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Dans une comédie de 1918 créée par Sacha Guitry, le mime Debureau encourage en ces termes un jeune comédien :«A ceux qui font sourire, on ne dit pas merci ; ça ne fait rien, laisse la gloire à ceux qui font pleurer. Je sais bien qu'on dit d'eux qu'ils sont les grands artistes mais tant pis, ne sois pas honoré : on n'honore jamais que les gens qui sont tristes. (...) Fais rire le public, dissipe son ennui et, s'il te méprise et t'oublie sitôt qu'il a passé la porte, laisse-1e, ça ne fai

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Dans une comédie de 1918 créée par Sacha Guitry, le mime Debureau encourage en ces termes un jeune comédien :«A ceux qui font sourire, on ne dit pas merci ; ça ne fait rien, laisse la gloire à ceux qui font pleurer. Je sais bien qu'on dit d'eux qu'ils sont les grands artistes mais tant pis, ne sois pas honoré : on n'honore jamais que les gens qui sont tristes. (...) Fais rire le public, dissipe son ennui et, s'il te méprise et t'oublie sitôt qu'il a passé la porte, laisse-1e, ça ne fait rien... On se souvient si mal de ceux qui vous ont fait du bien. » Dans un développement composé, argumenté, vous expliquerez et au besoin discuterez cette opposition entre le comique et le tragique. Vous direz votre préférence personnelle. Vous appuierez votre travail sur des exemples précis, empruntés à vos souvenirs littéraires et artistiques. Ce document contient 1854 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Dans une comédie de 1918 créée par Sacha Guitry, le mime Debureau encourage en ces termes un jeune comédien :«A ceux qui font sourire, on ne dit pas merci ; ça ne fait rien, laisse la gloire à ceux qui font pleurer.

Je sais bienqu'on dit d'eux qu'ils sont les grands artistes mais tant pis, ne sois pas honoré : on n'honore jamais que les gens quisont tristes.

(...) Fais rire le public, dissipe son ennui et, s'il te méprise et t'oublie sitôt qu'il a passé la porte, laisse-1e, ça ne fait rien...

On se souvient si mal de ceux qui vous ont fait du bien.

» Dans un développement composé,argumenté, vous expliquerez et au besoin discuterez cette opposition entre le comique et le tragique.

Vous direzvotre préférence personnelle.

Vous appuierez votre travail sur des exemples précis, empruntés à vos souvenirslittéraires et artistiques. Sacha Guitry (1885-1957), acteur et auteur dramatique français célèbre du xxe siècle, écrivit plus de cent trentepièces inspirées du comique boulevardier et destinées à divertir le public par un esprit parisien fait de bons mots etde plaisanteries sans prétention.

Il toucha également au cinéma, avec par exemple Si Versailles m'était conté.Le sujet est très précis : il s'agit de la supériorité du tragique sur le comique.

Vous vous garderez donc destentations du hors sujet, et dirigerez vos recherches vers ce problème particulier. Plan Le libellé vous aide en vous proposant d'expliquer puis de discuter au besoin les paroles du mime.

Votre premièrepartiemontrera que le comique recueille moins l'estime que le tragique, puis vous nuancerez cette affirmation. Suggestions - Le libellé vous invite à donner des exemples « littéraires et artistiques Vous n'oublierez donc pas la peinture, ledessin, le cinéma, etc.- Interrogez-vous sur l'évolution des mentalités à travers l'Histoire : le mépris du comique trouve sa source dans desconceptions religieuses chrétiennes.

Ces conceptions sont-elles encore vivaces aujourd'hui ? Le Nom de la rose d'Umberto Eco (roman) et de Jean-Jacques Annaud (film) ; Molière, La Critique de l'École desfemmes ; Nicolas Boileau, L'Art poétique ; Victor Hugo, Préface de Cromwell ; Henri Bergson, Le Rire. PLAN DÉTAILLÉ Introduction - Dans une pièce de Sacha Guitry, un personnage constate que les artistes qui font rire ne sont pas estimés : «Onn'honore jamais que les gens qui sont tristes.

»- Il est certain que le comique a longtemps passé pour un genre inférieur au tragique : on trouve des traces decette hiérarchie chez les théoriciens de l'art.

Il serait cependant excessif d'affirmer que la valeur du comique n'estjamais reconnue, surtout à notre époque.— D'où les axes suivants :La supériorité du tragique sur le comiqueLa défense du comique et l'évolution des mentalités I.

La supériorité du tragique sur le comique A.

La méfiance du christianisme envers le rireL'origine de cette méfiance est ancienne.- Au Moyen Age, comme durant l'Antiquité grecque, le théâtre naît des spectacles religieux : les « mystères » et «miracles » représentent la vie des saints et du Christ.

Pour distraire le public durant ces longues représentations, ony intercale des passages comiques : les « farces ».

Les excès de ces intermèdes ont choqué l'Eglise, soucieuse dene pas mêler le spectacle profane au sérieux de la religion.

Le théâtre est suspect parce qu'il montre les passionssans toujours les condamner : la tragédie fait pleurer sur les coupables ; la comédie fait plus souvent rire sur lesvertus que sur les vices.Ex.

: Blaise Pascal dans les Pensées critique le divertissement, qui nous détourne de la conscience de notrecondition réelle face à Dieu.

Le théâtre est particulièrement visé dans ce texte.

Voir aussi les Maximes et réflexionssur la comédie de Bossuet.- Cette condamnation porte particulièrement sur le rire, car le Christ a pleuré au mont des Oliviers, mais n'a jamais. »

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