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Ouganda (1985-1986)

Publié le 20/09/2020

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« En Ouganda, le régime de Milton Oboté, tout en tolérant un parti d'opposition, le Parti démocratique de Paul Ssemogerere, s'est révélé encore plus sanglant que celui d'Amin Dada.

Dès le début 1980, il s'est heurté à des mouvements de résistance: le Mouvement pour la liberté de l'Ouganda (UFM), l'Union fédérale démocratique (FEDEMU), le Front uni de délivrance nationale (UNRF), issu de l'armée d'Amin, implanté dans le West Nile, et surtout, le Mouvement national de résistance (NRM) de Yoweri Museveni, installé dans le sud du pays et le triangle de Luwero au nord-ouest de Kampala.

L'armée de libération nationale de l'Ouganda (UNLA), de Milton Oboté, s'est livrée pendant des années à des exactions, pillant, violant, torturant, tuant des centaines de milliers de personnes. L'armée a vécu sur le pays sans parvenir à le maîtriser.

L'activité économique était paralysée. A la fin juillet 1985, à la suite de conflits au sein de l'UNLA entre les factions nordistes Langi (ethnie d'Oboté) et Acholi, Oboté a été renversé par cette dernière, conduite par le général Tito Okello qui est devenu président. Sauf le NRM, tous les mouvements de résistance se sont ralliés au nouveau pouvoir.

Pendant cinq mois, le NRM, tout en consolidant son contrôle sur la partie sud-ouest du pays, a mené des négociations difficiles et souvent interrompues avec le nouveau régime.

Ces négociations ont abouti à la fin décembre à un accord signé à Nairobi sous le patronage du président kényan Arap Moi.

Mais cet accord est resté lettre morte, Okello se montrant incapable de discipliner ses troupes.

Le 23 janvier 1986, l'Armée nationale de résistance (NRA, branche armée du NRM) s'emparait de Kampala ; en deux mois, elle occupait la partie nord du pays.

Le 28 janvier, Museveni prêtait serment.

Il installait le Conseil national de résistance et le nouveau gouvernement en s'efforçant de regrouper les différentes factions ethniques, régionales, religieuses et partisanes.

La popularité de Museveni est fondée sur le fait qu'il a réussi à instaurer la paix, l'ordre et le droit: une véritable révolution pour l'Ouganda. Les perspectives économiques, à moyen terme, sont favorables car le potentiel économique du pays est important: pluviosité, fertilité et cadres compétents.

A court terme, il faudra reconstruire un pays ruiné, tâche qui sera facilitée par le pragmatisme économique du président. Cependant, le problème essentiel n'est pas économique, mais politique: comment établir une formule politique viable permettant aux parties déchirées de ce pays de vivre ensemble? Pendant une période transitoire de quelques années, les partis, qui ont une lourde responsabilité dans la situation de l'Ouganda, verront leurs activités réduites, leurs leaders étant cooptés au sein du nouveau pouvoir.

Au niveau des villages, des comités populaires ont été mis sur pied, choisis par les habitants eux-mêmes.

De cette base devrait émerger progressivement un pouvoir dont les contours restent encore flous.

Mais pour la première fois, un espoir sérieux est apparu.. »

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