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Ne doit-on tenir pour vraie une proposition que si elle est contrôlable par une expérience ?

Publié le 15/05/2020

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« introduction Prestige des sciences expérimentales et du type de vérité qu'elles semblent définir : des hypothèses vérifiées parl'expérience.

Mais ne doit-on tenir pour vraie une proposition que si elle est contrôlable par une expérience ?développement Première partie : Analyse du sujet a) Une proposition est l'énoncé d'un jugement, susceptible d'être vrai ou faux, c'est-à-dire une certaine relation, uncertain rapport entre des termes ou entre des concepts.

Par exemple : Socrate est mortel ; les corps sont pesants; y = f (x) (cf.

les lois scientifiques) ; l'homme est libre... b) Le mot expérience n'est pas univoque.

Il apparaît dans des contextes très différents, avec des significationsdifférentes.

On peut distinguer :— l'expérience-relation immédiate d'un sujet avec une réalité extérieure ou intérieure à sa conscience ;— l'expérience-observation, constatation plus ou moins précise de certains faits, de certains phénomènes, dont onnote les caractères importants ;— l'expérience-pratique (avoir de l'expérience), savoir-faire acquis par la répétition de certaines activités ;— l'expérience-expérimentation scientifique proprement dite. c) En conséquence, l'expression « tenir pour vraie une proposition contrôlable par une expérience » n'est pas sansambiguïté.

Lorsqu'un individu tient une idée pour vraie, quelle que soit cette idée et si fausse qu'elle puisse serévéler à l'examen, il le fait au nom d'une certaine expérience ; il pense que son idée est déjà contrôlée, ou bienqu'elle peut l'être.

Sans cela, l'idée lui semblerait une simple « vue de l'esprit », une affirmation gratuite, sans valeurde vérité.

Pour prendre un exemple caricatural mais assez clair, une proposition raciste (« tous les Noirs sont ceci...»), dans l'esprit de celui qui la pose comme vraie, est l'expression d'un fait qu'on a observé ou qu'on pourraitobserver ; même si ces « observations » ne sont que les interprétations contestables de faits plus ou moinsimaginaires, elles constituent « l'expérience » sans laquelle une thèse ne serait pas considérée comme vraie par celuiqui la pose.

Dans leur caverne, les prisonniers dont parle Platon fondaient leurs opinions sur la seule « expérience »qu'ils avaient de la réalité : la perception des ombres (cf.

République, début du livre VII).

Pour passer de l'erreur, del'illusion, du préjugé, à une vérité fondée, il ne suffit pas de « s'en tenir aux faits », aux données premières d'uneexpérience quelconque, il est nécessaire de se méfier des « expériences » immédiates.

Bien plus, les propositionsqu'il faut tenir pour vraies pourraient être, précisément, celles qui sont affranchies du contrôle incertain del'expérience. Deuxième partie : Des vérités sans expérience ? a) Les « vérités » mathématiques.

Si Platon inscrit au fronton de l'Académie : « Que nul n'entre ici s'il n'estgéomètre », s'il donne aux mathématiques une valeur exemplaire, c'est essentiellement parce qu'elles installentl'esprit sur le plan des pures idées ; les mathématiques ne tiennent pas leur vérité du sensible, de l'expériencetrompeuse.

En effet, elles forment un système de propositions logiquement liées qui reposent sur des hypothèses dedépart.

Platon demande au philosophe de « traiter ces hypothèses non comme des principes mais réellement commedes hypothèses, comme de simples bases de départ et des tremplins pour atteindre à ce qui n'est plus hypothétiquemais principe de tout...

» (République, VII, 511 b-c).

La raison, par la seule puissance de sa dialectique, atteindraitainsi l'absolu.

La vérité ne repose pas sur une expérience du monde sensible.Plus généralement, on oppose traditionnellement la vérité matérielle d'une proposition, qui soulève le problème deson accord avec une réalité par l'intermédiaire d'une expérience, à sa vérité formelle ou logique : dans ce cas, sera« vraie » une proposition dont on peut montrer qu'elle est logiquement déductible d'autres propositions, qu'elle estobtenue par un raisonnement valide, cohérent.

Mais une proposition « vraie » formellement ne peut l'êtrematériellement que si les propositions dont elle résulte sont elles-mêmes vraies matériellement : le problème estdonc déplacé.

C'est pourquoi Platon cherchait à atteindre l'absolu qui pourrait faire des mathématiques autre chosequ'une simple construction hypothético-déductive.

C'est pourquoi, sur un autre plan, les expressions : « véritémathématique », ou « connaissance mathématique », posent problème, si les mathématiques sont essentiellementdéductives et formalisables.. »

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