Databac

Norvège (1986-1987)

Publié le 20/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Norvège (1986-1987). Ce document contient 785 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« 1986 a été en Norvège l'année des désillusions.

Jusque-là épargné par la crise grâce à ses revenus pétroliers, le pays a payé le prix de sa dépendance à l'égard de l'or noir et d'une croissance de la consommation privée qui s'était poursuivie à un rythme élevé (5,5% en 1986).

La chute du dollar et du prix du pétrole a gravement déséquilibré les comptes extérieurs (la balance des paiements a accusé un déficit record de 33 milliards de couronnes - environ 4,24 milliards de dollars -, soit 6,5% du PIB) et provoqué une baisse de 6% du revenu national disponible.

Contraint d'oublier les généreuses réformes qu'avaient promises les travaillistes en 1985, le nouveau gouvernement de Mme Gro Harlem Brundtland a dévalué la couronne le 11 mai 1986 (de 10,5% en termes effectifs), et fait adopter le 17 juin 1986 un programme de restriction des dépenses publiques, de hausses fiscales et de resserrement du crédit. Ces mesures n'ont pas donné les effets escomptés, des défaillances structurelles intervenant aussi dans l'aggravation de la situation économique.

La dévaluation a contribué à accroître l'inflation (7,2%) sans empêcher l'augmentation des importations (8,8% en volume) et la stagnation des exportations (1%).

A la perte de nombreux marchés internes et externes par l'industrie non pétrolière se sont ajoutées la poursuite de la détérioration de la compétitivité d'une économie fortement subventionnée et la persistance de coûts salariaux élevés (+9,5%). Après de graves conflits sociaux (lock-out de 102 000 ouvriers, grèves dans les secteurs publics et pétroliers), les négociations salariales du printemps 1986, conclues pour deux ans, ont tourné à l'avantage des syndicats qui ont obtenu des augmentations annuelles de 7 à 9% et une réduction de la durée du travail.

Le gouvernement a jeté les bases d'une action concertée avec le patronat et les syndicats en matière de revenus et pris des mesures structurelles visant à stimuler la recherche et à améliorer la compétitivité.

La conclusion, le 1er juin 1986, d'un accord entre l'entreprise norvégienne Statoil et six compagnies de gaz européennes (portant sur la livraison de 450 milliards de mètres cubes de gaz jusqu'en 2020) a témoigné d'un souci de diversification. Menacée, l'économie norvégienne n'en a pas moins conservé ses atouts: des entreprises performantes (Norsk Hydro, Norsk Data), un chômage faible (1,9%) et une dette extérieure raisonnable (15% du PNB, contre 9,5% en 1985).

Prise en octobre 1986, puis renouvelée en janvier 1987, la décision de coopérer avec l'OPEP en réduisant l'extraction de pétrole de 7,5% jusqu'en juin 1987 a été, dans le domaine de la politique étrangère, le changement le plus significatif introduit par le gouvernement de Mme Brundtland. Minoritaire, celui-ci a fait le pari d'éviter l'instabilité politique et de durer jusqu'en 1989 en recherchant le soutien des partis du centre.

Il a réussi à faire voter le 17 décembre 1986 un budget d'austérité en relatif équilibre, prévoyant une réduction des dépenses de 1,5%, sauf dans les secteurs de la santé et de la recherche.

L'élargissement de la base d'imposition a constitué une première étape de la réforme de la fiscalité envisagée.

La remontée des travaillistes dans les sondages a peut-être montré que les Norvégiens, et pas seulement la classe politique, avaient pris conscience de la crise.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles