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Niger (1995-1996)

Publié le 20/09/2020

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« Le coup d'État militaire conduit, le 27 janvier 1996, par le chef d'État-Major Ibrahim Maïnassara Baré, colonel promu général au mois de mai, a marqué un coup d'arrêt au processus démocratique engagé en 1990.

Le nouveau chef de l'État, qui, de 1974 à 1990 alors qu'il était très jeune, a fait carrière sous les régimes militaires d'exception, a affirmé vouloir "sauver le Niger du chaos".

A partir de février 1995, exacerbée par le sectarisme des diri-geants politiques, la cohabitation houleuse entre le président Mahamane Ousmane (élu en 1993 et issu de la Convention démocratique et sociale, CDS) et son Premier ministre Hama Amadou (Mouvement national pour la société de développement, MNSD, ancien parti unique) avait souvent paralysé le pays.

Une deuxième dissolution possible du Parlement a servi de pré-texte à l'armée pour s'ériger en arbitre de la vie politique dans l'indifférence d'une population lasse. La suspension des institutions démocratiques, l'interdiction des partis politiques, le maintien de l'état d'urgence ont isolé le Niger sur la scène internationale.

La pression des bailleurs de fonds (Fonds monétaire international, Banque mondiale, France, Union européenne, États-Unis) a contraint la junte militaire, assistée d'un gouvernement civil où les partis interdits étaient représentés, à accélérer le retour à une nouvelle légalité constitutionnelle, dans un climat d'intimidation à l'encontre des médias et des hommes politiques jugés peu coopératifs.

L'adoption, le 12 mai, d'une Constitution de type présidentiel (90 % de "oui" et 33 % de participation), la levée de l'interdiction des partis, le 20 mai, et de l'état d'urgence, le 23 mai, ont précédé l'élection présidentielle des 7-8 juillet 1996.

Délaissant le treillis, le général Baré, après avoir dissous le 7 juillet la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et mis en résidence surveillée les quatre autres candidats (Mamadou Tanja [MNSD], l'ancien président M.

Ousmane [CDS], Mohamadou Issoufou du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, et Moumouni Djermakoye de l'Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès), a été proclamé président à l'issue d'un coup de force électoral lui ayant accordé 52 % des suffrages. Dans ce pays financièrement exsangue, le coup d'État a reporté les accords conclus avec le FMI.

Alors que le climat social était très incertain, l'octroi d'une facilité d'ajustement structurel renforcée, préalable à l'engagement des autres bailleurs, laissait l'espoir de boucler le budget 1996.

Malgré les dissensions au sein du mouvement touarègue et la mort accidentelle, le 15 décembre 1995, du dirigeant Mano Dayak, l'accord de paix signé, après quatre ans d'opposition armée, en avril 1995 était en cours d'exécution à la mi-1996.. »

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