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Radicaux: Qualificatif donné sous la monarchie de Juillet aux députés, tel Ledru-Rollin, favorables à une démocratisation de la société et à l'instauration du suffrage universel.

Publié le 17/05/2020

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C'est au début de la monarchie de Juillet que le terme « radicaux » qualifia les républicains intransigeants qui voulaient une transformation complète de l'ordre politique dans le sens démocratique. Le chef de cette tendance, dans les années 1840, fut Ledru-Rollin, qui mena une active campagne pour l'instauration du suffrage universel. Un nouveau radicalisme apparut vers 1860, dans l'opposition républicaine au second Empire. Il était représenté par des hommes qui jouèrent un grand rôle dans les débuts de la IIIe République (Gambetta, Pelletan, Allain-Targé, Clemenceau), mais aussi par des universitaires (Renouvier, Buisson, Vacherot, J. Simon). La principale revendication de ce radicalisme était toujours démocratique ; au point de vue social, les radicaux montraient beaucoup de méfiance à l'égard des théories socialistes et défendaient la propriété individuelle comme garantie de la liberté du citoyen. Le radicalisme français se manifesta pour la première fois officiellement dans le « programme démocratique radical » de Belleville, formulé en avr. 1869 par Gambetta. Ce programme comprenait notamment « l'application la plus radicale du suffrage universel » ; la liberté de la presse ; la liberté d'association ; la suppression du budget des cultes et la séparation des Églises et de l'État ; l'instruction primaire laïque, gratuite et obligatoire ; la suppression des armées permanentes... Après la guerre de 1870 et la Commune, Gambetta choisit le camp des républicains opportunistes mais Clemenceau reprit le programme de Belleville, avec lequel il mena les radicaux aux élections de 1881. Les radicaux eurent alors une quarantaine d'élus, portés par une clientèle petite-bourgeoise et urbaine, surtout à Paris. Ils se situaient à l'extrême gauche, et leur opposition à la République opportuniste amena certains d'entre eux (Naquet, Rochefort) à rallier le boulangisme. Jusqu'à l'affaire Dreyfus, les radicaux se tinrent à l'écart du pouvoir, mais ils apportèrent leur soutien aux ministères de concentration républicaine. Ils approuvèrent les grandes lois laïques des années 1880, d'ailleurs inspirées par des hommes tels que F. Buisson, étroitement liés à la fois à la franc-maçonnerie et au radicalisme. Dès cette époque, l'anticléricalisme figurait au premier plan de leur programme : le radicalisme apparaissait comme l'expression politique du courant philosophique positiviste du XIXe s. Il progressa parallèlement à la franc-maçonnerie, la Ligue de l'enseignement et, plus tard, la Ligue des droits de l'homme. Le boulangisme lui enleva ses électeurs populaires parisiens, mais, à partir de 1890, il mena rapidement la conquête des petits notables provinciaux, et des petits propriétaires ruraux. Les luttes de l'affaire Dreyfus furent l'étape décisive dans l'ascension du radicalisme, qui, après la chute de la coalition modérée dirigée par Méline (1896/98), devint le ciment de l'union des forces républicaines. Les élections de 1898 firent la preuve des progrès réalisés par les radicaux, qui quadruplèrent leurs voix, notamment dans le Sud-Ouest. C'est dans cet élan que fut fondé, en juin 1901, le parti républicain radical et radical-socialiste. L'épithète de « socialiste » pouvait surprendre venant d'un parti qui, dans son programme de 1907, se proclamait « résolument attaché au principe de la propriété individuelle » ; dans le domaine économique et social, les radicaux n'en réclamaient pas moins l'impôt sur le revenu, la lutte contre les monopoles capitalistes, le rachat des chemins de fer, la nationalisation des sources d'énergie et une législation d'assistance ouvrière, tout en exprimant leur aversion profonde pour le collectivisme, qui engendre « la neutralisation des initiatives et la restriction de l'effort humain ». 000200000F7700000EB7 F71,Le « radicalisme » du parti se manifesta surtout dans l'anticléricalisme et dans un goût prononcé pour la phraséologie jacobine. Grands vainqueurs aux élections de 1902 (230 députés), les radicaux, avec le ministère Combes (1902/05), réalisèrent intégralement le programme de laïcité (séparation des Églises et de l'État, 1905). Ils participèrent désormais, tantôt à la tête du gouvernement, tantôt dans des postes clés, à presque tous les cabinets de la IIIe République. Grâce à leurs positions locales, ils s'assuraient la prédominance au Sénat. À la Chambre des députés, leur groupe, qui comprenait de 100 à 170 membres, occupait au centre de l'assemblée une position privilégiée, et sa participation à la majorité était souvent indispensable. Cette place exceptionnelle dans l'éventail politique français, le parti radical la devait non seulement à ses chefs (Combes, Clemenceau, Caillaux, Herriot, Steeg, les frères Sarraut, Daladier), à ses influents journaux régionaux (telle La Dépêche de Toulouse), mais surtout à l'étendue et à la souplesse de son implantation locale : d'un certain point de vue, le parti radical représentait exactement les aspirations des « Français moyens » (l'expression est d'Édouard Herriot) de la première moitié du XXe s. avec la coexistence assez contradictoire d'un goût du patriotisme et de l'autorité (Clemenceau) et d'un individualisme farouche (Alain). « La France entière est radicale », constatait mélancoliquement Barrès en 1908. Cette certitude encourageait les chefs du parti à se maintenir au pouvoir par tous les artifices de la tactique parlementaire, et notamment par l'utilisation systématique des majorités de rechange. Vainqueurs avec le Cartel des gauches aux élections de mai 1924, les radicaux se rallièrent deux ans plus tard à l'Union nationale présidée par Poincaré. De même, après avoir constitué l'aile droite du Front populaire, ils provoquèrent l'effacement définitif de Blum (avr. 1938) et gouvernèrent avec les modérés (cabinet Daladier, 1938/40), jusqu'à la défaite de 1940. Les radicaux depuis 1940 Aux yeux de l'opinion publique, les radicaux portaient ainsi la principale responsabilité de la politique qui avait conduit à l'effondrement de la IIIe République : le 10 juillet 1940, lors de la réunion de l'Assemblée nationale à Vichy, treize députés radicaux-socialistes seulement sur 111 votèrent contre l'attribution des pouvoirs constitutionnels au maréchal Pétain. Cependant, les principaux dirigeants du parti adoptèrent une attitude nettement hostile au régime de Vichy : Daladier et Herriot furent arrêtés, Jean Zay assassiné par la Milice, Queuille et Mendès France firent partie du comité d'Alger. Néanmoins, aux élections du 21 oct. 1945, les radicaux connurent un grave échec (6,8 % des voix au lieu de 14,6 % en 1936). En luttant contre le tripartisme, le parti radical commença une lente remontée. Les élections de 1951 lui donnèrent soixante-douze élus, mais ce succès n'avait pu être obtenu qu'au prix d'une grave altération de la doctrine radicale traditionnelle. Les radicaux apparaissaient désormais beaucoup plus proches du MRP et des modérés que de la gauche. Une tentative de retour à un « jacobinisme » adapté aux problèmes modernes fut opérée à partir de 1953 par Pierre Mendès France ; d'abord couronnée de succès (congrès extraordinaire de mai 1955), elle se heurta à l'opposition d'éléments modérés, qui furent exclus du parti (Edgar Faure, Martinaud-Deplat). Les élections de janv. 1956 furent un échec pour le parti radical rénové, qui avait fait campagne avec le Front républicain. Mendès France dut abandonner la vice-présidence de son parti (mai 1957), avant d'en être exclu (1959). Par la suite, l'opposition au gaullisme provoqua un nouveau réveil « jacobin » dans le vieux parti radical, qui, sous la direction de René Billières, forma en 1965, avec les socialistes SFIO et les clubs de la gauche, la Fédération de la gauche démocrate et socialiste.  Après l'évanouissement de celle-ci, en 1968, J.-J. Servan-Schreiber accéda au poste de secrétaire général (oct. 1969). En nov. 1971, le parti radical rejoignit les centristes dans le Mouvement réformateur ; mais une fraction importante des parlementaires et des notables du parti refusait de suivre Servan-Schreiber et constituait un mouvement des radicaux de gauche (MRG). Le parti radical, dit désormais valoisien soutint la candidature de V. Giscard d'Estaing aux élections de 1974 et obtint deux postes ministériels dans le gouvernement de J. Chirac. En 1978, il s'unit au parti républicain et au CDS au sein de l'UDF, elle-même composante de la majorité de droite. Mais il n'obtint que deux députés aux élections de juin 1981. Le MRG connut une brève crise en mars 1978, quand son président Robert Fabre démissionna. À l'élection présidentielle de mai 1981, le MRG soutint la candidature de François Mitterrand et obtint treize sièges de députés dans la majorité de gauche issue des élections législatives de juin. Ses chefs de file, Maurice Faure, Michel Crépeau, Roger-Gérard Schwarzenberg, Jean-Michel Baylet, participèrent aux ministères formés par P. Mauroy et L. Fabius. Aux élections législatives de 1986, les radicaux de gauche n'obtenaient que 107 754 voix (0,38 %), puis 279 316 (1,14 %) à celles de 1988. Maurice Faure, François Doubin et J.-M. Baylet représentèrent le MRG et furent rejoints par le radical M. Durafour dans les ministères d'ouverture qui suivirent la réélection de F. Mitterrand en 1988. En févr. 1993, l'adhésion du très médiatique Bernard Tapie, ministre de la Ville, redonna de la vigueur au parti rebaptisé Radical en nov. 1994. Apparaissant comme une alternative au parti socialiste en perte de vitesse, la liste du MRG obtint 12 % des voix aux européennes de juin 1994. Les velléités d'autonomie de Radical par rapport aux socialistes furent cependant annihilées par l'exclusion du champ politique de B. Tapie, mis en examen dans de nombreuses affaires ; les radicaux choisirent alors en Bernard Kouchner un autre porte-parole médiatique. En sept. 1996, Radical devint le parti radical-socialiste (PRS). Aux élections législatives anticipées de mai-juin 1997, le PRS remporta quatorze sièges et, à la suite de la victoire électorale de la gauche, trois membres du PRS entrèrent dans le gouvernement de Lionel Jospin. En 1998, le PRS prit le nom de parti radical de gauche (PRG) et l'adhésion de Bernard Kouchner au parti socialiste la même année ramena à deux le nombre des ministres radicaux. En 2002, la candidate PRG à la présidence, Christiane Taubira, obtint 2,32 % des voix. La même année, lors de son 103e congrès, le parti républicain radical et radical-socialiste rejoignit l'UMP, nouvelle formation de la droite parlementaire.

« Radicaux Qualificatif donné sous la monarchie de Juillet aux députés, tel Ledru-Rollin, favorables à une démocratisation de la société et à l’instauration du suffrage universel.

Vers 1860, les radicaux apparaissent dans les rangs des républicains hostiles à l’Empire, où l’on trouve les futurs dirigeants de la II eRépublique.

Le premier “ programme démocratique radical ” est formulé par Gambetta en 1869. Il propose le suffrage universel, la liberté de presse et d’association, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’école gratuite, etc.

Les premiers radicaux élus siègent en 1881.. »

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