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Philippines (1986-1987): Cory, les militaires et la guérilla

Publié le 20/09/2020

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« Portée à la présidence le 25 février 1986 après le départ forcé de Ferdinand Marcos, Cory Aquino n'a guère eu le temps de profiter de "l'état de grâce": dès le 6 juillet, Arturo Tolentino, colistier de Marcos aux élections présidentielles du 7 février, investissait le Manila Hotel avec le soutien d'environ trois cents soldats et quelques généraux et, de la chambre 1 426, se proclamait président.

"Le coup d'hôtel des forces armées" sombrait dans le ridicule. Plus sérieusement, un conflit a surgi entre le ministre de la Défense, Juan Ponce Enrile, soutenu par les colonels du Mouvement de réforme des forces armées (RAM) et la présidente à laquelle il reprochait la présence de ministres gauchisants au sein du gouvernement.

Pour les expulser, le RAM et Enrile ont mis sur pied l'opération God save the Queen, prévue pour le 24 novembre, mais qui a été bloquée par le général Fidel Ramos, chef d'état-major des forces armées avec l'appui des Gardiens de la fraternité, organisation rivale du RAM et regroupant les officiers subalternes et les sous-officiers.

Enrile a démissionné le 23 et a été remplacé par le général Rafaël Ileto, opposant de longue date à Marcos.

En décembre, Mme Aquino a remanié en partie son gouvernement à la fois pour calmer les militaires mais aussi pour satisfaire Ramos qui, s'il n'était pas d'accord sur la méthode d'Enrile, l'était, en revanche, sur ses revendications. Mais la présidente n'était pas au bout de ses peines: le 22 janvier 1987, 12 000 manifestants encadrés par le Mouvement des paysans philippins (proche du Parti communiste des Philippines-PCP) se sont heurtés au pont Mendiola, près du palais Malacañang, aux forces de l'ordre qui ont tiré, faisant seize morts et une centaine de blessés.

La provocation semble avoir été le fait de la Nouvelle armée du peuple (NAP), branche armée du PCP, mais aussi des militaires, qui poursuivaient le même objectif: rompre les négociations avec la guérilla, reprendre les combats et obtenir la victoire par la force sur le terrain.

Dans la nuit du 26 au 27 janvier, éclatait un nouveau putsch avec la participation du général José Zumel et du colonel Rolando Abadilla, déjà impliqués dans l'épisode du Manila Hotel.

L'affaire était cette fois plus sérieuse puisque Marcos se préparait à revenir d'Hawaii.

Mme Aquino ordonnait l'arrestation de 13 officiers, 359 soldats et 137 civils. Effrayée, la population a voté à 76,29% en faveur de la nouvelle Constitution, le 2 février 1987, démontrant son soutien à la démocratie et à Corazon Aquino. La Constitution prévoit la possibilité de renouvellement des accords sur les bases américaines, pose le principe d'une réforme agraire et l'autonomie pour les musulmans de Mindanao ainsi que pour les montagnards de l'île de Luçon. Nouvelle alerte, le 18 mars, où l'on a vu encore une fois l'intervention des partisans de Marcos: à l'académie militaire de Baguio, une tentative d'assassinat par bombe, dirigée contre Mme Aquino, faisait quatre morts et quarante-cinq blessés.

Face à l'hostilité tenace des militaires, Cory Aquino a pu cependant se prévaloir d'une véritable victoire personnelle aux élections sénatoriales et législatives du 11 mai 1987: son parti, le Parti démocratique des Philippines-Force de la nation, qui s'est présenté sous l'emblème du "pouvoir du peuple" face à la Grande coalition démocratique de Enrile, a obtenu 22 des 24 sièges du Sénat et la majorité des 250 sièges à la Chambre des représentants.. »

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