Népal (1986-1987)

« Népal (1986-1987) Dans le cadre d'un système fondé sur l'exclusion des partis politiques des consultations (système des panchayat), les élections générales de mai 1986 ont été marquées par une plus forte participation qu'en 1981, et par l'absence de candidats appartenant au seul parti d'opposition notable, le Congrès népalais. Néanmoins 20% environ des élus l'ont été sur la base de positions critiques à l'égard du régime (népotisme et corruption).

A la suite de ces élections, le gouvernement a multiplié les mesures d'intimidation à l'encontre de la presse. En revanche, lors des élections locales tenues en avril 1987, le Congrès népalais a pu mesurer la faiblesse de son audience en milieu rural, mais son influence dans les villes, prenant le contrôle de la municipalité de Katmandou en dépit d'irrégularités du scrutin. La situation économique est inquiétante.

La planification est un échec, alors que la population s'accroît rapidement.

Les rendements agricoles stagnent, l'industrie représente moins de 5% du PNB, et le déficit chronique du commerce avec l'Inde n'est plus compensé par le tourisme, la contrebande et les sommes envoyées par les soldats (Gurkhas) engagés dans les armées indienne et britannique, dont l'avenir est incertain.

Le budget 1986 dépendait à 90% de l'aide et des prêts étrangers. Les problèmes des minorités auxquels le Népal et l'Inde se trouvent confrontés dans leurs régions frontalières ont pris de l'ampleur en 1986.

Au Népal, dans la zone du Terai récemment mise en valeur, sont installés de nombreux immigrants indiens qui contribuent à la relative prospérité de la région mais supportent mal d'être considérés comme citoyens de seconde zone ; tandis qu'en Inde, dans le district de Darjeeling peuplé de Népalais, un "Front de libération nationale Gorkha" réclame la création d'un État autonome. Dans ce contexte nouveau, conserver de bonnes relations avec la Chine sans dénoncer le traité indo-népalais de 1950 risque d'être difficile ; mais le choix de Katmandou comme siège du secrétariat permanent de la SAARC représente un succès pour la diplomatie népalaise.. »