Namibie (1995-1996)

« Namibie (1995-1996) Selon un rapport de l'ONU, la Namibie serait devenue l'une des routes africaines privilégiées des trafiquants internationaux de drogue, alors que la consommation interne a explosé.

Le développement du port de Walvis Bay, auparavant placé sous tutelle sud-africaine, et la faiblesse de structures spécialisées dans la prévention des grands trafics font du pays un point de transit actif. Par ailleurs, le cinquième anniversaire de l'indépendance a vu le pouvoir de Sam Nujoma et de l'Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO) se renforcer.

L'Alliance démocratique de Turnhalle (DTA), principal parti d'opposition, a remplacé en avril 1995 son président, Dirk Mudge, apparaissant plus que jamais désarmée.

Le remaniement ministériel de mars a, en revanche, permis au Premier ministre Hage Geingob de se maintenir contre toute attente.

Le gouvernement doit en effet répondre, tant devant les bailleurs de fonds étrangers que devant l'opinion publique, d'une série de détournements de fonds publics.

Le plus retentissant a impliqué deux hauts fonctionnaires accusés d'avoir fait construire des puits sur leurs terres grâce à l'aide d'urgence contre la sécheresse, à un moment où le maire de Windhoek mettait en garde contre les risques d'assèchement de la ville dans les deux ans, et que le gouvernement demandait à tous ses ministères de réduire leurs dépenses internes de 4 %, consécutivement à l'échec de l'appel à l'aide internationale. Le plan économique 1996-2000, pour lequel le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a décidé d'accorder en novembre 1995 une aide substantielle, a été marqué par la volonté d'atteindre l'autosuffisance alimentaire, de réduire les disparités de revenus et d'adopter une fiscalité plus rigou-reuse; le pays bénéficiant d'une conjoncture stable, les investissements étrangers devraient être favorisés.. »