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Pérou (1986-1987)

Publié le 20/09/2020

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« Ceux qui, au Pérou, attribuent au président Alan García l'entière responsabilité des excès de la répression dans les Andes et du massacre de près de trois cents militants du mouvement de guérilla Sentier lumineux dans les prisons de Lima, le 18 juin 1986, ont pu mesurer, en avril 1987, les difficultés qu'éprouve son gouvernement à contrôler l'armée.

En effet, lorsque le pouvoir exécutif a décidé, le 1er avril, de remplacer les représentants des trois armes qui siègent au Conseil des ministres par un ministre de la Défense, dix-neuf généraux de division en position de réserve se sont prononcés contre cette initiative et le commandant en chef de la force aérienne, le général Abram Cavallerino, a tenté de créer un mouvement d'insubordination à l'intérieur des forces armées.

Cette attitude a été renforcée par la multiplication des attentats personnalisés de Sentier lumineux contre des membres de l'institution, dont le plus audacieux a été l'assassinat de huit personnes à l'intérieur d'un club militaire de Lima, au mois de mars 1987. Le développement de la guérilla rurale dans de nouveaux départements comme ceux de Puno et de Cuzco, les actions urbaines du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) et du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), qui s'appuient sur la masse des jeunes chômeurs et des intellectuels sous-employés, imposent au gouvernement une course de vitesse pour résoudre la crise avant que la situation ne devienne incontrôlable.

La "nouvelle politique" appliquée par le président García a certes produit des effets positifs en 1986: l'inflation a été ramenée à 70%, la croissance économique a été de 8% et les revenus les plus faibles ont légèrement augmenté.

Mais, parallèlement, la chute des prix du pétrole et des principaux minerais dont le Pérou est exportateur a provoqué un manque à gagner de 500 millions de dollars et un déficit de la balance commerciale.

Par ailleurs, en ce qui concerne le paiement de la dette, le président García a prolongé, en principe jusqu'en juillet 1987, la règle des "10%" (il s'agit de limiter à 10% du montant des exportations le remboursement annuel de la dette de l'État) qu'il a étendue à la dette privée.

Cette mesure a entraîné des tensions avec le Fonds monétaire international qui a suspendu ses prêts au Pérou.

L'État ayant mené une politique d'élévation des salaires et de relance de la production, les réserves de devises étaient au niveau le plus bas en avril 1987 et le gouvernement en a été réduit à s'appuyer sur les industriels et à faire appel au "patriotisme" des grandes entreprises. Dans les campagnes, la production agricole stagne.

Faute de relais institutionnels, les mesures prises, comme l'octroi de crédits gratuits aux paysans indiens du Sud, n'ont eu que peu d'effets.

En province, les notables du parti au pouvoir (Action populaire révolutionnaire américaine - APRA) sabotent la politique du gouvernement et la gauche les combat a priori.

La loi de régionalisation promulguée en mars 1987 et l'octroi, en avril, de titres de propriété aux communautés indiennes, qui concerne cinq millions de paysans, ont eu un impact psychologique important.

Mais est-ce suffisant pour priver la guérilla de ses bases dans les campagnes? Le résultat des élections municipales de novembre 1986 a montré en tout cas que l'exercice du pouvoir n'avait pas encore trop entamé la popularité du président ni celle de son parti.

L'APRA a obtenu 40% des voix (10% de moins que lors des élections générales de 1985).

Ce sont les partis de la Gauche unie (IU) qui, avec 33% des voix (contre 21% en 85), ont capitalisé le mécontentement.

Mais les querelles incessantes qui. »

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