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Pakistan (1981-1982): Crise de légitimité

Publié le 20/09/2020

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« L'État pakistanais connaît une grave crise de légitimité, conséquence de l'influence combinée du conservatisme paysan, de l'échec du populisme et d'une série de dictatures militaires.

Le Pakistan est le fruit de l'idéologie des "deux nations" que la petite bourgeoisie musulmane a adoptée en vue de la création d'un État indépendant en Asie du Sud où elle pourrait exercer ses activités sans être gênée par les classes dominantes hindoues. Ce n'est pas une nation mais un État, constitué de deux parties séparées par 2 000 km de territoire indien, qui naquit en 1947.

En 1958, un coup d'État militaire annula les résultats des premières élections législatives ; quatorze ans plus tard, la majorité de la population, voyant ses droits bafoués par les résultats du scrutin, chercha à se soulever pour se défendre.

Le pays fut bientôt en proie à la guerre civile et au chaos.

Le Pakistan était devenu une république islamique mutilée et menacée de toute part.

Le populisme timide d'Ali Bhutto heurtait les classes traditionnellement privilégiées sans donner satisfaction aux paysans pauvres et aux ouvriers.

L'hostilité systématique de Bhutto à l'égard des partis politiques rivaux déclencha une guerre civile au Baloutchistan (1973-76) après la dissolution par le pouvoir central d'un gouvernement élu.

Au cours de ce conflit, 20 000 insurgés tinrent en respect quatre divisions de l'armée et une escadre aérienne pakistanaise, aidées par les pilotes et les hélicoptères fournis par le Shah d'Iran. Le Baloutchistan servit de terrain d'entraînement à la guerre anti-insurrectionnelle.

Camps de concentration, tortures et commandos spéciaux habilités à arrêter et à tuer les Baloutches dans tout le pays se multiplièrent. Bhutto commit là une erreur fatale: en ramenant l'armée sur la scène politique, il se passait lui-même la corde au cou.

Et en juillet 1977, il était renversé par le général Zia Ul Acq qui ouvrait ainsi la troisième période militaire de l'histoire du Pakistan. Le général Zia réussit à asseoir un régime de violence.

L'armée mit en place une dictature militaire obscurantiste, n'hésitant pas à recourir aux flagellations et aux exécutions publiques pour décourager toute opposition: l'islam devenait entre ses mains un instrument de contrôle de la population.

Un rapport d'Amnesty International sur le Pakistan, publié en 1982, apporte des preuves que la torture et l'emprisonnement arbitraire étaient pratiqués sur une grande échelle. Pour la première fois dans l'histoire du pays, les prisonnières politiques ont été torturées et violées par leurs geôliers. Les hommes qui dirigent le pays, outre le général Zia, sont les cinq principaux chefs de corps de l'armée ; les généraux Arif, Lodhi, Sarwar Khan, Rahimudi et Iqbal.

Ce sont eux et leurs prédécesseurs qui ont pris la décision de faire exécuter Zulficar Ali Bhutto le 4 avril 1979. L'évasion des capitaux, à la suite des nationalisations des banques en 1973-74, a entraîné un ralentissement du développement économique du pays.

L'incapacité des gouvernements civils et militaires qui se sont succédé à mettre en œuvre une véritable réforme agraire explique que la population vit dans des conditions misérables: 70% des Pakistanais, les plus pauvres, n'ont accès qu'à 20% des. »

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