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Que gagne-t-on à travailler ?

Publié le 29/01/2024

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« Que gagne-t-on à travailler ?  Analyse du sujet : Travail : sens large, activité qui exige un effort pour parvenir à ses fins // ou de manière plus restrictive, activité que nous accomplissons en vue de satisfaire les besoins matériels de notre existence. Gagner qq chose : un gain = profit, par opposition à une perte ou à un jeu à somme nulle // ce qui résulte d’un effort par opposition à ce qui est donné, volé, hérité // gagner, c’est mériter // gagner en quelque chose, c’est avoir plus que ce qu’on avait au départ (ex : j’ai gagné en maturité) **il fallait s’attarder sur ce verbe, afin de ne pas tomber dans une problématique trop générale (avantage/désavantage du travail).

J’ai souligné en gras dans le développement la reprise précise de la formulation du sujet pour coller à celui-ci. ***Malgré sa formulation, le sujet doit être problématisé (cad, qu’il faudra évoquer la possibilité, qu’il n’y a rien à gagner).

Ne pas tomber sur une énumération des gains du travail.  Introduction S’il est vrai que le capitalisme repose en partie sur l’enrichissement d’une nouvelle classe sociale, la bourgeoisie, par son travail, il n’a pas pour autant dissocié travail et pauvreté.

Pourtant il a sans aucun conteste élevé le travail au rang de valeur et d’activité des plus respectables.

Qu’est-ce qui justifie cette glorification du travail ? Certains soupçonnent derrière cette glorification une idéologie dont le seul but serait de rendre l’individu utile à la société ou plus particulièrement à ceux que le capitalisme enrichit.

C’est pourquoi il convient de se demander ce que nous gagnons à travailler et si malgré l’idéologie capitaliste nous gagnons bien quelque chose à travailler. Travailler, c’est comme on dit, gagner sa vie, donc à travailler, il est bien évident que nous y gagnons notre vie, pourtant dans la mesure où le travail est précisément le lieu de l’exploitation de l’homme par l’homme, à gagner sa vie par son travail ne la perd-on pas ? D’abord que faut-il entendre par gagner sa vie ? est-ce réellement au travailleur que les gains du travail profitent ? et si par l’activité de travail nous avons génériquement conquis notre humanité, la division sociale du travail n’empêche-t-elle que ce gain soit également réparti entre tous les hommes ?  Plan détaillé 1) Comme le montre l’expression commune, travailler, « c’est gagner sa vie ».

Cela permet de comprendre que le travail est l’activité par laquelle nous nous répondons à nos besoins biologiques d’une manière spécifique, cad par un effort dont on estime qu’il nous permet de la mériter. a) Le travail est, comme on dit, un gagne-pain : analyse du sens de cette expression. - Distinguer deux sens du mot travail : toute forme d’effort que nous accomplissons pour réaliser nos fins et le travail comme activité économique dont la fonction permet à chacun d’obtenir les moyens qui permettent sa survie.

Nous travaillons la terre pour en obtenir ses fruits ou nous avons un travail pour obtenir un salaire. - Gagner sa vie est ici à comprendre au sens biologique.

Tout vivant doit obtenir de son milieu ce qui lui permet d’assurer sa survie, le fonctionnement de ses besoins vitaux, notamment et particulièrement de ses besoins alimentaires, d’où l’idée que le travail est un gagne-pain. - Dire de son travail que c’est un gagne-pain, c’est justement insister sur le fait qu’il est une nécessité (pas une obligation) à laquelle on ne peut échapper, et qu’il n’assure pas d’autres fonctions que celle de satisfaire nos besoins matériels (par exemple, il ne satisfait pas de besoins intellectuels ou sociaux) - Mais le « pain » est un produit transformé, ce qui signifie que l’homme contrairement aux autres espèces vivantes doit fournir cet effort de transformation de la matière pour la rendre adapté à ses besoins, d’où la distinction entre la cueillette et la chasse. b) Travailler, c’est gagner sa vie, au sens de la mériter, ne pas le devoir à un autre - Le travail est donc lié à l’effort contrairement à l’instinct.

Gagner sa vie signifie que son maintien et son fonctionnement ne nous est pas donné, offert par la nature.

Le travail est une activité volontaire et contraignante. - Cela signifie aussi que ma vie n’est pas entretenue par le travail d’un autre.

En ce sens, un enfant, un rentier, un héritier, un voleur ne gagnent pas leur vie. - Gagner sa vie en ce sens signifie mériter sa vie, avoir droit à ce que l’on possède, pouvoir s’en enorgueillir.

Le travail ne relève pas seulement de la nécessité mais d’une obligation à la fois morale et sociale, car gagner sa vie signifie ne pas exploiter le travail de l’autre. Transition : Ainsi nous devrions nous enorgueillir d’une vie gagnée par le travail. Pourtant force est de constater qu’historiquement le travail n’a pas toujours été une source d’orgueil et qu’il ne l’est pas encore aujourd’hui sous toutes ses formes, n’est-ce pas parce qu’à s’efforcer de gagner sa vie, nous risquons de la perdre, de la consumer ? 2) Nous pouvons perdre une vie à travailler, et cela d’autant plus que le travail, étant historiquement le lieu de l’exploitation de l’homme par l’homme, les gains du travail échappent en grande partie au travailleur. a) Gagner sa vie au sens biologique, c’est perdre.... »

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