Plan composé: Elsa au miroir

« A –Le poème se présente comme un tableau : portrait d’Elsa 1- Un modèle de peinture : elle est peinte – figure centrale du tableau, elle prend la pose ; le poème porte un titre de tableau, “ Et pendant un long jour assise à son miroir“ “ Elle peignait ses cheveux d’or“ -La lenteur du poème est marquée par l’utilisation récurrente de répétition “Et pendant un long jour assise à son miroir“ , la monotonie des gestes “Elle peignait ses cheveux d’or “ et l’utilisation de l’imparfait “ peignait“ “était “ “ jouait“ .

En effet la répétition est la figure de style principale de ce poème.

Elle fait la même chose toute la journée, monotonie, harmonie, lassitude, lancinant, obsession -Insistance sur les couleurs, l’esthétique du clair obscur : l’or et le soir.

“ cheveux d’or“ “ des longs soirs“ On peut s'imaginer le tableau. 2- Éloge de la femme par sa chevelure - Le modèle de beauté classique : calme, soignée ; statique, coquette : “Ses patientes mains calmer“ On trouve ici la douceur de la femme. – appas féminin, insistance sur la féerie des cheveux dorés “ Elle peignait ses cheveux d’or“ qui se transforment en incendie “Ses patientes mains calmer un incendie“ ; magie de l’alliance de mots qui associe les fleurs aux flammes du feu “ A ranimer les fleurs sans fin de l’incendie“ → la couleurs, toute la jeunesse meurt pendant la guerre ; récurrence des mêmes sonorités à la rimes (deux rimes) pour le retour monotone des mêmes gestes, 2 rimes : “oir“ “dit“ , alternance embrassé, plate 3- Elsa en Dame du moyen âge : la musique et la harpe - La Dame médiévale : la harpe “Qu’elle jouait un air de harpe“ – image (comparaison) des cheveux raides et dégradés ; instrument féminin associé à la féerie (Jack et le Haricot magique) ; mais aussi le tissage, la tapisserie évoquée à travers la moire (métaphore) métaphore et connotations (la moire) – le miroir magique de la reine – connotation merveilleuse.

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Enfin le miroir que l’on consulte évoque le miroir magique capable de révéler des mystères.

“Et pendant un long jour assise à sa mémoire“ “Le monde ressemblait à ce miroir maudit“ “mémoire“ “maudit“ à la rime on peut comprendre que les mémoires sont maudit, on revoit la misère et la souffrance de la guerre. -Le poème lyrique qui se fait musical pour mieux suggérer le registre tragique.

Il invente un pantoum, “ Pendant tout ce long jour assise à son miroir“, on le retrouve plusieurs fois dans le poème, comme un refrain.

B- le poète exprime sa souffrance. 1- Le mystère de la femme est lié à l’absence de communication : aucune parole “ Et peigner sans rien dire un reflet d’ incendie “ , aucun échange “ Sans dire ce qu’une autre à sa place aurait dit“ (insistance sur la préposition privative « sans ») “sans y croire“ “elle n’a pas envie“ perte de volonté “plaisir sa mémoire → métonymie.

Elle remet en ordre ses cheveux/ ses pensés - un manque s’exprime, qui évoque une frustration du poète.

D’où ses supposition au conditionnel pour combler ce manque et proposer une interprétation.

“j’aurais dit“ “je croyais voir“ “Le monde ressemblait à ce miroir maudit“ fin du poète, feu intérieure/colère 2- La souffrance du poète se fait aussi par sympathie de celle d’Elsa – les mots « martyrisait », l’expression « sans y croire » insiste sur la souffrance et le désespoir ; le poète se révolte dans un emportement étouffé comme un cri : « miroir maudit » ; « monde maudit » ! Prise à parti du lecteur (« vous ») se focaliser sur chacun des lecteurs met le nom qui connaît des résistants.

« Elle martyrisait à plaisir sa mémoire ».

L’auteur nous parle de souvenir douloureux qui remontent à la surface.

→ référence à la guerre Nous comprenons alors que les souvenirs de Elsa son liés à la situation du pays : la guerre.

Le poème passe alors du simple lyrique a là poésie militante , ceci évoquée à l’aide de la métaphore de l’incendie.

Elsa est alors plongée dans sa mémoire et cherche une solution pour remédier à la situation critique de la nation.

“Elle voyait“ ubiquité, être partout à chaque fois. On trouve une anaphore “ Et“ 5 derniers vers, pour montrer une insistance sur sa souffrance 3- En effet la souffrance du poète et d’Elsa est à l’image de celle de la nation : « notre tragédie » fait référence à la France séparée par cette ligne de partage (démarcation) “Le peigne partageait les feux de cette moire“, et on retrouve une antithèse “ C’était au beau milieu de notre tragédie“ on peut retrouver ici la boue et l’or.

Champs lexical du feu “dorés “incendie“ “flammes“ “feux“ qui exprime les maux de la guerre -A ux résistants qui meurent “Un à un les acteurs de notre tragédie“ hyperbole, “ Et qui sont les meilleurs de ce monde maudit“ - champ lexical de la destruction et de la mort : le silence se comprend comme une exigence imposée aux résistants ; récolte contenue mais sublimée dans cette mélopée à Elsa et aux résistants morts pour le France libre.

“Le monde ressemblait à ce miroir maudit“ les souvenirs “Elle voyait au loin. »