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Pacte islamique

Publié le 15/05/2020

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« 1 / 2 12 avril1967 Série C-24 Fiche N• 1706 Pacte islamique 1.

En septembre 1965, à la conférence de Casablanca qui réunissait les chefs d'Etat arabes, dans un climat de réconciliation, la proposition somalienne d'adopter le prin­ cipe d'une rencontre des chefs politiques du monde musulman ne se heurtait à aucune objection.

Pourtant, cette proposition, reprise à son compte par Je roi Fayçal, menace le monde arabe d'une nouvelle division.

L'idée d'un cc pacte islamique ..

ou d'une " conférence islamique " au sommet à La Mecque n'a cessé de provoquer des remous au Moyen-Orient pendant toute l'année 1966.

2.

La visite du roi Fayçal au chah d'Iran en décembre 1965 marqua le point de départ d'une offensive diplomatique séoudienne pour l'élaboration d'une entente panislamique.

Elle fut suivie d'une visite de l'émir du Koweit à Ryad en février 1966, de visites du roi Fayçal en Jordanie, au Soudan et enfin, en septembre 1966, d'un voyage de vingt-huit jours du souverain séoudite en Turquie, au Maroc, en Guinée, au Mali et en Tunisie.

3.

Le grand dessein de Fayçal, gardien des lieux saints de l'Islam, est de réunir les chefs d'Etat musulmans décidés à cc combattre toutes les idéologies étrangères» car « la foi islamique est incompatible avec la doctrine matérialiste"· Comme l'Islam ne sépare guère le spirituel du temporel, l'ambiguïté du propos du roi Fayçal permet de considérer la tentative d'édifier un pacte islamique comme un acte politique qui dresserait, en face des régimes socialistes, progressistes et athées du Moyen-Orient, une union des pays conservateurs réunis par une sorte d'« aggiornamento ..

de l'Islam.

4.

Le roi Fayçal assure que son pacte est d'inspiration exclusivement religieuse et spirituelle.

« Le président Nasser, dit-il, est un de nos grands chefs musulmans, et il est inconcevable qu'il puisse considérer que notre appel à l'Islam est dirigé contre lui.

» Le raïs, pourtant, se sent si nettement visé qu'il a dénoncé le pacte islamique comme un instrument des royaumes musulmans réactionnaires pour abattre les régimes socialistes d'Egypte, d'Irak et de Syrie.

Il y voit également une résurrection de la pactomanie occidentale, accusation à laquelle les achats massifs d'armes par l'Arabie séoudite aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne (un milliard et demi de dollars) donnent une certaine consistance.

C'est pourquoi Nasser a fait renvoyer sine die la conférence qui devait se tenir à Alger le 4 septembre 1966.

" La réaction arabe ne peut en aucun cas marcher la main dans la main avec les pays progressistes», déclarait-il le 16 juin 1966.

5.

La guerre du Yémen, commencée en septembre 1962 et que les accords de Djeddah (août 1965) ont à peine ralentie, dans laquelle Arabie séoudite et RAU sont en lutte ouverte, parait être à J'origine de l'Initiative séoudienne.

Le succès du pacte islamique est cependant douteux car, si les Etats musulmans non arabes tels l'Iran, l'Indonésie, ou la Turquie, ainsi que la Jordanie et, avec une certaine réticence, la Tunisie, y semblent acquis, le Koweit, d'abord favorable, et le Maroc hésitent à com­ promettre leurs relations avec la RAU.

L'Algérie, la Syrie, l'Irak et le Yémen républi­ cain suivront Nasser, et le Liban, la Libye et le Soudan entendent demeurer neutres. 2 / 2. »

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