RDA (1980-1981): L'élève du camp socialiste

« RDA (1980-1981): L'élève du camp socialiste Continuité et rapidité de la croissance économique, qualité de ses productions, niveau de vie de sa population, stabilité de sa vie politique intérieure: la République démocratique allemande est l'élève modèle du camp socialiste...

et, malgré sa taille, l'une des dix premières puissances industrielles du monde. A l'extérieur, un alignement sans défaut sur les positions de l'Union soviétique n'interdit pas à la RDA une présence active dans certains pays du tiers monde, notamment en Afrique.

En Europe, grâce aux relations subtiles qu'elle entretient avec la République fédérale, elle joue un rôle important dans les relations Est-Ouest. Rien cependant n'est jamais acquis.

Placés en avant-poste du socialisme de type soviétique, le long d'une frontière que la communauté de langue et de culture rend très perméable aux influences idéologiques de l'Ouest (relations avec des parents vivants à l'Ouest, réception des émissions tv de RFA), séparés par la Pologne de la puissance tutélaire soviétique, les dirigeants de Berlin-Est ont observé avec inquiétude la déstabilisation du régime polonais.

Le 13 octobre 1980, Erich Honecker, chef de l'État et premier secrétaire du SED (Parti socialiste unifié d'Allemagne communiste), affirmait: "La RDA socialiste ne peut rester indifférente au destin de la Pologne.

Nous nous opposerons à toutes les tentatives d'immixtion par lesquelles les réactionnaires étrangers s'efforcent de tirer parti de la situation difficile que connaît actuellement la République populaire de Pologne.

La contre-révolution doit savoir que les frontières de son domaine s'arrêtent à l'Elbe et à la Werra", les fleuves qui délimitent la frontière entre les deux Allemagnes. A ces préoccupations s'ajoutent, sur le plan économique, les répercussions de la crise des économies capitalistes et du renchérissement de l'énergie.

Récemment, l'accent a été mis sur la réduction du déficit extérieur, qui s'était brutalement aggravé en 1979, notamment dans les échanges avec les pays de l'OCDE. En 1980, le plan a, pour l'essentiel, atteint ses objectifs: il associait des mesures à court terme, allant jusqu'au blocage des investissements, à des actions de plus longue portée comme la substitution du lignite au pétrole, des plans d'économie d'énergie et de matières premières assignés aux cent quinze combinats qui regroupent l'essentiel de la puissance industrielle du pays, le renforcement des relations entre la production et la recherche, ou le développement de la micro-électronique.

Cela autorise pour 1981, année du Xe Congrès du SED, des objectifs ambitieux: croissance de 5% du revenu national et de la productivité du travail et augmentation de 4% de la consommation marchande des ménages.. »