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Afrique du Sud (1991 - 1992): Quel compromis entre Blancs et Noirs ?

Publié le 10/09/2020

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« Afrique du Sud 1991-1992 Quel compromis entre Blancs et Noirs ? Sur fond de violence incessante, l'Afrique du Sud a tenté de poursuivre, avec difficulté, en 1991-1992, son processus de rupture avec l'apartheid, et la difficile recherche d'un nouvel équilibre politique non racial.

Deux ans après le changement de cap opéré, en février 1989, par le président sud-africain Frederik De Klerk, la minorité blanche a donné un "feu vert" déterminant à la poursuite de cette politique.

Pourtant, en juin 1992, les discussions constitutionnelles ont été rompues et une partie de bras de fer aux conséquences incertaines s'est engagée entre le pouvoir blanc et l'opposition noire. "Aujourd'hui, nous avons refermé le livre de l'apartheid", a déclaré le chef de l'État en saluant les résultats du référendum organisé le 17 mars 1992 pour la minorité blanche.

Le chef de l'État sud-africain avait lui-même sollicité cette consultation afin de pouvoir disposer d'un mandat clair de la population blanche avant de s'engager plus avant sur les modalités du partage du pouvoir avec la majorité noire. A l'issue d'une campagne acharnée contre un "front du refus" d'extrême droite appelant à voter "non", 68,7 % des électeurs ont répondu positivement à la question posée: "Êtes-vous pour la poursuite du processus de réformes engagé le 2 février 1990 par le chef de l'État qui, par les négociations, débouchera sur une nouvelle Constitution ?" Résultat plus massif que prévu par l'entourage du président, qui s'attendait à une courte victoire, et défaite cuisante pour les conservateurs d'Andries Treurnicht et leurs alliés néo-nazis du Mouvement de résistance afrikaner (AWB), dirigé par Eugène Terre Blanche, dont certains semblaient pouvoir se lancer dans la violence terroriste. Le retour à l'apartheid "pur et dur" n'étant guère considéré comme une alternative réaliste, sauf à vouloir retrouver la répression et l'isolement international, les Blancs ont voté "oui" avec plus de résignation que d'enthousiasme.

Les principaux alliés de F.

De Klerk dans cette campagne, prompts à présenter une éventuelle victoire du "non" comme "tragique", ont été les milieux d'affaires - soucieux d'éviter un retour à l'isolement international dont émergeait à peine le pays -, les libéraux blancs anglophones, mais aussi le Congrès national africain de Nelson Mandela (ANC).

Cette alliance entre une partie des Afrikaners, des Anglais et des Noirs a rompu avec trois siècles de vie politique "ethnique". Comment juguler la spirale de la violence ? L'ANC avait initialement critiqué la décision du chef de l'État d'organiser un référendum pour les seuls Blancs, avant d'appeler ceux-ci à voter "oui". Aussitôt après le référendum, l'ANC a d'ailleurs repris ses négociations avec le gouvernement, à la recherche d'une formule de partage du pouvoir pendant la transition vers une Afrique du Sud aux contours encore incertains. Ces négociations promettaient d'ailleurs d'être particulièrement difficiles. Ouverte solennellement le 20 décembre 1991, la Conférence pour une Afrique du Sud démocratique (CODESA), réunissant dix-neuf partis politiques dont le Parti national (au pouvoir), l'ANC et le mouvement zoulou Inkatha du chef Mogosuthu Gatsha Buthelezi, s'est rapidement heurtée à ses désaccords.

Ceux-ci ont porté à la fois sur les structures de la transition, et sur la majorité qualifiée nécessaire à l'adoption de la future Constitution.

En filigrane se sont exprimées deux conceptions de l'avenir, avec l'insistance du Parti national sur la nécessité de préserver les "droits des minorités", alors que l'ANC défendait une conception plus unitaire du pays.

Cela représentait un résumé des inquiétudes et des enjeux de pouvoir à venir, même si chacun s'accordait à penser que les deux "camps" n'avaient pas d'autre choix que de trouver un. »

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