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Phillipe le bon domaine du droit

Publié le 05/01/2022

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I. Contexte historique Né le 31 juillet 13961 à Dijon, Philippe le Bon, comte de Charolais, est le fils de Jean sans Peur et de Marguerite de Bavière. Il devient duc de Bourgogne à vingt-trois ans en 1419, après l’assassinat de son père sur le pont de Montereau selon un plan des partisans du dauphin Charles2 . La France est alors déchirée par la guerre de Cent Ans et par la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons. Depuis plusieurs années déjà, le gouvernement de la France est disputé entre trois partis 3 . D’abord, celui de la reine Isabeau de Bavière, alliée aux Bourguignons, qui s’oppose à celui de son fils, le dauphin Charles. En outre, le roi d’Angleterre, Henri V, s’immisce en France afin d’assouvir son désir de double monarchie. Personne ne semble être en mesure de repousser l’envahisseur anglais seul et la possibilité d’une alliance entre le dauphin et Philippe le Bon est totalement invraisemblable. L’héritage de Philippe le Bon est considérable. Son grand-père Philippe le Hardi lui a laissé le duché de Bourgogne, ainsi que, par son mariage avec Marguerite de Male, les comtés de Flandre, d’Artois, de Bourgogne Franche-Comté, de Nevers et de Rethel. Le territoire de la maison bourguignonne comprend donc en majorité des terres du royaume de France mais pose aussi un pied dans le Saint Empire germanique. 1 https://www.universalis.fr/encyclopedie/philippe-iii-le-bon/ , consulté le 21 novembre 2021 à 14h58. 2 https://www.canalacademies.com/emissions/les-grands-ducs-de-bourgogne/philippe-le-bon-1419-1467-le-ducdu-juste-milieu-3-6-par-philippe-contamine , consulté le 04/12/2021 à 14h29. 3 P. Bonenfant, Philippe Le Bon, sa politique, son action, Bruxelles, De boeck&Larciers.a.,1996, p21-27. 4 | P a g e II. Les grandes étapes du règne de Philippe le Bon 1. L’alliance avec l’Angleterre4 a. Traité de Troyes A la mort de son père5 , le jeune comte de Charolais se doit d’agir vite car une triple menace pèse sur la maison de Bourgogne. D’abord, celle d’une réussite absolue de l’Angleterre, qui mettrait le royaume de France entier entre les mains de notables anglais. Aussi, celle d’une victoire des Armagnacs qui entrainerait l’avènement du dauphin Charles si son père Charles VI venait à mourir. Enfin, pire cas de figure, une entente entre Anglais et Armagnacs, qui anéantirait la Bourgogne. Ainsi Philippe le Bon, pour venger son père et sauver sa situation, s’allie aux Anglais. En premier lieu, des ambassadeurs bourguignons se rendent auprès d’Henri V et concluent une première trêve, relative aux environs de Paris. Deux semaines plus tard, les conditions de paix du roi d’Angleterre sont acceptées par Philippe le Bon et mènent à un calme de plus grande ampleur à la fin de l’année 1419. Le monarque anglais, pour accepter l’entente, impose des conditions : se marier avec Catherine de France, fille de l’actuel dirigeant de France Charles VI, devenu fou ; être reconnu comme seul héritier de ce dernier ; être désigné comme régent jusqu’à la mort de Charles. De plus, il fait bien comprendre à Philippe le Bon qu’il n’entend pas, après la récupération du pouvoir, mettre le duc à la tête du royaume. Cependant, il lui promet des terres et le mariage d’un de ses frères avec une sœur de Philippe, ce qui rendrait l’alliance pérenne. Pour le duc Philippe6 et ses conseillers, l’alliance avec Henri V est un « moindre mal ». Il est à craindre, notamment, que si le duc tarde à s’allier avec les Anglais, ceux-ci ne décident de se rapprocher du dauphin Charles. Le but du traité est d’assurer à perpétuité la paix entre le royaume de France et le royaume d’Angleterre. Ainsi doit naître et se perpétuer une double monarchie de France et d’Angleterre. Finalement, le 21 mai 1420, la double monarchie franco-anglaise à laquelle aspirait le souverain anglais lui est attribuée par le traité de Troyes7 . Cette alliance avec le royaume d’Outre-Manche ne s’est néanmoins pas imposée comme une évidence à Philippe le Bon. En effet, bien que lourdement affligé par la mort de son père, le duc n’en est pas moins français, et loin de lui se trouve l’idée d’un état bourguignon ennemi de la France. Pour preuve, après la mort de Charles VI, certains proches de Philippe ambitionnent sa montée sur le trône. Les suites du traité de Troyes sont cependant insatisfaisantes pour le duc. Le mariage promis par Henri V n’arrive pas et les terres données à Philippe le Bon sont déjà siennes depuis longtemps. Son influence sur la direction de la France est nulle et bientôt ses sujets, qui ne voulaient jurer allégeance qu’à lui, sont forcés de faire de même envers Henri Philippe le Bon étend l’influence de la Bourgogne vers le Saint Empire Romain, à défaut de pouvoir le faire en France. 4 https://www.canalacademies.com/emissions/les-grands-ducs-de-bourgogne/philippe-le-bon-1419-1467-le-ducdu-juste-milieu-3-6-par-philippe-contamine , consulté le 04/12/2021 à 14h29. 5 P. Bonenfant, Philippe Le Bon, sa politique, son action, Bruxelles, De boeck&Larciers.a.,1996, p36-40. 6 https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/trait%c3%a9_de_Troyes/147556 , consulté de 08/12/2021 à 11h02. 7 P. Bonenfant, Philippe Le Bon, sa politique, son action, Bruxelles, De boeck&Larciers.a.,1996, p36-40. 5 | P a g e Le 31 août 14228 , juste avant de mourir, Henri V d'Angleterre demande à son frère, le duc de Bedford, de confier la régence de son successeur, Henri VI d'Angleterre, au duc de Bourgogne Philippe le Bon, mais celui-ci la refuse. Le 1er septembre 1422, Henri VI d'Angleterre devient roi d'Angleterre à l'âge de dix mois. En attende de sa majorité, c’est son oncle paternel le duc de Bedford qui devient régent du royaume d'Angleterre. Le 21 octobre 1422, le roi de France Charles VI meurt à son tour. Henri VI d'Angleterre, âgé d'un an, devient ainsi roi de France, en vertu des clauses du traité de Troyes, la régence étant toujours assurée par le duc de Bedford. Le dauphin Charles de France est écarté du trône. Cette situation marque le début de la seconde phase de la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre. L'alliance entre la Bourgogne et l'Angleterre est renforcée en 1423 lorsque le duc de Bedford, Jean de Lancastre, épouse Anne de Bourgogne, fille du duc de Bourgogne Jean sans Peur et sœur de Philippe le Bon. Ce rapprochement anglo-bourguignon n'a d'ailleurs pas forcément fait l'unanimité dans les deux camps : certains princes anglais dont le duc de Gloucester, les comtes de Suffolk et de Salisbury auraient même, de 1424 à 1426, tramé un complot visant à attenter à la vie du duc de Bourgogne. 2. Incursions en Basse-Lotharingie et déclin de l’alliance anglo-bourguignonne a. Expansion Tout d’abord9 , Philippe le Bon convient par entre-vifs avec sa tante Catherine, que son grandpère Philippe le Hardi avait mariée au duc d’Autriche, que l’Alsace lui reviendra à sa mort. Ensuite, le comte de Namur, Jean III, en absence d’héritier et dont le territoire est menacé par les Liégeois, vend en 1421 son patrimoine à Philippe, dont il prend possession en 1429 à la mort du comte. Philippe le Bon intervient également, selon les demandes de représentants des états du Hainaut, en tant qu’arbitre en Brabant, où le duc Jean IV est en pleine querelle avec sa femme Jacqueline de Bavière. Alors que la puissance de la maison de Bourgogne s’accroit au sein même de l’Empire, le roi des Romains, Sigismond, essaie sans succès de s’opposer à l’appropriation de ses terres par le comte de Charolais. b. Dégradation des rapports avec l’Angleterre Très vite10, les liens qui unissent l’Angleterre et la Bourgogne s’abiment. En effet, Jacqueline de Bavière a obtenu de l’antipape Benoît XIII de nullifier son mariage et s’est remariée avec Glocester, frère du duc de Bedford. L’éventualité que les Anglais s’emparent de ce qui deviendra plus tard les Pays-Bas ne plait guère au maitre de la Bourgogne. Son chancelier va même jusqu’à rencontrer une délégation de Charles, devenu Charles VII, et leur expose les conditions à un rapprochement entre les deux partis. Cependant, le duc de Bedford sauve l’entente anglo-bourguignonne en appliquant enfin le traité de Troyes. En 1423, il épouse Anne de Bourgogne, puis cède Saint-Amand et Mortagne, ainsi que Tournai, bien que des actions militaires soient nécessaires pour la prise de cette ville, ce que le duc ne fera pas. En revanche, l’année suivante, il prend lui-même part au combat pour récupérer Mâcon, Auxerre et Bar-sur-Seine.

« Université Libre de Bruxelles Tavaux pratiques d’histoire du droit et des institutions Comment Philippe le Bon a-t-il pu utiliser le droit pour augmenter ses terres ? PINCHART Maxence 2021-2022 BAC 1 BUDKE Benoît Faculté de droit. »

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