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Portugal (1985-1986)

Publié le 21/09/2020

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« Portugal (1985-1986) "Il n'y a pas d'autre solution." C'est ainsi que les Portugais commentaient, le 12 juin 1985, la signature du traité d'adhésion du Portugal à la CEE.

Libéré de la dictature depuis onze ans, ce petit pays de 10,2 millions d'habitants, qui cumule deux records européens - celui du plus faible PIB par habitant (2 000 dollars) et celui de la dette extérieure par habitant la plus élevée (1 500 dollars) - ne se fait guère d'illusions: le choix européen est le seul moteur possible de la modernisation, même s'il doit provoquer de grandes secousses. L'austérité appliquée depuis 1983 a néanmoins porté ses fruits en 1985: l'inflation est tombée de 30 à 17% et le gouvernement a levé l'hypothèque sur ses réserves d'or.

Mais le coût social de ce redressement continue d'être lourd. Comme en 1984, de nombreux ouvriers du secteur public ont travaillé sans toucher leur salaire. En 1985, l'instabilité politique a encore été la règle.

Trois élections - législatives, municipales et présidentielle - ont donné des résultats contradictoires, d'où se dégage quand même un dénominateur commun: la bipolarisation s'est confirmée au profit de la gauche (52% contre 48%). En juin, en effet, la coalition centriste au pouvoir formée par le Parti socialiste (PS) de Mario Soares et le Parti social-démocrate (PSD) capotait. Cette rupture consacrait l'échec de la dernière formule d'alliance possible entre quatre grands partis (PS, PSD, Centre démocratique et social - CDS - et PC) dont l'un, le PC, prosoviétique, demeure toujours en marge et dont aucun n'obtient jamais la majorité absolue. Encore une fois, c'est une crise au sein du PSD qui a provoqué la rupture.

Ce parti aux bases conservatrices n'a trouvé un semblant d'équilibre qu'au printemps 1985, avec l'arrivée à sa tête d'un homme à poigne, Anibal Cavaco Silva.

Ce redressement a été payant: aux législatives du 6 octobre, le PSD, avec 29% des voix, est devenu le premier parti national et Anibal Cavaco Silva, Premier ministre.

Le PS a payé seul les frais d'une politique économique impopulaire: il est passé de 36% à 20% de l'électorat, au profit d'un nouveau venu, le PRD (Parti rénovateur démocratique) né autour de la personne du président de la République en fin de mandat, le général Ramalho Eanes.

Avec 18% des voix, ce parti, populiste, sans programme, a fait figure un moment de force montante.

Les municipales l'ont remis à sa juste place: 5% des voix. Mais l'événement majeur a été l'élection de Mario Soares à la présidence de la République, le 16 février 1986 (il est le premier président civil depuis l'instauration de la démocratie).

Face au candidat unique de la droite, Diego Freitas do Amaral, Soares a réussi à rassembler les voix de toute la gauche, y compris celles du PC qui a fait voter pour lui, du bout des lèvres, au deuxième tour.

Les 52% des Portugais qui ont voté pour lui continuent de le voir, onze ans après la Révolution des oeillets, comme un symbole de la démocratie, face à la droite, globalement assimilée à la nostalgie de l'ancien régime.. »

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