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Afrique du Sud (1980 - 1981): Vers la confrontation?

Publié le 10/09/2020

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« Afrique du Sud 1980-1981 Vers la confrontation? 1980 débute au pays de l'apartheid par une première absolue: une prise d'otages en plein centre de Pretoria fin janvier.

Trois nationalistes noirs, se disant membres de l'ANC (African National Congress) - l'un des mouvements de libération interdits depuis 1960 - attaquent une banque, prennent en otages des clients blancs et demandent la libération du plus grand leader nationaliste noir, Nelson Mandela, emprisonné à vie depuis 1964 dans la tristement célèbre île de Robben Island, au large du Cap.

Ils sont tous les trois tués quelques heures après. Toutefois, ces faits marquent probablement le début d'une longue lutte armée qui, dans un pays doté d'une des meilleures armées du monde (grâce à la complicité de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis), semble devoir nécessairement prendre le chemin du "terrorisme urbain".

Cinq mois plus tard, les raffineries Sasol, situées près de Johannesbourg, sont le théâtre d'une nouvelle opération de l'ANC: sept réservoirs de pétrole explosent et brûlent. Le mois précédent, lors du quatrième anniversaire de la révolte de Soweto - township noir de Johannesbourg -, on avait assisté à l'"émeute des métis" au Cap et dans d'autres réserves métisses sud-africaines: le système de l'apartheid leur avait progressivement retiré les rares droits dont ils pouvaient jouir dans les années cinquante.

A mi-chemin entre la majorité noire (20 millions) et la minorité blanche au pouvoir (4 millions), la communauté métisse - les "coloured", selon les strictes classifications du régime raciste - se rapprochent de plus en plus des autres exclus, les Noirs.

L'émeute dure plusieurs jours et se solde par plus de soixante morts, car aux modérés de la veille succèdent désormais des jeunes militants qui semblent s'organiser sur le même modèle que les Noirs.

De plus, ils jouissent le plus souvent de la complicité tacite de leurs parents. Le régime blanc, sous la conduite du Premier ministre P.

W.

Botha et de nombreux "nationalistes", considérés comme des "libéraux" face aux "durs" du parti national, bénéficie encore de l'énorme hausse du prix de l'or - dont l'Afrique du Sud est le premier producteur au monde -, ainsi que d'un véritable boom dans ses exportations de charbon (notamment vers la France).

Mais il sait désormais qu'il doit "aménager le système" d'apartheid.

La ségrégation stupide - le "petty apartheid" - qui interdit aux Noirs de boire dans les mêmes cafés que les Blancs tend à s'atténuer ; pour la première fois dans l'histoire du pays, un mariage mixte est célébré officiellement, et le régime se félicite du changement de pouvoir intervenu dans deux pays clés, la Grande-Bretagne (Margaret Thatcher) et les États-Unis (Ronald Reagan): la première prône le dialogue avec le libéral Botha et s'oppose à d'éventuelles sanctions économiques contre Pretoria ; Reagan, pour sa part, ira jusqu'à accueillir "Pik" Botha, ministre des Affaires étrangères, en mai 1981, sous prétexte de relancer les négociations sur la Namibie. P.

W.

Botha sait toutefois que ces soutiens ne pourront empêcher la majorité noire de lutter encore plus pour son accession au pouvoir.

Pour désamorcer quelque peu cette bombe, il lance l'idée d'une "constellation d'États" qui sanctionnerait l'éclatement définitif du pays en un nombre croissant d'"États noirs" faibles entourant un "État blanc" tout-puissant.

Mais cette politique, que l'on présente parfois comme éclairée, semble d'ores et déjà vouée à l'échec. Au sein du régime lui-même, de nombreuses voix se sont levées pour admettre la non-viabilité de cette "constellation". En août 1980, le Benso (Bureau pour la recherche économique, la coopération et le développement) publiait un rapport semi-officiel soulignant l'échec économique de la politique d'apartheid: il affirme notamment que "des économies. »

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