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Philippines (1989-1990): De crises en crises

Publié le 20/09/2020

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« Depuis le début de l'année 1989, on se demandait si le gouvernement laisserait rentrer au pays, mort ou vif, l'ancien président de la République, Ferdinand Marcos.

Déposé en février 1986 et hospitalisé depuis neuf mois, c'est en exil, à Honolulu, qu'il est mort le 28 septembre 1989 à l'âge de soixante-douze ans.

La nouvelle, qui n'a surpris personne, a été connue quasi immédiatement dans tout le pays et n'a pas suscité, pour autant, des réactions particulières.

La présidente Corazon Aquino a demandé néanmoins que le drapeau fût mis en berne, à mi-mât, et a envoyé à la famille un message de condoléances.

Sa disparition n'a pas entravé le processus judiciaire en cours contre ses héritiers et qui vise à récupérer entre 3,5 et 10 milliards de dollars détournés sur les fonds publics. Que ce soit devant la justice helvétique ou américaine, Imelda Marcos, l'épouse du président disparu, va comparaître (dès mars 1990 à New York) pour expliquer les origines de cette fortune.

On estimait à Manille que cet argent pourrait servir à fomenter de nouvelles actions visant à déstabiliser le pouvoir.

C'est pourquoi, pour des raisons de sécurité, C.

Aquino et le gouvernement américain n'ont pas cru bon d'autoriser le retour au pays de la dépouille de F.

Marcos, estimant que les passions étaient encore trop exacerbées. Le cadavre de Marcos Cette décision fut le départ d'un véritable bras de fer entre la présidente et l'opposition de droite qui exigeait l'inhumation de l'ancien président dans sa ville natale de Batac.

Les partisans de Marcos décidèrent de faire appel contre cette décision devant la Cour suprême, pour excès de pouvoir.

Déboutée de son action, l'opposition changeait alors de tactique, en organisant des manifestations de rue.

Face à tout ce "remue-ménage", Cory Aquino n'a pas cru bon de mettre l'armée en état d'alerte, se contentant de dire que les militaires devraient être vigilants.

De même, elle n'a pas renoncé à son voyage au Canada et aux États-Unis (novembre 1989), alors que 50 000 personnes manifestaient, la veille de son départ, pour le rapatriement du corps de F.

Marcos - parmi elles, le vice-président Salvador Laurel y faisait une brève apparition. La "dame en jaune" a dû encore faire face à d'autres forces antidémocratiques, quoique la guérilla communiste ait connu une perte de capacité depuis deux ans. En avril 1990, le commandant en chef-adjoint Antonio Cabardo était intercepté tout comme l'ont été deux des leaders historiques, Satur Ocampo et Carolina Malay en septembre 1989.

La violence sur le territoire n'en a pas moins été forte en 1989: pendant le seul premier semestre, soixante personnes ont été tuées et, pour la première fois, un membre de la Chambre des représentants a été assassiné par des guérilleros communistes.

Ces derniers s'en sont pris également à des citoyens américains: un colonel tué, en avril, et deux autres civils, le jour même de l'arrivée du vice-président américain Dan Quayle (26 septembre). Face à l'opposition musulmane, C.

Aquino a également rencontré de nouvelles difficultés et elle a dû subir son premier échec électoral, en trois ans de pouvoir.

En effet, les 3,7 millions d'électeurs du Sud, appelés aux urnes le 18 novembre dernier, ont rejeté massivement (neuf provinces sur treize) le premier projet de loi organisant une autonomie régionale et une protection des droits. »

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