Ouganda (1995-1996)
Publié le 20/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Ouganda (1995-1996). Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
L'année 1995-1996 a été marquée par l'achèvement du processus de normalisation
politique engagé depuis l'arrivée au pouvoir, dix ans plus tôt, du président
Yoweri Museveni et du Mouvement de résistance nationale.
Ce processus comportait
trois volets: l'adoption d'une nouvelle Constitution, l'élection au suffrage
universel direct du président de la République ainsi que d'un nouveau Parlement.
La Constituante, élue en mars 1994, a rendu son verdict en septembre 1995 en
adoptant la nouvelle Constitution.
Se caractérisant surtout par l'interdiction
des partis politiques et la décentralisation (mais sans fédéralisme), cette
dernière a mécontenté les nordistes, multipartistes, et les Baganda,
fédéralistes.
Son adoption a donc laissé craindre, pour l'élection
présidentielle du 9 mai 1996, une coalition étrange des nordistes et des Baganda
contre le pouvoir en place.
Paul Ssemogerere, vieux routier de la politique ougandaise, s'est, en effet,
présenté comme le candidat du mécontentement multipartiste et fédéraliste.
Mais
au terme d'une campagne électorale calme, d'une mobilisation significative (75
%) et d'un scrutin relativement honnête, Y.
Museveni, a obtenu 75 % des voix,
étant reconduit de la sorte au pouvoir pour cinq années supplémentaires.
Le processus de "normalisation" a cependant souligné la persistance de la
partition du territoire en deux.
L'ensemble sud, désormais étendu aux régions
orientales, dont le Teso, a été "normalisé" d'autant plus que les mouvements
insurrectionnels qui avaient agité le Buganda en 1994 ont été matés.
A
l'inverse, le Nord s'est enfoncé dans l'opposition à la "normalisation".
Refus
démocratique, rejet de fait du développement à cause de l'impossibilité
d'engager des projets de grande ampleur et d'effectuer des investissements sûrs
et dénonciation de l'insécurité chronique suscitée par le soutien de Khartoum à
la guérilla de la Lord Resistance Army (Armée de la résistance du Seigneur) et
au West Bank Nile Front (Front de la rive ouest du Nil) ont été les différentes
facettes d'un même rejet et de l'instauration d'une situation chronique de
conflit de faible intensité.
Ce refus est apparu d'autant plus partagé par la
population que se sont faites plus insistantes les rumeurs de bavures de l'armée
gouvernementale.
La normalisation a, cependant, constitué une victoire
incontestable du pouvoir, à la fois sur le plan extérieur et sur le plan
intérieur.
A ce titre, il est significatif que malgré les réserves émises par les
puissances occidentales, notamment sur les questions relatives à l'autorisation
du multipartisme, à la corruption et au poids de l'armée (30 % du budget),
jamais l'aide financière (800 millions de dollars), vitale pour le pays, n'a été
remise en question, contrairement à ce qui est arrivé à la Tanzanie et au Kénya.
Il est vrai que l'Ouganda est considéré comme l'un des excellents élèves du FMI
(Fonds monétaire international).
La croissance continue (6 % en 1994-1995) a été
soutenue par l'aide et les investissements extérieurs, notamment en provenance
d'Afrique du Sud et de la communauté indienne d'Afrique orientale.
La tentative de résurrection de la Communauté est-africaine sous l'impulsion des
présidents Y.
Museveni et Benjamin Mkapa (Tanzanie) s'est accélérée, notamment
avec la signature d'un accord de convertibilité, le projet d'instauration d'un
passeport commun et la mise sur pied d'un secrétariat pour la coopération.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Yémen (1995-1996)
- Vietnam (1995-1996): Maintien de la raideur politique
- Zimbabwé (1995-1996)
- Ukraine (1995-1996)
- Vatican (1995-1996)