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Afrique du Sud (1990 - 1991): La mort de l'apartheid juridique

Publié le 10/09/2020

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« Afrique du Sud 1990-1991 La mort de l'apartheid juridique L'euphorie qui avait accompagné, en février 1990, la libération de Nelson Mandela après vingt-sept ans de prison, est vite retombée.

L'Afrique du Sud s'est rapidement trouvée confrontée aux difficultés de la recherche d'une sortie négociée de l'apartheid, et aux effets sanglants des rivalités entre les principaux protagonistes de la vie politique sud-africaine.

Dans le même temps, ce "pays-paria" a opéré une spectaculaire "percée" auprès de ses partenaires traditionnels - les Occidentaux - et nouveaux - le reste de l'Afrique, l'Union soviétique et les pays de l'Europe de l'Est -, obtenant un début de levée des sanctions qui frappaient le pays. Pour Nelson Mandela, leader effectif du Congrès national africain (ANC), et pour le président Frederik De Klerk, les deux personnages clés de l'ouverture politique, le chemin parcouru depuis février 1990 s'est révélé plein d'embûches et de périls.

Chacun dans son camp a dû faire face à la contestation de ses choix pragmatiques, et le capital de confiance établi au départ entre les deux hommes a été maintes fois soumis à rude épreuve. Comme il l'avait promis, le chef de l'État sud-africain a été jusqu'au bout du démantèlement de la législation d'apartheid.

Les principaux "piliers" législatifs sont tombés progressivement entre mars et juin 1991: le Group Areas Act (ségrégation résidentielle), le Land Act (répartition des terres entre Blancs et Noirs), et même le Population Registration Act de 1950 (classification des Sud-Africains en fonction de leur appartenance à un groupe racial).

Pour cette dernière loi, cependant, des mesures transitoires devaient être proposées, en attendant l'élaboration d'une nouvelle constitution. L'abolition des discriminations raciales Parmi les réformes les plus significatives, l'abolition du Land Act, une loi remontant à 1913 et qui interdisait à la majorité noire d'être propriétaire de plus de 13% des terres du pays.

Désormais, chacun pourra acquérir des terres où il l'entend, quelle que soit sa "race".

Une mesure dénoncée par le Parti conservateur (extrême droite), défenseur des fermiers blancs.

En mai 1991, des milliers de fermiers afrikaners ont manifesté à Prétoria leur hostilité à l'abrogation de cette loi.

L'ANC, saluant cette rupture, a déploré l'absence d'aide aux Noirs qui n'ont pas les moyens d'accéder à la propriété. Cependant, l'enjeu est très vite passé de l'abolition des discriminations raciales - un fait désormais acquis et sans doute irréversible - au terrain politique.

"L'apartheid n'est pas mort", s'est exclamé Nelson Mandela, rappelant que les 23 millions de Noirs "n'ont toujours pas le droit de vote" et "ne peuvent pas devenir membres du Parlement". Devant le Parlement, le président sud-africain a déclaré vouloir s'orienter vers une "conférence multipartite" à laquelle seraient représentés les dirigeants politiques "faisant la preuve d'un réel soutien, et favorables à une solution pacifique et négociée".

Il a en revanche refusé l'idée d'une "assemblée constituante" réclamée par une partie de l'opposition noire, même s'il n'a pas exclu "certains arrangements" afin de permettre aux partis engagés dans la négociation "de faire entendre leur voix pour les décisions politiques importantes". Un certain nombre d'étapes sont nécessaires avant d'arriver à la table ronde réunissant toutes les parties.

Un premier pas décisif a été franchi le 6 août 1990, avec les "accords de Prétoria" passés entre l'ANC et le gouvernement, prévoyant notamment la "suspension" de la lutte armée menée par l'ANC.

Une concession de taille de la part des nationalistes noirs.

De son côté, le gouvernement s'est engagé, en février 1991, à considérer les manifestations de. »

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