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Peut-on critiquer la démocratie ?

Publié le 11/05/2021

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« Durant l’histoire, une multitude de combat, de lutte, de révolte ont été effectuées face à un désir de liberté, afin de pouvoir obéir à soi-même, ou encore de décider de ses propres lois.

Or le peuple, du grec « demos » et le pouvoir, « cratos » sont rassemblés au sein d’un même et unique régime politique : la démocratie.

Dans une démocratie, la loi a pour objectif d’être l’expression de la volonté générale du peuple, chaque citoyen peut exprimer son opinion à travers les lois, en votant par exemple.

Ainsi, la loi est l’expression de notre propre volonté : obéir à la loi c’est obéir à soi-même.

Dans cette optique, la démocratie se définit donc comme un régime politique dans lequel le peuple est souverain et défend certaines valeurs comme la liberté et l’égalité.

La démocratie est-elle alors un régime souhaitable ? Qu’est-ce que le fait d’être en démocratie implique réellement ? Y-a-t-il des limites à cette dernière ? Peut-on critiquer la démocratie ? la blâmer ? Pour traiter ce sujet, nous nous pencherons dans une première partie sur la réalité de ce régime politique qu’est la démocratie ; puis dans une deuxième partie nous verrons qu’elle tend vers un idéal ; enfin, dans une dernière partie, nous mettrons en lumière que, la démocratie n’étant pas toujours un modèle souhaitable, certains individus se tournent vers une suppression totale de l’Etat, sous toutes ses formes. - La démocratie signifie gouvernement par la majorité ; or la majorité n’a pas toujours raison : l a République de Platon montre que la démocratie en étant non élitiste prépare sa chute. Platon qui fut marqué par la condamnation à mort de son maître Socrate, votée par 501 jurés de l’Héliée, critique la démocratie du fait que la majorité n’assure pas la qualité de la décision.

En effet, la démocratie est le gouvernement d’une plèbe incompétente et corruptible.

Seuls les plus raisonnables, qui ne se laissent pas séduire par la rhétorique des discours démagogiques, sont aptes à gouverner. - D’ailleurs, une autre raison peut amener la démocratie à dégénérer en tyrannie, puisque beaucoup de monde veut accéder au pouvoir, et donc forcément sur le nombre, des gens non vertueux. - La « tyrannie de la majorité » : Au XIX ème siècle, la critique vient même des défenseurs de la démocratie qui voient la promotion d’un égalitarisme dangereux : personne n’a le courage de s’affirmer individuellement.

Ainsi, les individus sont prêts à sacrifier leur liberté pour conserver la tranquillité et les prestations offertes par l’Etat providence : création d’un « despotisme doux ». - Don du pouvoir à autrui : attention car le peuple – en dehors du fait de sa non- connaissance du système politique – peut entrainer la chute de la démocratie, s’il finit par se lasser et confère ses pouvoirs à d’autres individus.

C’est ainsi que lentement mais sûrement, la démocratie peut déboucher sur la tyrannie - L a démocratie a tendance à confondre l’égalité de droits avec l’égalitarisme : pour Nietzsche « Le mouvement démocratique est un stade décadent de l’organisation politique ».

Il défend que les individus doivent lutter dans la vie, ce qui permet d’illuminer les gens méritants.

Or avec la démocratie, et son objectif d’égalité de pouvoir entre les hommes, installe un bonheur de troupeau, peu propre à susciter de la grandeur de la part des individus. Cette multitude de critiques destinées à la démocratie, mettent en lumière son côté idéal, presque inaccessible.

« Il n’a jamais existé de véritable démocratie, et il n’en existera jamais » détaille Rousseau.

Autrement dit, pour lui, la démocratie serait à voir comme un archétype.

Il poursuit en écrivant : « Un tel régime, par sa perfection, n’est point fait pour les hommes ».

Cependant ne serait-il pas judicieux de laisser sa chance à la démocratie ? Elle semble être, pour beaucoup, un régime idéal, ou en tout cas l’un des meilleurs possibles, permettant aux individus une certaine égalité des droits et des devoirs.

Sachant que ce système donne une forme de liberté et d’autonomie, et que la liberté est le propre de l’Homme, ne serait-il pas intéressant de considérer la démocratie sérieusement, à défaut d’un autre système plus défectueux encore ?. »

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