Népal (1993-1994)

« Népal (1993-1994) En 1993-1994, le gouvernement de Girija Prasad Koirala (Nepali Congress) a remporté quelques succès économiques et diplomatiques: l'inflation a été ramenée à moins de 10% pour l'année 1992-1993, le solde commercial s'est révélé positif durant la même période et des négociations ont pu être engagées avec Thimbou sur le retour des 100 000 Bhoutanais d'origine népalaise réfugiés au Népal. Malgré ces progrès, le Premier ministre a été l'objet d'attaques virulentes jusqu'à l'intérieur de son parti.

La campagne d'agitation civile menée à partir de 1991 par le Parti unifié marxiste-léniniste (UML) a redoublé à la mi-1993 après la mort de deux de ses députés.

Le couvre-feu a dû être instauré après que des affrontements ont fait six morts en juin.

A la suite des tragiques inondations de l'été 1993 (1 048 morts, 500 000 sinistrés), le gouvernement a obtenu une trêve de la part de l'opposition en échange de la formation d'une commission d'enquête indépendante. Les élections partielles organisées le 7 février 1994 pour le remplacement des parlementaires disparus ont été un nouvel échec pour le président du Congress, Krishna Prasad Bhattarai et ont ouvert une fracture au sein du parti. Trente-cinq parlementaires de son propre camp ont demandé la démission du Premier ministre (effective le 10 juillet).

L'opposition communiste a saisi l'occasion pour déposer, le 7 mars, une motion de censure contre le gouvernement, rejetée par les élus de la majorité. Fin mars 1994, la découverte d'activités policières indiennes sur le territoire népalais a relancé la polémique sur les connivences du gouvernement avec New Delhi.. »