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Afrique du Sud (1981 - 1982): Le durcissement des Blancs

Publié le 10/09/2020

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« Afrique du Sud 1981-1982 Le durcissement des Blancs Lors des élections législatives, anticipées de 18 mois, qui se sont déroulées en avril 1981, le Parti national, majoritaire dans le pays, a perdu de nombreuses voix au profit de l'extrême droite.

Beaucoup de nationalistes, fidèles jusqu'alors à leur parti mais hostiles au comportement autoritaire du Premier ministre P.

W.

Botha, et déconcertés par sa volonté d'assouplissement de la politique d'apartheid, ont rejoint les rangs du parti réactionnaire Herztigte Nazionale Party (HNP).

Le nombre des suffrages (blancs seulement) en faveur du HNP est ainsi passé de 35 000 à près de 200 000, mais ce parti n'a pas réussi pour autant à s'introduire au Parlement ; et le parti de M.

Botha a conservé la très grande majorité des sièges en dépit des progrès réalisés par ailleurs par le Parti fédéral progressiste (PFP), représentant l'opposition libérale officielle. Ces défections à droite sont dues principalement au projet de M.

Botha de restituer certains droits aux Indiens et aux métis (environ 2,8 millions de personnes) dans l'espoir d'en faire les alliés des Blancs (4,5 millions de personnes) contre la majorité des noirs africains (70 % de la population).

Cette question a continué de mûrir après les élections.

Début 1982, M.

Botha déclarait qu'il préparait un "partage équilibré du pouvoir" avec ces groupes, nouvelle qui provoqua une scission au sein du Parti national, lorsque le Dr Andries Treurnicht se déclara hostile à un tel projet.

Celui-ci fut contraint de démissionner du gouvernement et fut exclu du Parti national avec quinze autres députés.

Ensemble ils fondèrent un nouveau parti (Conservative Party) en mars 1982. A l'avenir, la force de l'opposition de l'extrême droite dépendra dans une certaine mesure de la capacité du HNP et du CP d'abandonner leurs querelles pour présenter un front uni.

Reste également à savoir jusqu'à quel point les propositions de M.

Botha séduisent les véritables chefs de file des communautés "de couleur" concernées.

Des études montrent que, dans leur grande majorité, les Indiens et les métis sont peu enthousiastes à l'idée de s'aliéner les Africains en acceptant des avantages politiques refusés à ces derniers.

Fin 1981, les Indiens ont ainsi boycotté massivement les élections au South African Indian Council, organisme à leurs yeux sans pouvoir réel risquant de demeurer inféodé au gouvernement. Chez les Noirs, on a constaté une diminution sensible de l'influence de la philosophie de la "conscience noire" (Black consciousness).

Ce mouvement a connu sa plus forte popularité en 1976 lors des révoltes des jeunes à Soweto et dans d'autres quartiers noirs, mais ne s'est jamais vraiment remis du coup qui lui a été porté en octobre 1977 par l'interdiction de ses principales organisations. De plus, un nombre croissant d'anciens partisans de la "conscience noire" considèrent que, si une politique "exclusiviste" a été utile pour rompre leur dépendance à l'égard des Blancs libéraux, le moment est venu de s'engager dans une politique de coopération entre les différentes communautés raciales.

Cette coopération n'a cependant pas dépassé le stade des manifestations publiques communes.

Par ailleurs, les actes de sabotage menés à l'initiative de la branche en exil de l'African National Congress (ANC) se sont multipliés en 1981, dont l'un des plus spectaculaires a été l'attaque à la roquette du quartier général de l'armée près de Pretoria. Face à la montée de la révolte, le gouvernement a annoncé en mars 1982 que tous les Blancs de 17 à 60 ans n'ayant pas fait leur service militaire devraient s'engager dans des unités de commando locales pour combattre l'ANC.

Le projet d'incorporation des Indiens et des métis a été écarté après les violentes. »

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