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Pourquoi vouloir la science ?

Publié le 15/05/2020

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« INTRODUCTION Définition des termes et problématisation : La science peut être définie comme étant un ensemble de connaissances que nous avons sur le monde extérieur et sur nous-mêmes.

La possibilité que nous avons de nousréférer à des points de repères fiables, les connaissances devant être considérées comme vraies pour être ditesscientifiques, se présente plutôt sous le signe de l'utilité et non sous celui de la suspicion.

Or la question « pourquoivouloir la science ? » semble être malvenue car la science n'a plus à faire ses preuves, son utilité pratique, etthéorique, ne pouvant être remise en cause.

La question porte moins sur la nature de la science comme telle quesur notre rapport à elle.

Le verbe « vouloir » en ce sens est important dans ce sujet.

Vouloir la science c'est sedéterminer à la chercher et à l'obtenir.

La volonté souligne donc que la science n'est pas innée mais acquise, ellen'est pas donnée à l'homme à sa naissance mais il doit s'efforcer de sortir de son ignorance pour y accéder.

Si le« pourquoi » du sujet est pris dans un sens causal, cette causalité se trouve éclairer par la volonté.

C'est parce quel'homme peut avoir la science mais ne l'a pas encore qu'il la recherche, qu'il la veut.

D'autre part « vouloir lascience » suppose aussi que la science ne soit pas un domaine que l'homme peut parcourir en un temps fini, mais aucontraire continuer à vouloir la science c'est continuer à la rechercher alors même qu'une partie de son domaine aété parcourue.

Mais, si derrière le « pourquoi » nous comprenons la finalité, alors il s'agit de se demander à quelle finla science est recherchée.

Or comme ensemble de connaissances, la science semble être rivée à une utilitéthéorique.

La science peut-elle posséder une finalité pratique ? C'est sur l'articulation entre la finalité et la causalitéde la science qu'il faut s'interroger.

Est-ce que la raison pour laquelle l'homme est capable de science est liée à lafin qu'il recherche ? PLAN DETAILLE Première partie : La causalité ontologique et la finalité pratique de la science.

1.1 L'homme est doué de raison, c'est-à-dire qu'il peut accéder à la science.

Or cette définition de l'homme souligne le fait que « vouloir la science » naît d'un manque ou du constat d'une ignorance quel'homme veut, par tous les moyens, combler. « Tous les hommes ont, par nature, le désir de connaître.

» ARISTOTE, Métaphysique, A 1. 1.2 La science ne doit pas être réduite à son versant théorique.

Vouloir la science ce n'est pas simplement viser une meilleure connaissance des choses qui nous entourent, c'est aussi vouloir mieuxvivre au sein de la nature. "Au lieu de cette philosophie spéculative qu'on enseigne dans les écoles, on en peut trouver une pratique, par laquelle, connaissant la force et les actions du feu, de l'eau, de l'air, des astres, des cieux et de tous les corpsqui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous lespourrions employer en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres, et ainsi nous rendre comme maîtreset possesseurs de la nature.

Ce qui n'est pas seulement à désirer pour l'invention d'une infinité d'artifices quiferaient qu'on jouirait sans aucune peine des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s'y trouvent, maisprincipalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement detous les autres biens de cette vie ; car même l'esprit dépend si fort du tempérament et de la disposition desorganes du corps, que, s'il est possible de trouver quelque moyen qui rende communément les hommes plus sages etplus habiles qu'ils n'ont été jusqu'ici, je crois que c'est dans la médecine qu'on doit le chercher." DESCARTES.Discours de la Méthode , VI. Transition : si la cause de la recherche de la science se trouve dans la nature humaine, la science n'est pas innée mais doit être acquise, la finalité de cette recherche découle de cette causalité.

En effet la constitution de lascience par l'homme est la condition de possibilité d'une maîtrise de la nature et en quelque sorte l'expression d'une revanche sur la nature qui a fait l'homme chétif mais doué d'inventivité et de perfectibilité. Deuxième partie : Les limites de cette poursuite effrénée de science.

2.1 Les limites de la science.

« L'homme est un être raisonnable ; et, comme tel, il reçoit de la science sa nourriture propre et son aliment, mais les frontières de l'entendement humain sont si resserrées qu'on ne peut espérer sur ce point que peu desatisfaction pour l'étendue et pour la sécurité de ses acquisitions.

» HUME, Enquête sur l'entendement humain, I.

2.2 L'écueil que constitue la volonté de science à tout prix.

« Que l'on songe enfin que même l'homme de connaissance, en forçant son esprit à connaître contre le penchant de cet esprit, et assez souvent aussi contre les voeux de son coeur – à savoir, à dire Non là où il voudraitacquiescer, aimer, adorer -, exerce sa fonction en artiste et en transfigurateur de la cruauté ; faire preuve deprofondeur et de radicalité revient déjà, à tout coup, à faire violence, à vouloir faire mal à la volonté fondamentalede l'esprit, qui veut sans relâche gagner l'apparence et les surfaces,- tout vouloir-connaître renferme déjà unegoutte de cruauté.

» NIETZSCHE, Par-delà le bien et le mal, §229.. »

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