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Niger (1985-1986)

Publié le 20/09/2020

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« Au Niger, selon les autorités, la très bonne campagne agricole de 1985 a facilité la relance de l'élaboration de la Charte nationale initiée en 1982. Depuis le coup d'État militaire d'avril 1974, c'est un premier pas vers un retour à une vie constitutionnelle normale.

Le projet définitif devait être présenté pour avis au gouvernement en octobre 1986, au plus tard, puis soumis à la sanction populaire.

Si, selon le chef de l'État, le général Seyni Kountché, la Charte doit faire du Niger "un État plus libéral", les membres du Conseil militaire suprême (CMS) conservent encore l'administration du territoire, le chef d'État cumule les portefeuilles de la Défense et de l'Intérieur, et deux militaires font partie de l'équipe gouvernementale, profondément remaniée en septembre 1985. Le Niger a joué un rôle médiateur dans le conflit qui a opposé le Mali et le Burkina Faso en décembre 1985.

L'ambassadeur du Niger à Tripoli a regagné son poste à la fin 1985, mettant fin à la suspension des relations diplomatiques avec la Libye, longtemps soupçonnée de vouloir déstabiliser le régime du général Kountché.

Par ailleurs, le Nigéria a officiellement rouvert ses frontières en février 1986, ce qui a réactivé les circuits commerciaux. Après des années de sécheresse, une bonne pluviosité en 1985 a permis une importante production céréalière, estimée à près de 1,8 million de tonnes, entraînant une forte baisse des prix (le mil est quatre fois moins cher qu'en 1984) et un ralentissement des cultures de contre-saison (haricots verts, tomates, oignons...) encouragées en 1984 pour compenser la sous-production de mil.

Les pâturages, presque restaurés, sont restés sous-utilisés, 50% du cheptel ayant été abattu en 1984 en raison de la sécheresse. Cependant, le Niger, dont les ventes d'uranium stagnent (3 400 tonnes), connaît une situation financière difficile.

L'important service de la dette (27 milliards de francs CFA en 1986 pour un budget de 87,9 milliards) rend les perspectives de redressement assez problématiques.

Un troisième accord de confirmation avec le FMI a permis de rééchelonner 50% du service de la dette. Mais ce n'est qu'un ballon d'oxygène (environ 15 milliards de francs CFA par an) car dès 1989, la fièvre de la dette devrait reprendre de plus belle.

En décembre 1985, le Niger a donc négocié avec la Banque mondiale un important programme d'ajustement structurel et il peut compter sur les retombées de la Convention de Lomé III.

Pour la période 1986-1988, 272 milliards de francs CFA d'investissements sont prévus, mais la part de l'État reste dérisoire (6 milliards sur 80 en 1986).

La réactivation du secteur minier, mais surtout une relance agricole liée à l'amélioration de la maîtrise de l'eau et la reconstitution du cheptel, pourraient contribuer à sortir le Niger de cette profonde et durable austérité.. »

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