Question de réflexion: Nom de la Rose
Publié le 27/05/2025
Extrait du document
«
1. Qui est le meurtrier?
C’est le doyen de l’abbaye Jorge.
Il empoisonnait les pages de La Poétique d’Aristote, de sorte que
toute personne essayant de le lire mourait.
2. Pourquoi garder au secret ce livre de la tradition philosophique ?
Le livre en question traite en partie de la comédie et amène le rire.
Or, le doyen pensait que le rire était
l'œuvre du diable, qu’il détournait les moines de la religion en leur inspirant des idées venant de
traditions païennes.
C’est pour cela qu’il ne voulait pas qu’on les lise.
Question de réflexion philosophique: En quoi la littérature constitue-t-elle une arme ? Vous vous
appuierez sur le film ainsi que sur votre connaissance de la littérature pour répondre à cette question.
Vous pourrez par exemple utiliser Le lai d'Aristote d'Henri d'Andeli (texte distribué en cours), la
tradition iconographique à laquelle cette œuvre a donné lieu, ainsi que la Littérature du XVIIIe s.
(""les Lumières"").
Bonus: trouver une illustration du Lai d'Aristote (imprimer en A4).
“Qu’est-ce que la littérature ? C’est la mise en marche de l’esprit humain.” Dans son discours
d’ouverture au Congrès Littéraire International, Victor Hugo fait l’éloge des livres, et souligne leur
importance.
Il définit la littérature, et les vertus qu’elle détient : l’éclairage des esprits, la diffusion des
savoirs, l’anéantissement de l’ignorance.
On pourrait même parler d’une forme de pouvoir qui
servirait à attaquer des opinions ou à se défendre de certaines idéologies.
Une arme est souvent définie
comme un outil destiné à neutraliser, blesser, voire tuer ; ainsi, dans quelle mesure peut-on dire que la
littérature constitue une arme ? Autrement dit, quelles sont ses caractéristiques qui peuvent l’ériger en
menace ? Dans un premier temps, nous nous pencherons sur l’ouverture d’esprit que peut nous
apporter la lecture, avant d’ examiner la réflexion que cette dernière peut procurer.
De par sa nature même, la littérature permet une ouverture d’esprit indéniable.
En
lisant, on s’expose à des idées nouvelles et des points de vue autres que le sien.
La caractéristique
principale de l'humanisme est la centralité de l’étude et du livre.
En effet, l’invention de l’imprimerie
en 1454 a révolutionné la diffusion des savoirs, les livres étant devenus plus accessibles.
Cela a
permis à l’humanisme, un courant de pensée européen fondé sur l’étude de l’antiquité grecque et
romaine, de se développer.
Ce mouvement prône l’épanouissement intellectuel en cherchant et
transmettant le savoir et promeut des valeurs telles que la tolérance et la réflexion.
Sur le plan
religieux, les humanistes privilégient le contact direct avec les textes bibliques au lieu de passer par
l’intermédiaire de l’Eglise.
Erasme, l’une des figures de proue du courant, est d’ailleurs très critique
vis à vis du clergé et explique dans sa Traduction du Nouveau Testament que tout le monde devrait
être en mesure de lire les textes bibliques et que ceux-ci devraient être traduits dans toutes les langues.
Il parle d’ailleurs d’une “république de lettres” pour décrire l’espace transnational au 16e siècle
partagé par les humanistes européens dont le but est de chercher et de transmettre le savoir.
Plus tard,
au 18e siècle, se développe le mouvement des “Lumières”, avec une démocratisation plus franche des
livres, qui atteignent désormais un public plus grand encore.
Ce mouvement littéraire et philosophique
cherche à mettre les connaissances et le savoir scientifique à la portée de tous, et combat l’arbitraire
des siècles précédents.
C’est dans cette optique que Diderot et d’Alembert ont démarré un projet :
l’Encyclopédie qui a pour....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Répondant à une question sur la signification du titre de son roman Le Nom de la Rose, Umberto Eco affirme : « Un titre doit embrouiller les idées, non les embrigader». En vous interdisant toute forme de catalogue et en empruntant vos exemples à la littérature en particulier et à d'autres formes artistiques, vous expliquerez et discuterez cette prise de position.
- La Fontaine conclue « le lion amoureux » (fables IV.1) par ces mots : « Si la vérité vous offense, la Fable au moins se peut souffrir ». Qu'en pensez-vous ? Vous répondrez à cette question en fondant votre réflexion sur les textes du corpus et les autres formes argumentatives que vous connaissez (essai, dialogue, conte philosophique, utopie).
- Malraux cherche dans ses récits à faire réagir son lecteur, à l'obliger à prendre parti au nom d'une conception de la vie et de la morale. Homme d'action, Malraux écrit comme il vit, transmet les interrogations brûlantes qu'il se pose et qu'il tente de résoudre, non pas par la seule réflexion, mais par la participation directe à l'histoire en mouvement. L'idée que Malraux se fait de son rôle d'homme et de témoin est à la base de sa philosophie héroïque, qui exige que l'on vive dangere
- OrioleUn oiseau de volière très familierL'oiseau dont il est question ici est beaucoup mieux connu sous le nom de troupiale, «oriole» étant somme toute son nom anglais, qui en réalité signifie loriot.
- L'oeuvre n'est pas une série de réponses, elle est une série de questions, elle n'est pas des explications, elle est des demandes d'explication, des demandes d'éclaircissement... C'est bien cela une oeuvre: une série d'interrogations... Au bout du compte, il n'y a pas de réponse à donner... Ainsi, ce n'est pas la réponse qui éclaire, c'est la question. Commentez librement cette réflexion d'Eugène Ionesco sur la fonction de l'oeuvre littéraire, en vous servant d'exemples précis.