Databac

Peut-on vivre sans croyance ? Peut-on vivre sans religion ?

Publié le 15/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Peut-on vivre sans croyance ? Peut-on vivre sans religion ? Ce document contient 6830 mots soit 15 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« PREMIERE CORRECTION Le terme « croyance », au sens faible et large, est l'équivalent d'opinion, et désigne un assentiment imparfait.Au sens étroit du latin credere , croire, c'est faire crédit à un témoin, se fier sans vue directe, à celui qui sait : la croyance est alors synonyme de foi.

Se demander si l'on peut vivre sans croyance revient à chercher àsavoir si la croyance, soit entendue comme opinion, soit comme foi, est une condition nécessaire de la viecomprise comme vie humaine.

La question « peut-on vivre sans croyance ? » peut signifier « l'homme n'est-ilpas obligé de parfois se satisfaire d'une opinion parce qu'il n'est pas toujours possible d'être certain de certainsfaits? » ou d'autre part « l'homme n'a-t-il pas besoin de se représenter une réalité qui le dépasse pour pouvoirsupporter la vie ? ».

Il va falloir comprendre en quoi ces deux sens de la question sont liés.

Le problème quepose ce sujet est ainsi celui de savoir pourquoi l'homme, bien qu'étant capable de s'élever à la connaissancecertaine de certains faits, semble contraint de croire, c'est-à-dire soit de donner son assentiment à ce quin'est pas certain, soit de se représenter une réalité qui ne lui apparaît pas comme réelle.

En répondant à ceproblème, il faudra comprendre le rapport entre les deux sens du terme de « croyance ». I- Pourquoi l'homme ne peut-il pas connaître avec certitude ? 1- Qu'est-ce que la croyance entendue comme synonyme d'opinion? Quel est le rapport de la croyance à nos sens ? Texte de Hume Il semble évident que les hommes sont portés par un instinct ou par un préjugé naturel à accorderfoi à leurs sens ; et que, sans aucun raisonnement, ou même presque avant d'employer notreraison, nous admettons toujours un univers extérieur qui ne dépend pas de notre perception, maisqui existerait même si nous et toute créature sensible étions absents ou annihilés.

Les créaturesanimales elles-mêmes sont gouvernées par une opinion semblable et conservent cette croyance auxobjets extérieurs dans toutes leurs pensées, dans tous leurs desseins et dans toutes leurs actions.Il semble aussi évident que, lorsque les hommes suivent ce puissant et aveugle instinct naturel, ilsadmettent toujours que les images mêmes, que présentent les sens, sont les objets extérieurs, et ilsn'entretiennent aucun soupçon que celles-là soient seulement des représentations de ceux-ci.Cette table même, que nous voyons blanche et que nous sentons dure, nous croyons qu'elle existeindépendamment de notre perception, nous croyons qu'elle est quelque chose d'extérieur à notreesprit qui la perçoit.

Notre présence ne lui confère pas l'existence ; notre absence ne l'anéantit pas.Elle conserve une existence invariable et entière, indépendante de la situation des êtres intelligentsqui la perçoivent ou la contemplent.

Mais cette opinion universelle et primitive de tous les hommesest bientôt détruite par la plus légère philosophie, qui nous apprend que rien ne peut jamais êtreprésent à l'esprit qu'une image ou une perception et que les sens sont seulement des guichets àtravers lesquels ces images sont introduites, sans qu'ils soient capables de produire un rapportimmédiat entre l'esprit et l'objet.

La table que nous voyons semble diminuer quand nous nous enéloignons ; mais la table réelle, qui existe indépendamment de nous, ne souffre pas de modification ;ce n'était donc que son image qui était présente à l'esprit.

Tels sont les décrets évidents de laraison ; aucun homme qui réfléchit n'a jamais douté de ce que les existences, que nous considéronsquand nous disons cette maison et cet arbre, ne sont rien que des perceptions dans l'esprit, descopies flottantes et des représentations d'autres existences qui restent invariables etindépendantes C'est à ce point, alors, que nous sommes forcés par le raisonnement de contredireles premiers instincts naturels, à nous en séparer et à embrasser un nouveau système sur l'évidencede nos sens. 2- Qu'est-ce que la certitude ? Comment la distinguer de la croyance ? Si la connaissance se réduisait à l'arithmétique et à la géométrie, l'homme pourrait vivre sanscroyance ? Texte de Descartes Par là on voit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines queles autres sciences: c'est que seules elles traitent d'un objet assez pur et simple pour n'admettreabsolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières en unesuite de conséquences déduites par raisonnement.

Elles sont donc les plus faciles et les plus clairesde toutes, et leur objet est tel que nous le désirons, puisque, sauf par inattention, il sembleimpossible à l'homme d'y commettre des erreurs.

Et cependant il ne faut pas s'étonner sispontanément beaucoup d'esprits s'appliquent plutôt à d'autres études ou à la philosophie : celavient, en effet, de ce que chacun se donne plus hardiment la liberté d'affirmer des choses pardivination dans une question obscure que dans une question évidente, et qu'il est bien plus facile de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles