QUIGNARD Pascal
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
QUIGNARD Pascal
(né en 1948).
Écrivain français, né
à Verneuil-sur-Avre.
Membre du comité de lecture des
Éditions Gallimard depuis 1976, spécialiste d'auteurs
rares ou difficiles (Sacher-Masoch, Lycophron, Maurice
Scève, etc.), Quignard se défend de confondre les livres
et la vie (voir la Bibliothèque, dans Petits Traités).
Il
reste cependant un savant, un érudit qui, pour compren- dre
les rituels de la langue et l'échange de la parole, les
« ablue >> (avant-propos à l'Être du balbutiement,
1969)
des surcharges du discours linguistique, sociologique ou
psychologique ordinaire, même quand la forme choisie
est celle du roman (Carus, 1979).
A l'écart des idées
générales, Quignard poursuit une inépuisable méditation
sur le Lecteur (1976) et la lecture (cf.
Une gêne techni
que à l'égard des fragments, 1986), le silence dans
l'écriture (le Vœu de silence, essai sur L.-R.
des Forêts,
1985), le corps, la séparation et la mort (postface à Bla
sons anatomiques du corps féminin, 1982).
Cette
connaissance ontologique, poétiquement établie à partir
de l'étymologie ou de la dérive des associations sémanti
ques et sonores (les Mots de la terre, de la peur, et du
sol, 1978; Sur le défaut de terre, avec Louis Cordesse,
1979), pratique l'ellipse, la rigueur cynique qui s'em
ploie à ruiner les faux savoirs.
Acuité et humour, mais
aussi sensualité, animent de la même façon les Tablettes
de buis d'Apronenia Avitia (1984), un roman qui fait
jouer les miroirs entre histoire et autobiographie, auteur,
narrateur et « traducteur >>, fiction et réalité -tandis
que, sur un mode plus pathétique, le Salon du Wurtem
berg (1986) dénonce l'illusion réaliste à travers 1' échec
d'une minutieuse anamnèse.
Depuis quelques années,
Quignard s'ouvre à d'autres lecteurs, en alternant ouvra
ges pour grand public cultivé (Tous les matins du monde,
1991; le Nom sur le bout de la langue, 1993) et littérature
plus exigeante (la Leçon de musique, 1987; huit Petits
Traités, 1990; Albucins, 1990; la Raison, 1990; etc.).
M.
P.
SCHMITT.
»
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