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Ouzbékistan (1999-2000): Isolement et fermeture

Publié le 20/09/2020

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« L'Ouzbékistan s'est refermé sur lui-même après l'attentat du 16 février 1999 contre le président Islam Karimov.

La politique extérieure comme intérieure a été dominée par la lutte contre la "menace islamique", au détriment de l'ouverture démocratique mais aussi des relations avec les pays voisins.

Sur le plan intérieur, la répression a visé tous les milieux d'opposition sans exception.

Le gouvernement a dénoncé les liens entre le mouvement islamique et le parti Erk, dirigé par l'écrivain Mahmoud Saleh, exilé depuis 1993.

La répression s'est étendue à tout le pays : des milliers d'islamistes ou tout simplement des musulmans pratiquants ont été arrêtés.

Plusieurs procès ont vu la condamnation de militants islamistes ou supposés tels (Munira Nasriddinova, Hafizoullah Nazyrof).

Dans le même temps, le gouvernement accentuait son contrôle sur l'institution religieuse (création d'une université islamique d'État), tandis qu'un mouvement de mutations touchait les gouverneurs de provinces. Si les échéances électorales ont été respectées (législatives le 5 décembre 1999 et présidentielle le 9 janvier 2000), leur tenue n'a rien eu de démocratique : l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a refusé d'envoyer des observateurs.

Les cinq partis en présence soutiennent le chef de l'État.

Lors de la présidentielle, le principal "opposant" à I.

Karimov, Abdulhafiz Jallalov, a déclaré avoir voté pour le président, qui a donc été élu avec 91,9 % des voix.

Le département d'État américain, qui s'efforçait pourtant depuis 1994 d'établir des relations étroites avec Tachkent, a qualifié de "risible" cette élection, marquant ouvertement une nouvelle prise de distance. L'amalgame entre toute forme d'opposition et la "menace islamique" a permis au président de renforcer son régime autoritaire, mais l'opposition islamiste n'en est pas moins une réalité tangible.

Le Parti de la libération islamique (Hizb ul tahrir) a rassemblé dans le nord de l'Afghanistan contrôlé par les taliban afghans et au Tadjikistan des militants exilés ou en fuite.

En août 1999, un millier de combattants armés ouzbeks, menés par Joma Namangani, ont quitté le Tadjikistan à la suite des accords de désarmement conclus dans ce pays entre l'opposition et le président Imamali Rahmanov, se rendant au Kirghizstan, dans le but sans doute de rejoindre la vallée ouzbèke du Ferghana dont sont originaires la plupart d'entre eux.

Ils se sont emparés de plusieurs villages kirghizes et ont pris en otages des géologues japonais.

Le gouvernement kirghize a fait appel à l'armée ouzbèke, dont l'aviation a bombardé par erreur des populations civiles kirghizes.

Les relations entre les deux pays se sont alors tendues.

Après des tractations entre Kirghizes et rebelles, par l'intermédiaire du Pakistan, les otages ont été libérés et le groupe s'est dispersé (sans doute en Afghanistan).

À la suite de cette alerte, Tachkent a entrepris de fermer les frontières, accentuant ainsi la crise économique dans la vallée du Ferghana qui vit en symbiose avec le Kirghizstan.

Dans le même temps, des tensions ont éclaté avec le Kazakhstan, accusé d'annexer des territoires ouzbeks du côté de Tchimkent (la frontière kazakhe passe dans la banlieue de Tachkent).

Les relations avec le Tadjikistan (dont la frontière est aussi fermée) sont demeurées très froides.

Ainsi l'Ouzbékistan s'est-il isolé de tous ses voisins, tout en voyant les pays occidentaux prendre leurs distances.. »

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