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Richard III

Publié le 16/05/2020

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« Richard III Peu d'hommes, à la fin d'un XVe siècle si prodigue en individus pervers, ont été salis autant que Richard III.

En vingt-huit mois et demide gouvernement, ce roi aurait accumulé une telle somme de forfaits qu'il mériterait d'être rangé dans la galerie des monstres.

QueShakespeare ait contribué à la légende, qui le contestera ? Avant lui cependant circulaient sur Richard de tels propos que le granddramaturge n'aura fait en somme que leur apporter la caution de son génie. Quand Richard naquit le 2 octobre 1452 au château de Fotheringhay, ce n'était que le dernier des quatre garçons de Richard d'York quisurvécurent à leur petite enfance, et son père n'avait encore émis aucune prétention au trône.

Toute sa jeunesse s'écoula au milieu dufracas des armes.

Il vécut des moments d'angoisse : en 1459, quand il tomba entre les mains lancastriennes avec sa mère et quelquesuns de ses frères et soeurs ; plus encore après la bataille de Wakefield (1460) qui le rendit orphelin et le priva d'un frère.

La victoireyorkiste de Townton, l'année suivante, lui valut les années de sa vie les plus heureuses.

On le promut à l'ordre du Bain : il reçut le titre deduc de Gloucester ; il alla parfaire son éducation auprès de Warwick. En 1464, il revint à la cour.

Indifférent aux liens l'unissant à son frère Clarence et au "Faiseur de rois", il refusa toujours de se prêter àleurs intrigues.

En octobre 1470, il accompagna Édouard IV dans sa fuite en Hollande.

Il prit une part décisive aux victoires de Barnet et deTewkesbury (avril-mai 1471) et fut récompensé de ses services : Édouard lui conféra la Connétablie et l'Amirauté, les offices de grandchambellan et d'administrateur du duché de Lancastre outre-Trent.

Il joignit à son comté de Gloucester les Marches occidentales face àl'Écosse, une vice-royauté sur le Pays de Galles, l'autorité suprême sur les Marches du centre et de l'est, les biens confisqués de Warwicken Yorkshire, Cumberland et ailleurs.

Un mariage en 1472 avec Anne, fille cadette de Warwick, consolida la situation du prince qui n'avaitque vingt ans le jour de sa célébration.

De même, la condamnation de Clarence, crime dont, à tort, la postérité a voulu le charger, tousles deux convoitant pour leur femme le même héritage.

Il contint les raids des Écossais, qu'il poursuivit jusqu'à Édimbourg en 1482, touten perfectionnant ou créant un corps administratif et en restaurant villes et campagnes placées sous sa juridiction.

Sur un point ilmanifesta de l'indépendance : il s'opposa au traité de Picquigny (1475), par lequel Édouard IV s'accorda avec Louis XI, et résista mêmeaux prévenances du roi de France. Le 9 avril 1483, mourait Édouard, laissant de son mariage avec Élisabeth Woodville, Édouard, âgé de douze ans et Richard.

Une régences'imposait.

Au bénéfice de qui ? De la reine selon le désir exprimé en 1475 par le défunt, ou du duc de Gloucester, ce qui aurait été lavolonté ultime du roi ? Par haine des Woodville et sous l'inspiration des très influents Hastings et Buckingham, le Conseil adopta laseconde solution.

Le duc fut proclamé "protecteur et défenseur" du royaume, tandis qu'étaient évincés ou mis en état d'arrestation biendes parents de la veuve.

Quant au jeune Édouard V, son couronnement fut différé et sa personne placée sous bonne garde à la Tour deLondres, où son frère ne tarda pas à le rejoindre.

Un "coup d'État" était dans l'air.

Hastings, mécontent de l'autorité à son avis insuffisantedont il jouissait, méditait un complot.

Au cours d'une séance fameuse, le 19 juin 1483, le Protecteur l'interpella, lui demandant quel sortméritaient ceux qui conspiraient contre sa vie, puis, sur sa réponse, le fit décapiter.

Bientôt courut le bruit d'une prétendue bâtardise desenfants d'Édouard.

Une assemblée reconnut le fait et, le 26 juin, Richard, assis sur le trône à Westminster, recevait l'hommage deBuckingham et de la noblesse.

Dix jours après, eut lieu le couronnement : le duc venait de rompre avec tout un passé de scrupuleuseloyauté.

Qu'allait-il en résulter ? D'abord la mystérieuse disparition des prisonniers de la Tour, sur ordre de Richard III ou (on a de sérieuses raisons de le supposer) àl'instigation de Buckingham, qui aurait agi en raison de sympathies lancastriennes.

Ensuite la révolte de Buckingham lui-même.

Ce dernieret plusieurs de ses amis avaient été comblés de titres et d'honneurs ; mais quand il réclama la succession des Bohun, elle lui fut refusée,signe évident que Richard ne voulait pas se laisser dominer.

Rappelons que Buckingham avait des attaches avec les Lancastre et ajoutonsque le prétendant Henri Tudor s'était rapproché des Woodville.

Quand éclata la rébellion, elle secoua tout le sud de l'Angleterre sansréussir à coordonner ses mouvements.

Capturé, Buckingham implora vainement un entretien avec son ancien protégé ; il fut décapité.Mais bientôt se répandit l'annonce du mariage d'Henri Tudor avec Élisabeth, fille d'Édouard IV, et d'une scission dans le parti yorkiste : lafin de son règne, Richard allait donc la vivre dans l'attente de l'invasion, la crainte des trahisons, et aussi dans l'accomplissement de sonmétier de roi. Ces circonstances, et aussi la brièveté de son règne, empêchent de porter un jugement sur ses qualités d'homme d'État.

A l'extérieur, siRichard entretint d'excellentes relations avec l'archiduc Maximilien, héritier de la maison de Bourgogne, s'il conclut avec les Écossais unetrêve de trois ans et un traité de mariage, en Bretagne il ne put obtenir l'extradition du prétendant.

A l'intérieur, loin de se reposer sur lagrande noblesse, il utilisa un personnel qui lui devait tout, pour la plupart d'anciens serviteurs.

Deux parmi ceux-ci, Catesby et Ratcliffe, le"chat" et le "rat", aiguisèrent la verve d'écrivains frondeurs.

Il lutta contre la toute-puissance de l'aristocratie, les abus et la corruption quien résultaient ainsi que la peur qu'elle inspirait aux tribunaux.

Contre elle, il s'appuya sur la classe des chevaliers propriétaires.

LeParlement, en janvier 1484, l'avait mis en garde contre les maux dont souffrait le pays et voté toute une législation, dans l'arsenal delaquelle il puisa.

A la demande des Communes, il défendit les intérêts nationaux contre les marchands étrangers (les Italiens surtout),réduisit la durée de leur séjour en Angleterre et l'étendue de leurs opérations, leur interdit, par exemple, toute immixtion dans lecommerce de détail.

Indépendamment d'actes prohibant les importations de tissus de soie, étaient conçues des mesures deréglementation dans le dessein d'assurer la vente des draps anglais.

Un grave souci néanmoins l'inquiétait, l'absence d'héritier lorsqu'ilperdit son fils unique en avril 1484.

Il se retourna alors vers son neveu Jean, comte de Lincoln et fils aîné de sa soeur.

Au printemps1485, sa femme étant morte, il songea à épouser la fille d'Édouard IV dont, naguère, il avait proclamé l'illégitimité : il dut renoncer à ceprojet devant l'opposition qu'il souleva. Pendant ce temps Richmond méditait sa revanche en France.

Le Tudor réunissait des hommes et prenait des contacts.

Ses partisansétaient nombreux dans le Pays de Galles.

En Angleterre même se tramait un complot au centre duquel se tenaient les Stanley : Thomascomte de Derby qui avait succédé à Buckingham dans la Connétablie, son fils Strange et son frère William.

Richard aussi se préparait,mobilisait, assemblait à très grand-peine de l'argent grâce à des emprunts réels ou "fictifs".

Le 7 août 1485, Henri débarqua enfin et, le22, la bataille décisive s'engagea à Bosworth.

A la droite de l'armée royale, un peu à l'écart, W.

Stanley demeurait dans l'expectative, seréservant d'intervenir au moment voulu.

A gauche, les troupes loyalistes continrent les Lancastriens.

Tout à coup, ayant reconnu au centreson rival, Richard fonça sur lui, couronne en tête, pensant frapper le coup décisif : il ne fit que prêter le flanc à Stanley et, malgré desprodiges de valeur, succomba.

Son corps, dépouillé de tout vêtement, fut porté chez les Franciscains à Leicester, d'où on devait le jeterdans la Soar après la dissolution des ordres monastiques. Richard, en dépit de sa petite taille et d'infirmités (il avait une épaule plus haute que l'autre), était agile et vigoureux.

Il aimait les arts etles lettres.

Mais c'était un inquiet.

D'une fidélité absolue tant que vécut son frère Édouard, l'ambition lui vint après.

Les intrigues qui senouèrent presque aussitôt, puis l'exécution de Hastings, une méfiance sans doute justifiée contre les grands l'entraînèrent, comme par unmouvement irréversible, dans la voie qui fut la sienne.

Aussi bien sa clairvoyance le déconsidéra auprès de l'aristocratie yorkiste quiredoutait de perdre le bénéfice de ses usurpations.

Alors il se raidit, versa du sang et succomba, victime de la trahison.

Plus tard, par leurpropagande, les Tudor, auxquels il avait enseigné la direction à suivre, achevèrent de ternir sa réputation.. »

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