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philosophie.

Publié le 08/12/2021

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philosophie. n.f., désigne étymologiquement l'amour de la sagesse. Le philosophe est l'ami
de la sagesse, ce qui signifie qu'il aspire à la sagesse : il ne la possède pas d'emblée, mais en
éprouve le désir. La spéculation philosophique se veut une recherche de la vérité, qui ne
saurait se limiter à la science, étant donné qu'elle concerne l'être - Platon dirait l'âme - de
l'homme. Ce désir de science s'accompagne d'un sentiment d'insatisfaction devant le
caractère limité et morcelé du savoir, mêlé d'inquiétude face au caractère arbitraire et vide
d'évaluations morales et pratiques insuffisamment fondées. L'acte de naissance de la
philosophie, avec Socrate et Platon, conjugue le fait que la théorie existe comme discours
réglé sur les choses (les faisant apparaître dans leur objectivité, leur essence), avec la
reconnaissance de la vocation pratique de l'homme, appelé à agir selon des significations qui
déterminent et mesurent ses actes, dont il a à rendre raison. Il n'est pas étonnant, dès lors,
que cette découverte du logos, comme réciprocité entre la parole et la raison, conduise à
considérer la réalité humaine comme ayant la vocation de dévoiler l'être en tant que tel.
Platon montre en effet dans l'Alcibiade majeur que l'homme se définit par le « souci de son
âme », qui le pousse à la recherche du vrai et du juste. Cette exigence fait de l'homme celui
qui pose à toutes les choses la question de leur vérité, à la vérité elle-même la question du
bien qui confère à toutes les choses la plénitude de leur essence, aux valeurs, enfin, la
question de leur fondement originaire et inconditionné. La philosophie se veut de fait une visée
de l'absolu, une « téléologie de la raison » selon la formule de Husserl, c'est-à-dire le système
infini d'une synthèse de l'être et de la vérité, dont la raison, comme accord de la pensée et de
l'être, constitue à la fois le principe et l'achèvement.
Cette vision d'une science totale exige une intuition, une saisie directe et sans distance de
l'absolu, que n'autorise pas la constitution discursive et finie de toute connaissance humaine.
Un autre aspect de la philosophie apparaît alors comme discours critique, forme de retour
réflexif et, pourrait-on dire, thérapeutique de la pensée sur elle-même. Le discours
philosophique ne porterait plus sur des objets, mais sur l'investigation des énoncés et des
évaluations, dans le but d'éclaircir la pensée et de fournir une ouverture sur les problèmes,
ainsi qu'une inquiétude sur la marge d'indécidable qui existe en toute vérité. Ainsi, l'affirmation
de la puissance de juger devient l'expression de la vie de l'esprit.

La philosophie et son histoire.
La philosophie se confond avec son histoire. Si philosopher en appelle à l'exercice personnel
de la pensée, celui-ci ne saurait dispenser de la lecture des oeuvres philosophiques. Lire et
penser constituent en fait une seule et même activité. Aussi, dire que la philosophie est son
histoire n'est pas seulement signaler que tout ce qui mérite le qualificatif « philosophique »
constitue la philosophie - ce qui reviendrait à tracer un cercle et supposer connu ce qui est
en question -, mais permet de caractériser l'histoire de la philosophie elle-même. Celle-ci
marche du même pas que l'histoire de l'art et refuse de s'aligner sur l'allure de l'histoire des
sciences. L'art grec continue de nous émouvoir, tout comme il est toujours possible de se
revendiquer platonicien. En revanche, la physique d'Aristote est définitivement fausse, et ne
saurait appartenir à la culture scientifique moderne. L'histoire de la philosophie, comme
l'histoire de l'art, se déroule sous l'« espèce de l'éternité ». Non qu'il n'y ait point de
découvertes en philosophie : c'est seulement que ces découvertes ne relèguent pas les
précédentes dans un passé révolu. Historique, la philosophie échappe, pour l'essentiel, à
l'usure du temps. Socrate, Diogène, Platon, Kant, Hegel... sont, pour toujours, nos
contemporains. Quelle est-elle, la philosophie, pour jouir ainsi d'une éternelle jeunesse ?
Elle est, comme l'affirmait Aristote dans la Métaphysique, une fin en soi. « Ainsi donc, si ce
fut bien pour échapper à l'ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la
philosophie, c'est qu'évidemment ils poursuivaient le savoir en vue de la seule
connaissance et non pour une fin utilitaire... Mais de même que nous appelons libre celui qui
est à lui-même sa fin et n'existe pas pour un autre, ainsi cette science est aussi la seule de
toutes les sciences qui soit une discipline libérale, puisque seule elle est à elle-même sa
propre fin. » Bien sûr, cette recherche désintéressée, comme le précise encore Aristote,
suppose que pour celui ou celle qui s'y consacre les conditions « de bien-être et
d'agrément » aient été réalisées. Qui doit assurer sa survie n'a guère le loisir de se
préoccuper de philosophie. Le philosophe se donne les moyens de satisfaire des besoins,
qu'il restreint aux limites du raisonnable pour se ménager le loisir de penser. Ce n'est pas
seulement en tant que « recherche désintéressée » que la philosophie affiche son

originalité, car, après tout, les sciences peuvent légitimement prétendre à un tel titre. Si elle
est la seule des sciences à être une fin en soi, c'est que, étant connaissance, elle a aussi
l'ambition d'être un art de vivre. Le philosophe n'est pas seulement redevable de sa rigueur
théorique, il s'impose et revendique la cohérence de sa praxis.
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Les médias
philosophie
Les livres
Lumières (philosophie des) - un dîner de philosophes (Voltaire, Diderot, l'abbé
Maury, Condorcet.), page 2937, volume 6
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Les corrélats
absurde
âme - 1.PHILOSOPHIE
conscience
crise de la pensée
criticisme
déterminisme
épistémologie
essence - 1.PHILOSOPHIE
être
existentialisme
Hegel Georg Wilhelm Friedrich
histoire
Husserl Edmund
logos
métaphysique
ontologie
pensée - 1.PHILOSOPHIE
phénoménologie
philosophie analytique
positivisme
pragmatisme
raison - 1.PHILOSOPHIE
raisonnement
sagesse
science
substance
système
vérité
Les livres
Nietzsche Friedrich, page 3433, volume 6
Platon, page 3944, volume 7

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