Restauration.

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Restauration. régime politique de la France de 1814 à 1830, pendant les règnes de
Louis XVIII et de Charles X.

La première Restauration.
Après l'abdication de Napoléon Ier (6 avril 1814), le Sénat fit appel aux Bourbons.
L'opinion, lassée par les années de guerre, accueillit favorablement le retour de Louis XVIII
(comte de Provence, frère de Louis XVI), qui promit par la déclaration de Saint-Ouen de
donner à la France un régime constitutionnel : la charte fut « octroyée » le 4 juin 1814.
Mais la politique maladroite (officiers mis en « demi-solde ») d'un gouvernement qui
semblait nier la Révolution, par exemple en rétablissant le drapeau blanc et en satisfaisant
aux prétentions des anciens émigrés, déçut l'opinion. Napoléon, débarqué de l'île d'Elbe,
reconquit le pouvoir en un « vol de l'aigle » triomphal qui déboucha sur les Cent-Jours,
mais dut abdiquer le 22 juin 1815, après Waterloo.
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Les livres
Restauration, page 4350, volume 8

La seconde Restauration.
Louis XVIII, réfugié à Gand, sut faire accepter son retour par les Alliés qui occupaient la
France conformément aux clauses du second traité de Paris. Il dut calmer l'explosion de
violence antibonapartiste de la Terreur blanche et organisa l'épuration et les sanctions
contre ceux qui s'étaient ralliés à Napoléon (exécution du maréchal Ney). La vie politique
s'organisa alors dans le cadre de la Charte (Chambre des pairs nommée, Chambre des
députés élue par un suffrage censitaire très restrictif). L'élection de la « Chambre
introuvable » marqua la victoire des ultraroyalistes, « plus royalistes que le roi », qui
s'appuyaient sur la société secrète des Chevaliers de la foi. Après la dissolution de la
Chambre, les élections de 1816 donnèrent le pouvoir aux constitutionnels, libéraux
favorables à la Charte qui rétablirent les finances et négocièrent le retrait des occupants.
Une première évolution libérale (lois sur la presse et l'armée) fut bloquée par l'assassinat
du duc de Berry, neveu du roi (1820). Les ultras (ministère Villèle) menèrent alors une
politique de restriction des libertés (loi du double vote, enseignement confié à l'Église), qui
culmina avec l'élection de la « Chambre retrouvée » en 1824.
L'accession au trône de Charles X après la mort de son frère (16 septembre 1824)
renforça la réaction. Mais l'opposition, d'abord clandestine (complot de la Charbonnerie),
trouva des renforts chez les libéraux favorables à une application parlementaire de la
Charte (comme, par exemple, Chateaubriand), dans un climat d'effervescence intellectuelle
liée au rayonnement du romantisme. Jean-Baptiste Villèle dut renoncer à la loi de Justice et
d'Amour, qui limitait encore la liberté de la presse, et au rétablissement du droit d'aînesse.
Après avoir provoqué la dissolution de l'Assemblée (1827), il dut se retirer devant la
victoire des libéraux. Les ministères Martignac et Polignac obtinrent des succès
internationaux (aide à la Grèce, prise d'Alger), mais furent incapables de résoudre la crise
économique qui succéda à la prospérité des débuts de la révolution industrielle. Charles X,
qui n'avait jamais accepté le régime parlementaire, réagit à « l'adresse des 221 » députés,
qui réclamaient un retour à la Charte, par la dissolution de la Chambre suivie par de

nouvelles élections (juin 1830), qui furent un désastre. Il promulgua donc, le 25 juillet,
quatre ordonnances qui dissolvaient la Chambre et muselaient l'opposition. L'insurrection
des libéraux et des jeunes républicains se transforma en révolution parisienne. Les Trois
Glorieuses des 27, 28 et 29 juillet 1830, relayées par les députés, provoquèrent la fuite du
roi et l'avènement de Louis-Philippe. La Restauration avait toutefois permis, pour la
première fois, l'instauration durable d'un régime représentatif en France. En cela, elle
constitue une étape charnière dans l'apprentissage des libertés politiques au XIX e siècle, par
la pratique du débat parlementaire, l'émergence d'une presse d'opinion et la tenue régulière
d'élections.
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Les corrélats
Frayssinous (Denis, comte de)
La Tour-Maubourg (Marie Victor Nicolas, marquis de)
Peyronnet (Charles Ignace, comte de)
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Les corrélats
Berry (Charles Ferdinand de Bourbon, duc de)
Cent-Jours
Chambre « introuvable »
Chambre « retrouvée »
Charles - FRANCE - Charles X
Charte constitutionnelle
constitutionnels
France - Histoire - Les bases de la France contemporaine (1789-1870) - La
Restauration (1814-1830)
juillet 1830 (journées des 27, 28 et 29)
Justice et d'Amour (loi de)
Louis - FRANCE - Louis XVIII
Martignac (Jean-Baptiste Sylvère Gay, vicomte de)
mobilier - L'évolution des styles en Occident - La Restauration et le style Louis XVIII
Polignac (de) - Polignac (Jules Auguste Armand Marie de)
Trois Glorieuses (les)
Villèle (Jean-Baptiste Guillaume Joseph, comte de)