Paul SÉRUSIER:SOLITUDE, PAYSAGE D'HUELGOAT.
Publié le 17/05/2020
                             
                        
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SOLITU	·DE, 	PAYSAGE 	D'HUELGOAT 	
Sérusier 	nous livre ici un  des  plus  beaux 	portraits 	qu'il 	ait 	réalisés, 
brossé dans  un style  typiquement  synthétiste.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Entre 	1891 	et 	1893, 	Sérusier 	passe 	l'été à 
Huelgoat, 	
un 	village 	situé 	au 	cœur  de 	la 	Bre	
tagne.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il aime 	se 	promener  dans 	la 	forêt 	par	
semée 	de 	chaos 	de 	rochers, 	au 	bord d'un 
grand  lac et admirer 	
les 	chutes 	d'eau  proches 	
de 	profonds 	ravins.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il y brosse 	des 	paysages, 	
des 	scènes 	traditionnelles 	et 	des portraits 	allé	
goriques.
                                                            
                                                                                
                                                                    
«Si le 	dessin 	est 	simple 	et 	beau , 	si la couleur 	
est 	harmonieuse  et expressive , 	n'est-ce 	pas 	la 
plus 	
grande 	ambition 	qu	'un 	artiste  puisse 
avoir ,  n'est-ce  pas 	
l'Art 	tout 	entier? », deman	
de-t-il.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le 	peintre  semble 	avoir 	atteint 	ses 	
objectifs  dans ce portrait  touchant  d'une 	jeune 	
Bretonne.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'ŒUVRE 
Sérusier 	traite 	en 	général 	ses 	figures 	bretonnes 	
comme des archétypes  folkloriques,  des 	élé	
ments inexpressifs  qui 	se 	fondent dans 	un 	
décor.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Ici, 	en 	revanche, 	il s'intéresse 	aux 	senti	
ments 	éprouvés  par 	cette 	jeune 	fille solitaire, 	
dont 	le 	visage  exprime  à la 	fois 	de 	la 	lassi	
tude 	et 	du 	chagrin.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En 	outre, 	elle 	semble 	tota	
lement 	insensible  à la  beauté 	du 	paysage.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Une 	diagonale  sépare 	le 	premier plan 	à domi	
nante verte 	de 	l'arrière-plan,  composé 	de 	
taches 	de couleur 	luxuriantes.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Avec 	une 	auda	
ce  inattendue, 	Sérusier 	marie  l'orange, 	le 	tur	
quoise,  le grenat  et le mauve.
                                                            
                                                                                
                                                                     Certains  y 
décèleront  l'influence de Gauguin,  déjà parti 	
LA 	COTE 	
Aussi  recherché 	par 	les 	c;ollectionneurs 	de 
nabis  que 	
par 	ceux de l'Ecole  de Pont-
A  ven,  Sérusier  a une 	
très 	bonne  cote 	sur 	le 
marché.
                                                            
                                                                        
                                                                     Ses œuvres, 	
à dimensions 	et 	sujets 
égaux,  se disputent 	
entre 	300  000 	FF 	
(55000 	dollars) 	et 	1 million  de francs 
français 	
(180000 	dollars),  comme ce 
Dimanche  breton 
daté 	de 	1888 	qui 	a trouvé 	
preneur 	pour 	1,103 	million  de francs 
français 	
(200000 	dollars) 	à New 	York 	en 
mai  1994.
                                                            
                                                                                
                                                                     Plus raisonnable,  une belle 
aquarelle 	
peut	-être 	acquise 	pour 	10000 	FF 	
(1800 	dollars)  environ.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Paul 	SÉRUSIER 	1864-1927 	· 	
• Solitluk, 	pay~~~g~ 	tl'H_,Otll 	
•  Huile 	sur 	toile 	75 	an 	x 60 	an 	• Peint  entre 	1890 	et 	1892 	
• Localisation 	: Rennes,  muRe 	des 	Beaux	Arts 	
pour Tahiti.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Le 	peintre  traitera 	un 	thème 	sem	
blable 	dans 	La 	Mélancolie, 	brossée  à la 	
même 	époque.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
LA 	CRITIQUE 	
«De 	1889 	à 	1895, 	son 	style, 	dont 	Aurier 	
dans 	son 	article 	sur 	le 	symbOlisme 	remarque 	
qu 'il 	s 'est  dégagé  de 	l'imitation  servile 	de 
Gauguin , 	
est 	la quintessence  du synthétisme 
dans 	
lequel 	sa 	connaissance  de 	l'impression	
nisme 	se 	mêle 	à l' intérêt  qu'il 	porte 	à Puvis 	de 	
Chavannes , 	à Odilon 	Redon 	et à 	l'art  japo
nais », 	
écrit  Sophie  Mon 	neret.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
L'HISTOIRE 
le 	tableau  a fait  partie 	de 	la 	collection 	de 
Mme 	
Sérusier 	avant  d'être  acquis  par Mme 
Boutaric .
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Il a ultérieurement 	été 	acheté  par 	le 	
musée 	des 	Beaux-Arts 	de 	Rennes, 	où on 	peut 
toujours  l'admirer  aujourd'hui.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
La 	Mélancoli	e, 	peinte 
vers 1890	, 	nous 	rappelle 	que 	Ser usier 
fut sans 	dout e l'art i	ste 	le plu s 	proche 
d e 	
Gauguin 
et 	
l 'un 	des 
instigateurs  du 
m ouv ement 
s ymb oliste ..
                                                                                                                    »
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