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Portugal (1993-1994)

Publié le 21/09/2020

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« Portugal (1993-1994) Une drôle de déprime s'est emparée des Portugais en 1994.

La cause en était-elle aux effets combinés de la récession économique et d'un calendrier électoral serré? Ou l'heure des bilans avait-elle sonné pour le pays, alors même qu'il célébrait le vingtième anniversaire de la "révolution des oeillets" (le coup d'État militaire antifasciste du 25 avril 1974 qui avait mis fin à un demi-siècle de dictature)? Le fait est que le Portugal a connu une subite radicalisation du discours politique.

Et des polémiques aigries à propos du 25 avril 1974 et de l'adhésion à la Communauté économique européenne sont venues empoisonner le climat social. Tout a commencé après les élections municipales de décembre 1993, test préliminaire aux législatives d'octobre 1995 et aux présidentielles de février 1996.

Le Parti socialiste (PS) l'a emporté sur le Parti social-démocrate (PSD) de deux points, avec 35,9% des suffrages exprimés au niveau national.

Pour la première fois depuis 1985, la classe politique a admis que le PSD du Premier ministre Anibal Cavaco Silva pourrait perdre la majorité absolue en 1996. Cette perspective a suscité une réaction très prudente d'Antonio Guterres, le leader du PS, mais a eu un effet dopant sur le très conservateur Parti chrétien démocrate (CDS).

Son jeune président, Manuel Monteiro, a adopté un discours populiste exaltant "la patrie, les traditions portugaises, les valeurs de la famille et du travail".

Très vite, les débats sur la "révolution des oeillets" ont dégénéré en une polémique sur les nationalisations et les décolonisations de 1975.

D'anciens tortionnaires de la police politique du temps de la dictature, la PIDE, sont même devenus "vedettes" le temps d'une émission télévisée.

Le tout a été agrémenté d'une discrète exaltation nationaliste lors des hommages rendus, en 1994, à Henri le Navigateur, ce prince à l'origine des premières découvertes maritimes portugaises à la fin du XIVe siècle. A.

Cavaco Silva en a "rajouté" sur la défense "des valeurs traditionnelles", critiquant en outre l'Europe des Douze et "ses atteintes à la souveraineté des États membres".

Ces propos ont été désavoués au sein même du PSD, ce qui n'était jamais arrivé.

De telles déclarations n'en ont pas moins eu un écho au sein de la population.

Plus de 64% de Portugais ont boudé les élections européennes du 12 juin 1992.

Les votants ont d'abord sanctionné la profession de foi des socialistes portugais en Europe, plaçant le PS et le PSD au coude à coude avec respectivement 34,7% et 34,4% des voix.

Tout en reconnaissant que seule l'adhésion à la CEE, en 1986, avait permis une rapide modernisation des infrastructures du pays, les Portugais s'interrogeaient avec leur chef d'État, Mário Soares, sur ce qu'il adviendrait d'un pays dont "l'industrie et l'agriculture avaient été détruites par le Marché unique". Une récession économique (-0,4% en 1993) et l'augmentation du chômage (6,2%, contre 4,2% en 1992) avaient provoqué peurs et aigreurs.

Des grèves et des manifestations se sont multipliées en 1994, malgré leur répression sévère.

La production industrielle a chuté de 5,7% et l'afflux de capitaux étrangers a diminué de 20%.

La dette intérieure s'est élevée jusqu'à plus de 70% du PIB.

Les exportations ayant chuté moins vite que les importations, le déficit commercial a toutefois enregistré une réduction de 6,2%.

La décélération de la consommation privée a également contribué à ramener l'inflation à 6,4% (contre 8,4% en 1992).. »

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