Databac

Myanmar 1999-2000 Isolement renforcé

Publié le 12/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Myanmar 1999-2000 Isolement renforcé. Ce document contient mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/Lycée/angui/1/449954.txt[12/09/2020 03:40:06] Myanmar 1999-2000 Isolement renforcé Dix ans après sa victoire aux élections législatives, l'opposit ion démocratique comptait sur le marasme économique et l'impopularité de la junte pour déclencher une no uvelle campagne de désobéissance civile.

En effet, la croissance s'est essoufflée (3,5 %), le taux de couver ture des échanges était inférieur à 50 %, les réserves en devises ne dépassaient pas deux mois d'importation s, le déficit budgétaire a été multiplié par quatre en cinq ans (1994-1999), l'inflation réelle a atteint 50 % par an et les investissements étrangers se sont contractés de 94 % par rapport à 1998.

Afin d 'éviter une nouvelle épreuve de force, les militaires ont multiplié les mises en garde contre le clergé boudd histe et les arrestations d'opposants.

Vis- à-vis du premier parti d'opposition, la Ligue nationale pour la dé mocratie (NLD) de Aung San Suu Kyi, les intimidations ont été incessantes, le pouvoir central entendant le transformer en une "coquille vide".

Les mouvements insurgés aux frontières ont continué de signer, les uns après les autres, des accords de cessez-le-feu.

L'Armée de l'État Shan-Sud du commandant Yawd Serk s'est résignée à négocier, tandis que l'Armée karen unifiée (KNU), la dernière guérilla sign ificative du pays mais très affaiblie depuis quelques années, se donnait une nouvelle direction.

Dans un climat ap paremment pacifié, Rangoon n'en devait pas moins faire face à de nouveaux mouvements armés particu lièrement violents tel l'Armée de Dieu, milice karen dirigée par les frères jumeaux Johnny et Luther Htoo, responsables d'une prise d'otages spectaculaire dans un hôpital thaïlandais en janvier 2000 , ou à ses alliés les Vaillants guerriers étudiants birmans, qui ont, quelques heures durant, pris le contrô le de l'ambassade de Myanmar à Bangkok (1er-2 octobre 1999).

Pour sortir de ce qui apparaît comme une impasse politique durable, l es Nations unies ont organisé un symposium international à Séoul afin d'ouvrir un dialogue entre la junte et l'opposition.

Une première réunion, en octobre 1998, à Chilston Park (Royaume-Uni) avait pe rmis de définir les conditions d'une reprise de l'aide internationale.

Mais, rétive à ces initiatives d e la communauté internationale, la junte compte bien plus sur la solidarité asiatique (au nom d'un tiers-mond isme rhétorique, de l'antimondialisme et de la défense des valeurs asiatiques) pour briser l'isolement dip lomatique imposé pour les Occidentaux. Loin de s'affaiblir, cet isolement n'a, en effet, cessé de se renforc er.

En juin 1999, l'Organisation internationale du travail (OIT) a décidé d'interrompre sa coopé ration technique et son assistance.

Washington a reconduit les sanctions imposées en 1997, interdisant to ut nouvel investissement dans le pays.

Les Européens ont renforcé celles en vigueur depuis 1996.

L' Union européenne (UE) a décrété un embargo sur l'exportation des matériels de police à destination de ce pays, restreint le délivrement de visas et gelé les avoirs financiers des Birmaniens interdits de sé jour.

Plus radical encore, Londres a multiplié les pressions pour obtenir le retrait de la compagnie pé trolière britannique Premier Oil du projet gazier de Yetagun.

Après avoir accueilli une conférence d'Interpol sur le trafic d'hé roïne, ainsi que la réunion des ministres du Travail de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique) en 1 999, et signé, le 8 mars 2000, avec ses voisins une charte organisant la navigation commerciale sur le Mé kong, Rangoon s'est enorgueilli de la visite du président indonésien (novembre 1999), du Premier mi nistre cambodgien (février 2000) et de son homologue vietnamien (mai 2000), tandis que le général Khin Nyunt, premier secrétaire de la junte et chef des renseignements militaires, se rendait à Pékin en juin 199 9 et le chef de l'Etat, le général Than Shwe, à Dacca en mai 2000.

De même Myanmar a-t-il organisé sur son sol la conférence économique régionale ANSEA + 3 (Chine populaire, Corée du Sud, Japon) qui f aisait suite à une réunion des ministres du Commerce membres de l'ANSEA, consacrée à l'intégration ré gionale.

Avec la visite privée de l'ancien Premier ministre Ryutaro Hashimoto (novembre 1999), le Japon a démontré qu'il n'entendait pas laisser tout le champ libre à la Chine.

Ces ouvertures diplomatiques n'en avaient pas moins leurs revers.

Ces manifestations diplomatiques ont é té autant d'occasions pour l'opposition et ses soutiens étrangers de dénoncer les travers du régime : corruption, recours au travail forcé et incurie des politiques économiques imposant, par exemple, de rehausser en avril 2000 de 400 % le traitement des employés du secteur public ou encore d'introduire d e nouvelles pièces de monnaie de 1, 10, 50 et 100 kyats, sans contrepartie.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles