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Nicaragua 1993-1994

Publié le 20/09/2020

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« Nicaragua 1993-1994 La présidente nicaraguayenne Violeta Chamorro a dû faire preuve, en 1993-1994, de plus d'habileté que jamais pour éviter au pays de basculer à nouveau dans la guerre civile (1979-1990).

Face aux insurgés ayant repris les armes dans le nord du pays, elle a su user de fermeté.

Entre le 18 mai et le 17 juin 1993, elle a décrété l'état d'urgence dans quatorze départements touchés par la violence, et convaincu six cents rebelles de déposer les armes. Le 20 juillet, un groupe de 150 hommes prenait pourtant Esteli, quatrième ville du pays avec 150 000 habitants, située à 150 kilomètres au nord de la capitale. Les insurgés, appartenant au Front révolutionnaire des paysans et des ouvriers (FROC), anciens militaires sandinistes et contras (guérilleros anti-sandinistes de la guerre civile passée) confondus, dénonçaient le non-respect des accords de démobilisation qui prévoyaient la distribution de terres.

Après trois jours de combat à l'origine de la mort de 45 insurgés, la ville était reprise.

En août 1993, quelque 1 400 recontras (ex-contras) et recompas (ex-sandinistes) ont accepté de déposer les armes et bénéficié d'une amnistie votée par le Parlement qui ne s'étendait pas aux militants du FROC. Quelques jours plus tard, cependant, la tension est à nouveau montée.

Le 19 août, dans le nord du pays, un groupe de recontras a pris en otages 37 personnes, dont deux vice-ministres et trois députés sandinistes chargés du désarmement des rebelles, pour réclamer la démission du ministre de la Défense, Humberto Ortega, et de celui de la Présidence (équivalent de Premier ministre), Antonio Lacayo.

En réaction, des sympathisants sandinistes ont pris d'assaut le siège de l'Union nationale d'opposition (UNO) à Managua, et retenu prisonniers onze dirigeants.

La présidente est sortie très affaiblie de cet épisode car elle a dû faire appel à la médiation de l'ancien président sandiniste Daniel Ortega (au pouvoir jusqu'en 1990) et de l'Église, qui ont finalement ramené les preneurs d'otages à la raison le 25 août 1993.

Ceux-ci n'ont ensuite pas été inquiétés. Au début de l'année 1994, l'armée a lancé une offensive contre les recontras dans le Nord.

Le 7 février un cessez-le-feu a été proclamé, et le 24 février un accord de paix signé, prévoyant le désarmement des rebelles et leur intégration dans la police. Sur le front politique, un dialogue national pour favoriser la réconciliation a été engagé en mai 1993.

Interrompu par les accrochages militaires et destiné à reprendre en septembre, l'UNO a refusé de s'y associer, exigeant préalablement la démission du ministre de la Présidence.

Répondant à de multiples pressions nationales et internationales, la présidente a, par ailleurs, confirmé, le 18 mai 1994, que le général Humberto Ortega quitterait ses fonctions le 25 janvier 1995.

Outre l'UNO, trois partis ont quitté la coalition en décembre 1993 et la session parlementaire s'est tenue très normalement le 10 janvier 1994. La situation économique s'est lentement améliorée, mais l'inflation a atteint 35% et l'agitation sociale a été constante.. »

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