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Résumé: Les Lettres portugaises de GUILLERAGUES

Publié le 09/12/2021

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« Les Lettres portugaises de GUILLERAGUES Les cinq Lettres qui constituent le roman épistolaire connu sous le titre de Lettres portugaises, posent une énigme.Elles furent présentées d'abord comme la traduction en français d'une correspondance adressée par une religieuseportugaise à un gentilhomme qui servait au Portugal.En 1810, cent quarante ans après la publication, on crut identifier l'héroïne : une religieuse franciscaine du couventde Béja, Mariana Alcoforada, délaissée par un officier français dont elle se serait éprise.En 1926, la découverte d'un document préservé à la Bibliothèque Nationale permit d'authentifier l'oeuvre.

L'auteursemble bien être Guilleragues (1628-1685), homme à l'existence curieuse, ami de Molière et de Racine, secrétaire deLouis XIV et intime de Me" de Maintenon, ambassadeur à Constantinople.

Sa seule oeuvre serait alors un chef-d'oeuvre. C'est l'année même de l'échec de Britannicus, un an avant Bérénice de Racine, qu'éclate ce cri du coeur.

En cesiècle où le théâtre est roi, la passion la plus brûlante fait son entrée dans le domaine romanesque sous forme d'unlong monologue dicté par le désespoir, puis par la colère, et enfin par la résignation.La Religieuse écrit à son amant, qui est reparti pour la France, cinq longues lettres que lui porte un officier.L'anecdote tient bien peu de place.

C'est à peine si l'on sait que le jeune homme a dû faire escale sur les côtesportugaises.

Les raisons de son départ nous demeurent inconnues.A ces lettres passionnées, aucune réponse convenable n'est donnée.

Ce sont d'abord des messages remplis de «choses inutiles » ; puis un silence de six mois, qui exaspère cet être ardent et meurtri ; et enfin la signification d'unerupture à laquelle la Religieuse est prête à se soumettre : «Je vous écris pour la dernière fois, et j'espère vous faireconnaître, par la différence des termes et de la manière de cette lettre, que vous m'avez enfin persuadée que vousne m'aimiez plus, et qu'ainsi je ne dois plus vous aimer...

» (Cinquième lettre).A la souffrance de la séparation définitive, d'autant moins supportable qu'elle renvoie la Religieuse à l'austérité et àla solitude du couvent, s'ajoutent les tourments de l'imagination.

Elle rêve la vie de son amant comme une suited'infidélités, tandis qu'enfermée elle se laisse dévorer par une unique et constante passion.

Le renoncement dontelle se démontre à elle-même la douloureuse nécessité n'est qu'apparent.

Et comment cesserait-elle d'écrire deslettres qui ne s'adressent qu'à elle-même, qui ne sauraient convaincre qu'elle-même, et qui n'entretiennent qu'enelle-même les ravages d'un coeur qui se complaît de sa propre désolation : « Adieu, aimez-moi toujours ; et faites-moi souffrir encore plus de maux » (Première lettre) ? • Une analyse pour soi-même des affres de la passion : « Suis-je obligée de vous rendre un compte exact de tousmes divers mouvements ? » (Cinquième lettre).

Tel est le recours d'un esprit profondément blessé qui passe partoutes les alternatives (supplications, reproches, menaces) avant de sombrer dans le désespoir de l'impuissance. • L'introspection : cette analyse estompe jusqu'à la réalité de la personne aimée : « J'écris plus pour moi que pourvous » (Quatrième lettre).

Nous assistons à un face à face de l'être avec sa propre passion, à un assouvissementpar la confession écrite, à un effort de lucidité qui n'aboutit qu'à la confusion des sentiments.

Un enchantement,mais vénéneux. Pour la première fois, le roman est un moyen de connaissance du Moi.

L'introspection en est le seul ressort. Ce roman par lettres est un document.

Guilleragues, s'il en est l'auteur, fait preuve d'une singulière perspicacité.Avec quelle intuition il a su saisir les remous de ce coeur avide d'aimer ! Mais Racine en avait-il fait autrement avecPhèdre (1677) ?. »

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