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Ouganda (1993-1994)

Publié le 20/09/2020

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« L'année 1993-1994 a été dominée comme la précédente par la poursuite du redressement économique, malgré une balance des paiements gravement déficitaire, et par une normalisation politique progressive.

Cela devait amener à l'instauration de la première Constitution depuis 1967, destinée à institutionnaliser le changement de régime survenu après la guerre civile qui a marqué les années quatre-vingt. Sur le plan économique, le gouvernement a continué avec résolution l'application de son plan d'ajustement structurel de l'économie qui a permis de ramener l'inflation de 41,6% en 1992 à 7,8% en rythme annuel en fin 1993.

Si la privatisation des entreprises para-publiques a connu de grosses difficultés liées à des transactions frauduleuses en 1993, la restitution de 4 000 des 7 000 entreprises confisquées par l'ancien dictateur Idi Amin Dada (1970-1979) à des Asiatiques en 1972 a amené une nette relance de l'investissement.

La très importante diaspora ougandaise présente partout dans le monde a, par ailleurs, manifesté sa confiance au régime du président Yoweri Museveni (au pouvoir depuis 1986) en rapatriant, en 1992-1993, 246 millions de dollars de fonds privés contre 136 millions en 1991-1992.

Ces progrès, même associés avec un maintien à un haut niveau de l'aide internationale (825 millions de dollars en 1993), n'ont pas suffi à rétablir une économie souffrant toujours des très bas prix mondiaux du café, principale exportation (100 millions de dollars de recettes en 1992-1993).

Malgré de remarquables efforts de diversification, les exportations agricoles non caféières ont stagné à 57 millions de dollars.

L'État a, par ailleurs, engagé un très gros effort de reconstitution de la base fiscale (+150% en 1993), ce qui n'a pas été sans provoquer des remous. Sur le plan de l'hygiène publique, avec 200 000 cas de sida déclarés et 1,5 million de séropositifs, l'Ouganda est le principal pays victime, en Afrique, de cette pandémie. Dans le champ politique, l'agitation en faveur du multipartisme est demeurée limitée, en partie parce que se tenaient en mars 1994 des élections à l'Assemblée constituante qui ont polarisé les énergies.

La démobilisation progressive de l'armée s'est poursuivie avec près de 30 000 hommes rendus à la vie civile.

Malgré un volet d'aide sociale, elle a entraîné une nette augmentation de la criminalité.

Le gouvernement a fait de nombreux efforts pour calmer le jeu politique, approuvant le couronnement spectaculaire du kabaka (roi) Mutebi II du Bouganda, le 31 juillet 1993, acquittant les derniers prisonniers ayant combattu dans les rangs de la révolte de la secte millénariste de la prophétesse Alice Lakwena en 1987 et rappelant au pays l'ancien président Tito Okello, en novembre 1993.

Ces diverses mesures d'apaisement n'ont pas empêché une recrudescence de la guérilla mystique de Joseph Kony (née en 1988) dans le Nord au début de 1994. Relativement à l'étranger proche, l'Ouganda a vu reprendre très violemment à partir d'avril 1994 sur sa frontière sud le conflit rwandais, où il se trouvait impliqué par son soutien au FPR (Front patriotique rwandais), tandis que la crise soudanaise s'aggravait sur sa frontière nord, amenant plus de 150 000 réfugiés sur son territoire.

La population musulmane, bien que très minoritaire (environ 7%), a été travaillée par des courants islamistes probablement. »

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