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Résumé: Les Lettres persanes de MONTESQUIEU

Publié le 09/12/2021

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Louis XIV est mort en 1715. La Bruyère avait été le peintre impitoyable d'une fin de règne pourrissante. Qui, après lui, dénoncerait les caractères d'une société qui ne disparaît pas avec le monarque et, sous la Régence, se succède à elle-même ? Charles de Secondat, baron de Montesquieu (1689-1755), conseiller au Parlement de Bordeaux, membre de l'Académie Française, s'est servi d'un artifice pour livrer un examen acéré des moeurs dont il était l'exact contemporain. La vogue des Lettres attribuées à des Turcs, des Chinois et autres Orientaux, les relations de voyage, lui ont donné l'idée de prêter à des Persans l'observation subtile dont il négligea de se reconnaître le mérite.

« Les Lettres persanes de MONTESQUIEU Louis XIV est mort en 1715.

La Bruyère avait été le peintre impitoyable d'une fin de règne pourrissante.

Qui, aprèslui, dénoncerait les caractères d'une société qui ne disparaît pas avec le monarque et, sous la Régence, se succèdeà elle-même ?Charles de Secondat, baron de Montesquieu (1689-1755), conseiller au Parlement de Bordeaux, membre del'Académie Française, s'est servi d'un artifice pour livrer un examen acéré des moeurs dont il était l'exactcontemporain.

La vogue des Lettres attribuées à des Turcs, des Chinois et autres Orientaux, les relations devoyage, lui ont donné l'idée de prêter à des Persans l'observation subtile dont il négligea de se reconnaître le mérite. Ce « roman » se compose de 161 lettres, datées d'Ispahan, capitale de la Perse, de Paris et de Venise,qu'échangent un grand seigneur persan en voyage en Europe, Usbek, et le jeune homme qui l'accompagne, Rica, soitentre eux, soit avec leurs amis et les femmes restés en Perse.

Une intrigue de sérail qui naît pendant les neufannées de leur absence et s'achève par la révolte et la mort de la favorite, Roxane, sert de cadre romanesque àl'investigation à laquelle se livrent ces deux voyageurs en Occident.

Passé le premier étonnement ou le premierdésarroi, un conflit se dessine chez ces Orientaux qui, à mesure qu'ils pénètrent davantage l'univers nouveau offertà leurs investigations, s'éloignent de leurs coutumes et mettent en doute leurs certitudes.

La mutinerie du sérail, quiles rappelle à Ispahan, est à l'image du débat qui les agite et ébranle leurs convictions.Le recueil s'organise en trois parties.

Les 24 premières lettres retracent le voyage d'Ispahan à Paris.

123 lettresconstituent la chronique du règne de Louis XIV de 1712 à 1715, et de la Régence de 1715 à 1720.

Les 14 dernièreslettres peignent le drame du sérail.Des apologues (les Troglodytes, lettres 11 à 14) ou des contes (lettres 67, 141) contribuent à donner de l'Orientune image divertissante ou pittoresque ; d'autres lettres traitent des idées religieuses ou politiques.

Mais le plusgrand nombre d'entre elles est consacré aux nations étrangères (France, Venise, Russie, Espagne, Angleterre,Suède), dont Usbek et Rica commentent les aspects qui s'offrent à leur curiosité.

L'Occident l'emportera-t-il surl'Orient désenchanté ? • Dépayser : l'engouement pour l'exotisme (Chardin, Voyage en Perse, 1711) suggère à Montesquieu un moyen deséduire le lecteur.

Entre Bajazet de Racine (1672) et l'Enlèvement au sérail de Mozart (1781), il soulève les voilesd'un sérail lointain, les abus de pouvoir, les jalousies, les trahisons, les liaisons furtives.

Le désir de vengeance deRoxane s'assouvit par le suicide.

Elle revendique ainsi la liberté des femmes soumises au despotisme des hommes : «J'ai pu vivre dans la servitude, mais j'ai toujours été libre ; j'ai réformé tes lois sur celles de la Nature, et mon esprits'est toujours tenu dans l'indépendance » (lettre 156). • Le cosmopolitisme naissant : il favorise l'arrivée de ces «Étrangers-Symboles », selon le mot de Paul Hazard et ladécouverte par la vieille Europe en particulier d'un « Orient qui, tout déformé par elle, n'en conservait pas moinsassez de force originale pour représenter une valeur non chrétienne, une masse d'humanité qui avait construit à partsa morale, sa vérité, et son bonheurs ».

La Raison ébranlée, les valeurs imaginatives et sensibles bouleversées, lescroyances traditionnelles remises en cause, c'est l'évidence de la relativité des usages qui trouble la conscience desEuropéens. • L'Utopie : le remède serait peut-être l'Utopie.

La fable des Troglodytes montre la faillite des peuples dépourvus delois et le triomphe de la vertu sur l'injustice.

Le tableau idyllique peint dans la lettre 12 annonce l'Eldorado deCandide.. »

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