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Paraguay (2004-2005): Évolutions politiques et stagnation sociale

Publié le 20/09/2020

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« La continuité politique marquée par la présence au pouvoir du Parti colorado depuis cinquante ans ne doit pas masquer les évolutions profondes que le pays a connues depuis la chute du dictateur Alfredo Stroessner en 1989.

Menacée jusqu’en 2000 par des tentatives de putsch de plus en plus improbables, la démocratie politique semble désormais bien enracinée : pluralisme des partis, liberté d’expression, transparence électorale, coalitions majoritaires négociées, volatilité des suffrages et débats publics. La rigueur du président Nicanor Duarte Frutos, élu en avril 2003, et son style politique ont permis de véritables avancées : mesures anticorruption, réforme fiscale (contribuant à l’augmentation de 36,8 % des recettes de l’État), mise en place d’un cabinet de crise rurale, réorganisation de l’appareil judiciaire, et aussi évolutions au sein du Mercosur (Marché commun du sud de l’Amérique) favorables aux « petits pays » et décision, le 14 mai 2004, de créer une zone franche dans le port chilien d’Antofagasta facilitant l’accès au marché asiatique. Cependant, le retour au pays de Lino Oviedo, le 29 juin 2004, comme le terrible incendie qui a ravagé le 1er août suivant un centre commercial d’Asuncion (faisant plus de 400 morts) ont souligné, dans des registres différents, les ambivalences de la situation.

D’un côté, en effet, le respect du droit a permis, d’une part, l’incarcération immédiate du général putschiste – condamné à dix ans de prison avant sa cavale rocambolesque – et, d’autre part, l’inculpation des propriétaires du complexe commercial Ycua Bolanos (qui auraient donné l’ordre de fermer les portes pour empêcher des vols éventuels après la déclaration de l’incendie).

Mais, d’un autre côté, a persisté le mépris pour les gens ordinaires, tant loués dans les discours populistes mais bafoués dans leur intégrité physique et morale. Or, la situation économique et sociale n’a pas tendu à réduire les inégalités. Des milliers de paysans sont chassés des campagnes par la « sojatisation » (disparition des fermes familiales et des cultures vivrières au profit de domaines en extension constante, arrosés de puissants herbicides pour protéger la culture d’un soja souvent transgénique).

Et la croissance (2,1 % en 2004) n’attire pas les investissements nécessaires vers les secteurs non financiers. Dans ce contexte, le petit parti social-démocrate de Carlos Filizzola, Pais Solidario (Pays solidaire), apparaît de plus en plus comme le moteur d’une alternative politique à articuler avec ses homologues régionaux, au pouvoir désormais au Chili, au Brésil et en Uruguay.. »

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