Prologue gargantua
Publié le 30/10/2023
Extrait du document
«
ANALYSE LINEAIRE 1 :
Début du Prologue de Gargantua
Introduction :
François Rabelais (1483-1553) est un écrivain français de la Renaissance qui s’inscrit dans
le mouvement de l’Humanisme.
Il écrit plusieurs œuvres comme Pantagruel (1532), Gargantua (1534),
Le Tiers Livre (1546) … Ces œuvres sont connues pour mélanger le rire et le savoir.
Cet extrait est tiré
du prologue de Gargantua dans lequel il est sous le pseudonyme d’Alcofribas Nasier.
Dans ce prologue,
l’auteur s’adresse à un certain type de lecteur et laisse présager le déroulement de son œuvre.
(LECTURE EXPRESSIVE DU TEXTE) Nous allons donc nous poser la question : « En quoi le début du
prologue de Gargantua nous donne un aperçu sur la suite de l’œuvre ? ».
Pour répondre à la question
nous allons voir dans un premier temps comment Rabelais met en place la métaphore des silènes, par
la suite nous allons constater que la description morale et physique de Socrate correspond à la
métaphore des silènes et pour finir nous allons étudier le projet de Rabelais.
Mouvement 1 : La métaphore des Silènes (L.1 à 10)
Dans le premier mouvement, Rabelais s’adresse au lecteur en utilisant comme cadre de
référence l’antiquité et met en place la métaphore des silènes.
L.1: « Buveurs très illustres, et vous, vérolés très précieux » : Rabelais utilise une apostrophe
pour s'adresser directement à son public, le qualifiant de "buveurs très illustres" et de
"vérolés très précieux".
Cette adresse crée une atmosphère familière et légère, établissant
une connexion avec les lecteurs.
L.2 à 4 : « Alcibiade, dans le dialogue de Platon intitulé le Banquet » : Rabelais utilise une
référence littéraire en mentionnant le dialogue de Platon, créant ainsi une connexion entre
son travail et la philosophie antique.
Il utilise également la métaphore des silènes pour
décrire Socrate, créant un contraste entre l'apparence extérieure des silènes et leur contenu
intérieur précieux : « qu’il était semblable aux silènes.
» (L.3)
L.5 à 9 : Rabelais lance la description extérieure des silènes d’un point de vue péjoratif et
illustre ceci avec des adjectifs : petites, amusantes, frivoles.
Enchaînement d’accumulations :
« figures amusantes et frivoles telles que harpies, satyres, oisons bridés, lièvres cornus… ».
Il
présente les silènes comme un objet sans importance en apparence
L.9 à 10 : « Toutefois » marque le début de la description interne des silènes avec l’adjectif «
précieuses ».
Objectif -> montrer que les silènes sont des objets importants.
Champ lexical
mélioratif : fines, drogues -> poudres précieuses, précieuses.
Finalement, Rabelais a mis en valeur la métaphore des silènes, un objet fade de l’extérieur
mais précieux de l’intérieur.
Mouvement 2 : La description morale et physique de Socrate (L.11 à 19)
Dans le deuxième mouvement, Socrate est décrit physiquement et moralement et
correspond aux silènes.
L.11 à 15 : Rabelais utilise une série d'adjectifs pour décrire l'apparence de Socrate de manière
très négative : « laid », « ridicule » Il utilise également des métaphores, comme "une pelure
d'oignon," pour illustrer à quel point Socrate paraissait peu attrayant à première vue.....
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