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Nicaragua (1986-1987)

Publié le 20/09/2020

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« Nicaragua (1986-1987) Le Nicaragua a continué de s'enliser dans l'économie de guerre qui transforme en exploit la satisfaction des moindres nécessités quotidiennes (manque de denrées essentielles et de pièces de rechange, problèmes de transports, marché parallèle...).

La production, très affectée par l'enrôlement militaire de la main-d'oeuvre, est restée à son bas niveau de 1985.

La baisse du prix du café a contribué à aggraver le problème de la dette extérieure qui, en atteignant 5 260 millions de dollars, est devenue, après le Panama, la plus élevée de toute l'Amérique centrale.

Par ailleurs, les États-Unis ont reconduit leur embargo commercial envers le Nicaragua.

A cela se sont ajoutées, en 1986, une compression des dépenses publiques due à l'effort de défense et une inflation de 780%... La défense reste la priorité des sandinistes face aux agressions de la contra financée par les États-Unis (quelque 13 000 combattants anti-sandinistes répartis au Honduras, au Costa Rica et à l'intérieur même du Nicaragua).

Après plusieurs mois de débats, le Congrès des États-Unis a voté l'aide de 100 millions de dollars au profit de la contra que réclamait le président Reagan. Pourtant, malgré ces généreux soutiens, l'opposition armée nicaraguayenne a connu de sérieuses divisions entre, d'une part, Adolfo Calero de la Force démocratique nicaraguayenne (FDN) et d'autre part les "modérés" Alfonso Robelo et Arturo Cruz (ces deux derniers ne pouvant être accusés de somozisme).

Ces dissensions ont affaibli sinon militairement, du moins politiquement l'opposition extérieure nicaraguayenne, dont l'inefficacité a de quoi inquiéter la Maison-Blanche.

Mais les États-Unis n'en n'ont pas pour autant révisé leur stratégie d'isolement du Nicaragua, malgré le contexte défavorable de l'"Irangate". La multiplication des incidents frontaliers a contribué à dégrader les relations du Nicaragua avec ses voisins.

Malgré cette situation de guerre, le Nicaragua est resté présent sur la scène régionale, défendant un esprit centraméricaniste revalorisé face à l'intervention étrangère. Les sandinistes ont confirmé leur refus de dialogue avec la contra mais ils ont consenti, comme ils l'avaient déjà fait précédemment, à des conversations avec certains secteurs indiens de l'opposition extérieure.

La nouvelle Constitution qui est entrée en vigueur le 9 janvier 1987 souligne, elle aussi, ce traitement différencié des Indiens sous la forme d'une autonomie accordée à la côte atlantique.

Mais les effets positifs de cette Constitution, qui proclame pluralisme, économie mixte et non-alignement, et est la plus avancée de toute l'Amérique latine à l'égard des Indiens, sont vite retombés avec la reconduction de l'état d'urgence instauré en 1982. La fermeture du journal d'opposition La Prensa et de la Radio catholique en 1986 a illustré la volonté de contrôle du pouvoir sandiniste.

La liberté de la presse et l'Église sont deux thèmes névralgiques.

La persistance de ces réflexes autoritaires contribue à diminuer les soutiens internationaux dont bénéficie le processus révolutionnaire.

En revanche, le Nicaragua peut se satisfaire de diverses victoires diplomatiques: arrêt de la Cour internationale de justice en sa faveur contre les États-Unis le 27 juin 1986, résolution du Conseil de sécurité appelant à l'application dudit arrêt, condamnation par les Nations. »

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