puwak) sur le volet institutionnel, Bucarest semblait disposée à se plier aux efforts et concessions demandés par Bruxelles comme, dans le cadre de la "sécurisation" des frontières, l'instauration de visas avec la Moldavie où réside une population en majorité de culture roumaine. La Roumanie profitera également de son tour de présidence de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) en 2001 pour améliorer une image extérieure plutôt terne et convaincre les États-Unis de la nécessité de l'admettre à l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord). Prisonnier moins du passé que d'un électorat extrêmement aigri et désenchanté, le PDSR se trouvait investi d'une lourde responsabilité : veiller à éviter tout glissement de la classe politique, au sein de laquelle l'opposition démocratique est quasiment absente de l'enceinte parlementaire, vers le terrain de Romania Mare, dont bien des membres du PDSR étaient, de fait, proches.

Le modus vivendi apparemment trouvé avec l'Union démocratique des Magyars de Roumanie (UDMR, porte-parole de la minorité hongroise) et l'ambition du PDSR d'apparaître comme la force de rassemblement des sociaux-démocrates seront-ils des garde-fous. »

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