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Que représentent pour vous les héros ? Vous vous demanderez ce que signifie ce besoin d'admirer des êtres réels ou de fiction, de les aimer ou de les imiter, et vous appuierez votre réflexion sur des exemples précis.

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Que représentent pour vous les héros ? Vous vous demanderez ce que signifie ce besoin d'admirer des êtres réels ou de fiction, de les aimer ou de les imiter, et vous appuierez votre réflexion sur des exemples précis.. Ce document contient 2134 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Le talon d'Achille, signe de son humanité mortelle, lui permet paradoxalement d'échapper au temps et d'entrer dans l'éternité de la légende. Aujourd'hui encore, ce mythe a quelque résonance : tous les « héros » musclés de nos écrans doivent un peu de leur pouvoir de fascination au personnage d'Achille. Le héros est donc à la fois un surhomme par l'excès, la disproportion qui le caractérisent, et une idole parce que cet excès, cette disproportion lui valent la reconnaissance et l'admiration de sa communauté. C'est ce qui explique que les héros traditionnels, personnages historiques grandis par la légende ou personnages fictifs des romans de chevalerie ou des contes, soient bien souvent de sang royal : leur position sociale prééminente les désigne pour faire une carrière héroïque. Rabelais, dans Pantagruel et Gargantua, pousse cette caractérisation des héros jusqu'à la caricature en faisant de ses personnages à la fois des géants et des rois. Il est étonnant de constater que, réels ou fictifs, êtres de chair ou de papier, les héros sont en quelque sorte pétrifiés, transformés en statues par la renommée qui les célèbre, par la foule qui les entoure, les élève et les divinise. Aujourd'hui encore, l'extrême beauté d'une vedette du cinéma peut, dans l'imagination de ses admirateurs, se transformer en un caractère quasiment sacré. C'est ainsi que Roland Barthes parle dans Mythologies du « visage déifié » de Greta Garbo. Il y a de la magie dans l'héroïsme et, par une création humoristique de la bande dessinée, elle devient portative : potion magique des Gaulois invincibles d'Astérix ! Mais ce dont les héros sont avant tout porteurs, ce sont des valeurs de leur communauté. Ces valeurs, les personnages héroïques les illustrent par leur vie et leur action.

« On trouvait jadis beaucoup de héros sur les champs de bataille.

Être un héros supposait d'ailleurs que l'on sût ymourir dignement.

De nos jours, les héros sont bien vivants.

Encore que cette vie soit parfois imaginaire : aux hérosen chair et en os, il faut ajouter les êtres de fiction qui, dans les livres, les bandes dessinées ou sur les écrans,suscitent notre sympathie, notre admiration voire un extraordinaire besoin d'identification.

Mais que représententvéritablement les héros, réels ou fictifs, dans notre existence ? Quels sont leurs caractères distinctifs? Quelsmythes, quelles valeurs et quelles actions portent-ils en eux ? Définir « ses » héros revient peut-être à se définirsoi-même, tant leur rôle est déterminant dans la formation de chaque personnalité.

Vouloir leur ressembler, c'estdéjà affirmer que l'on désire être quelqu'un.

Mais les héros traditionnels sont aujourd'hui de plus en plus contestés.Faut-il regretter ce « crépuscule des idoles » ou au contraire se réjouir de voir l'homme de la rue accéder à son tourà L'héroïsme ?Achille, dans L'Iliade d'Homère, est l'illustration parfaite du héros antique : ses origines divines, son invulnérabilité, saforce et jusqu'à ses colères en font un être d'exception, un homme dont la destinée ne peut se comparer à aucuneautre, un être à mi-chemin entre les hommes et les dieux.

Son héroïsme, il le manifeste à la guerre en mettant enfuite l'armée troyenne, en tuant le seul ennemi qui soit à sa mesure : Hector.

Les armes qu'il brandit ont été forgéespar un dieu et lui confèrent un pouvoir magique.

Sa bravoure lui vaut d'être reconnu par les siens et sa mort estl'événement essentiel qui lui permet d'accéder à une dimension mythique.

Le talon d'Achille, signe de son humanitémortelle, lui permet paradoxalement d'échapper au temps et d'entrer dans l'éternité de la légende.

Aujourd'huiencore, ce mythe a quelque résonance : tous les « héros » musclés de nos écrans doivent un peu de leur pouvoirde fascination au personnage d'Achille.Le héros est donc à la fois un surhomme par l'excès, la disproportion qui le caractérisent, et une idole parce que cetexcès, cette disproportion lui valent la reconnaissance et l'admiration de sa communauté.

C'est ce qui explique queles héros traditionnels, personnages historiques grandis par la légende ou personnages fictifs des romans dechevalerie ou des contes, soient bien souvent de sang royal : leur position sociale prééminente les désigne pourfaire une carrière héroïque.

Rabelais, dans Pantagruel et Gargantua, pousse cette caractérisation des héros jusqu'àla caricature en faisant de ses personnages à la fois des géants et des rois.Il est étonnant de constater que, réels ou fictifs, êtres de chair ou de papier, les héros sont en quelque sortepétrifiés, transformés en statues par la renommée qui les célèbre, par la foule qui les entoure, les élève et lesdivinise.

Aujourd'hui encore, l'extrême beauté d'une vedette du cinéma peut, dans l'imagination de ses admirateurs,se transformer en un caractère quasiment sacré.

C'est ainsi que Roland Barthes parle dans Mythologies du « visagedéifié » de Greta Garbo.Il y a de la magie dans l'héroïsme et, par une création humoristique de la bande dessinée, elle devient portative :potion magique des Gaulois invincibles d'Astérix ! Mais ce dont les héros sont avant tout porteurs, ce sont desvaleurs de leur communauté.

Ces valeurs, les personnages héroïques les illustrent par leur vie et leur action.

Et lasociété à son tour les distingue et les célèbre lorsqu'ils se dévouent à la défense ou à l'élévation de son histoire etde sa morale.

Le personnage du Cid chez Corneille est ainsi le représentant héroïque d'une aristocratie guerrière pourlaquelle l'honneur est la principale vertu.

Dans la réalité même, les héros de l'histoire sont ceux qui ont incarné parleur combat, leur engagement et leur esprit de sacrifice, la volonté d'un peuple.

La peinture s'est chargéed'immortaliser le jeune général Bonaparte au pont d'Arcole portant les trois couleurs de la République.

Sur son visagese lit l'énergie caractéristique des héros.Voilà ce qui les distingue de la masse : ils ont le plus souvent le goût du risque.

Leur principe est l'action et ce quiles grandit, c'est leur capacité à surmonter des épreuves.

Leur parcours est rarement semé de rosés.

Ennemis,dragons, forces naturelles et surnaturelles se présentent sur leur route.

Qu'importe.

Ils les défient et les surmontentpour atteindre le but qu'ils se sont fixé.

Ainsi, Lancelot, le Chevalier à la charrette, dans le roman médiéval deChrétien de Troyes, doit affronter mille embûches, vaincre centennemis, échapper à tous les périls pour délivrer la reine Guenièvre.

Les épreuves héroïques sont souvent marquéespar la souffrance, le deuil, mais le propre du héros est de défier le temps et la mort.

Ainsi Roland, tué à Roncevaux,survit à travers son épée magique conservée comme une relique sacrée par ses compagnons.

Les héros, nousl'avons dit, conquièrent leur statut par ce qu'ils sont et par ce qu'ils font, mais aussi par le retentissement de leuraction, par les sentiments qu'ils font naître chez les lecteurs ou les spectateurs.Le premier sentiment que le héros suscite est l'admiration.

Le caractère superlatif du personnage engendre uneréaction elle-même souvent excessive.

Les idoles de la chanson font ainsi l'objet d'un véritable culte et leur décèss'accompagne parfois d'une dramatisation, à l'échelle de l'engouement qu'ils s'attirent de leur vivant.

L'admirationpour le héros l'entoure d'une sorte d'aura.

Celle-ci est nécessaire parce qu'elle le distingue de la foule.

Or, cettedifférence répond à un besoin fondamental : voir le héros, l'admirer, c'est reconnaître le lieu où s'achève la banalitéde la vie, la médiocrité de l'existence quotidienne.

Le héros est essentiel parce qu'il satisfait passagèrement un rêve: celui de l'action par exemple.

Dans un univers marqué par la monotonie, la routine, pour des êtres privés deresponsabilités, l'action héroïque introduit une extraordinaire liberté, une réussite inouïe et une rupture dans l'ordredes choses.

Ainsi, le classique « Superman » transforme le quotidien en rêve de puissance, rêve de séduction, rêvede s'arracher à la pesanteur !L'héroïsme est souvent exaltant dans le domaine des sentiments parce qu'il leur communique une dimension extrême.Il répond alors à un besoin d'absolu chez ceux qui ne vivent que des passions tempérées.

On se met donc à aimerles héros justement parce qu'ils aiment et parce qu'ils aiment autrement.

Dans la Chartreuse de Parme de Stendhal,l'amour de Fabrice del Dongo naît dans une prison pour la fille de son geôlier : la difficulté de l'entreprise amoureusela rend plus intense et c'est l'héroïsme de cet amour qui le rend émouvant.

Le théâtre classique a fait, lui aussi, del'extrême des passions un de ses thèmes majeurs : ses héros, par la violence de leurs sentiments, doivent inspirer laterreur et la pitié.

Ils peuvent même déranger, troubler, mais le plus souvent ils rassurent parce que leur destinées'inscrit dans une dimension supérieure garantie par les dieux.La figure du héros protecteur est intéressante lorsque l'on veut cerner le processus d'identification caractéristique. »

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