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Mozambique (1995-1996)

Publié le 20/09/2020

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« Mozambique (1995-1996) Depuis décembre 1994, date de sa victoire devant Afonso Dhlakama, chef de la Renamo (Résistance nationale du Mozambique), Joachim Chissano, leader du Frelimo (Front de libération du Mozambique), doit exercer le pouvoir dans un pays exsangue, marqué par le banditisme et les trafics en tous genres (armes, drogue, voitures).

De plus, la Renamo a entrepris de se réorganiser après sa défaite électorale et son chef bénéficie d'une incontestable audience populaire, contrastant avec le faible écho des déplacements du chef de l'État.

Un temps centrée sur la contestation du projet d'intégration du pays au sein du Commonwealth - au mois de novembre 1995, le Mozambique est devenu le premier pays de langue officielle non anglaise à y entrer -, la propagande anti-gouvernementale s'est orchestrée autour de plusieurs thèmes, l'un général (dénonciation de la mise à l'écart de la Renamo par le gouvernement), les autres plus spécifiques (contestation de l'attribution de terres aux fermiers sud-africains, discours en faveur de l'exploitation locale des produits exportés).

Cependant, l'échec de la formation d'un réseau d'organisations non gouvernementales (ONG) proches des électeurs a diminué les probabilités d'une action efficace.

De plus, le Frelimo a choisi de tenir la Renamo en dehors de toute position politique et de tout accès aux ressources publiques, dans le but de la faire passer pour un quémandeur permanent.

Cette tactique a été efficace. Endettée, la Renamo allait devoir surtout se battre pour sa survie, en cherchant des aides multiples (notamment auprès d'hommes d'affaires portugais) pour constituer un réseau d'entreprises où "placer" ses dirigeants intermédiaires, ses militaires et ses militants. La crispation politique était à son comble à l'approche des élections municipales de 1996, J.

Chissano accusant régulièrement la Renamo d'avoir gardé en activité des bandes armées, tandis que le chef de l'opposition reprochait au gouvernement ses refus systématiques des projets de la Renamo.

Le premier vice-président sud-africain Thabo Mbeki, en visite en octobre 1995, a condamné cette tension nuisant gravement à la coopération économique régionale.

L'Union européenne a pour sa part reproché au gouvernement de ne pas avoir tenu ses promesses, notamment en matière de réduction des dépenses militaires, et les pays d'Europe du Nord ont même réclamé la restitution de leur aide au développement en raison d'une corruption qui s'intensifie. Les réformes économiques ont été effectivement lentes.

Le premier mouvement de privatisation n'a été mis en route qu'en janvier 1996, juste avant la réunion du groupe consultatif de la Banque mondiale, en avril.

De fait, le programme d'ajustement structurel mis en place en mars avec le Fonds monétaire international (FMI) est apparu sévère.

Les bailleurs de fonds européens et américains se sont faits de plus en plus pressants au sujet des élections municipales, voulant qu'elles soient le plus larges et ouvertes possible, alors que le gouvernement ne désirait les organiser que dans les onze capitales de province.

Surtout, ils ont exigé que ces élections permettent à tous les partis de participer.

En raison des atermoiements du gouvernement, elles ont été repoussées à début 1997 dans les onze capitales avec l'appui de l'Union européenne et fin 1997 dans les douze autres villes et les six districts encadrés par le programme de coopération suédoise.

Les élections dans les 102 autres districts auraient lieu en 1998.. »

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